Ulysses Saloff-Coste

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L’enfant et la vie familiale sous l’ancien Régime

vendredi 18 février 2005, par Ulysses Saloff-Coste


L’enfant et la vie familiale sous l’ancien Régime, de Philippe Aries

Le sentiment de l’enfant se développe à partir du XVIe s. Avant la mortalité infantile était très élevée. Difficultés à passer à l’âge adulte. Les différents âges de la vie. A l’époque, la notion d’âge s’est affirmée au fur à mesure. L’âge apparaît progressivement. L’aĝes de l’homme est une catégorie physique. L’enfance de O à 7 ans, la pueritia de 7 à 14 ans, l’adolescence de 14 à 21 ans, la jeunesse jusqu’à 45 ans, enfin la vieillesse.

I.Le sentiment de l’enfance

1.Les âges de la vie L’âge de l’amour, l’âge de la guerre, l’âge sédentaire. Le mot « enfant » est inconnu. Au Xve s, l’enfant est un valet. Il n’y a pas de mots pour distinguer les âges de l’enfant. Bambin emprunté au « bambino » italien. 2.L’habit de l’enfant Les enfants sont habillés avec des robes. Les filles ont des robes plus courtes, avec un noeud derrière. Chez les pauvres, le costume ne différencie pas l’enfant de l’adulte. 3.La découverte de l’enfance Jusqu’au XIIe s, on ne connaît pas le mot d’ « enfant ». A partir du XIIIe s, l’enfant est représenté par des anges, l’enfant Jésus. Vers le XVIe s, enfant mort, enfant nu. Rubens, Le Nain. A la fin du XVIe s, la littérature pour enfants apparaît.

II.La vie scolastique

1.Une institution nouvelle : le collège et l’origine des classes scolaires Le cardinal d’Estouteville : réforme en 1462 sur l’école. Le collège est un sentiment moderne. Séparé les enfants des adultes. Apprentissage de la grammaire. L’enseignement de la philosophie et des sciences n’apparaît que plus tard. Les enfants de 13 à 15 ans sont considérés comme des adultes. Souci particulier de développer l’esprit d’obéissance. Le collège jésuite : règle plus efficace, plus de discipline. Pour lutter contre leur concurrence, réforme au XVIIe s. Elle a pour but de donner ce que les familles cherchaient chez les jésuites. Évolution des âges de l’enfant. Répugnance en faveur des plus petits. Le collège modifie son âge de recrutement. Ouverture à des familles plus modestes. 2.Les âges des écoliers On change de classe avec l’âge. La durée de la vie de l’enfant ne se découpait pas en tranches aussi minces. Le professeur et son assistant font répéter les enfants dans un même local, quelque soit l’âge. Au XVIIe s, la classe est découpée en plusieurs groupes. En 1501, le mot « lexio » est abandonné pour le mot « classe ». La classe permet le bon ordre. La « schola ». Voyage. L’académie : l’académie de Pluvinel. Préserver la morale de l’adolescent. Écoles de pages, la vénérie. Les deux écuries. Les académies ne persisteront pas au XVIe s. 3.De l’externat à l’internat L’éducation domestique s’arrêtait à 10 ans, sauf pour les Princes. Le précepteur pouvait désigner un compagnon plus âgé : le tuteur. Il complétait le collège. La notion d’externe était plus répandue. Il existait plusieurs genres de vie. Le collège recrutait dans plusieurs lieux. De nombreux écoliers résidaient loin de leur famille. Appartement à place d’un seul lit. La grande majorité résidait chez les bourgeois. Mode de vie chez l’habitant. Les bourgeois fournissaient le gîte. L’internat recule au XVIIIE s. 4.Les « petites écoles » Au XVIIIe s, spécialisation. On séparait les pauvres des riches. Cloisonement. 5.La rudesse de l’enfance Aux XVIe et XVIIe s, les « picares ». L’enfance était considérée comme une période particulière. Écoliers vagabonds. Truand en anglais désigne l’enfant faisant l’école buissonnière. Moeurs enfantines avant de devenir l’élite moderne.

III.La famille

1.La représentation iconographique de la famille Les calendriers : à l’époque médiévale, les métiers. En janvier, les nobles sont représentés. En février, un homme rentre de la corvée du bois. Jamais les femmes n’apparaissent à l ’époque. Au XVIe s, thème de l’amour en Avril. Au XVe s, les jeux sont représentés. A partir du XVIe s, l’enfant est représenté. On accorde plus d’importance envers l’enfant. L’iconographie devient l’allégorie des âges de la vie. La pyramide : la naissance jusqu’à la jeunesse. La vieillesse à la mort. Les trois âges de la vie : des adolescents sont représentés par des couples. Individualisation. 2.La développement du sentiment de la famille Au moyen-âge, le sentiment de la famille n’existait pas. L’influence se voit à travers les illustrations : le mariage. Les gens veulent au XVIIe s avoir leur propre intimité. On accorde plus d’importance au caractère familiale. Nouveau thème : la bénédicité. L’honneur revient à l’enfant. Resserrement envers l’enfant. L’iconographie montre le sentiment de la famille. 3.De la famille médiévale à la famille moderne Apparition du sentiment de la famille. En Angleterre au moyen-âge, les enfants sont envoyés dans une famille. Le maître lui transmet les valeurs humaines qu’il est censé posséder. Il n’y a pas de place pour l’école. La transmission se fait d’une génération à l’autre. Au XVe s, l’école transmet le savoir. L’extension de la scolarité aux filles se fait au XVIIIe s. L’élévation se fait par la renommée. Jusqu’à la fin du XVIIe s, salles à tout faire ; personne ne restait seul. Au XVIIIe s, la famille prend des distances par rapport à l’extérieur. On remarque une plus grande attention des pères envers l’enfant. Plus grand intérêt envers la famille. La famille moderne se différencie par le retour des enfants dans la famille. Au XIXe s, les familles pauvres vivaient comme au moyen-âge.

Conclusion : que dans les classes aisées, les enfants sont séparés des adultes. L’enfant doit être élevé à part. Les parents portent plus d’intérêt envers l’enfant. Sentiment de classe : changement.

Commentaire du professeur : les adultes ne s’occupait pas des enfants. Exposé sur la démographie. Les choses apparaissent de petit à petit. Quatre périodes de l’histoire. Quatre âges. La notion de famille est celle qui nous rapproche de la nôtre. Les gens étaient jamais seuls. Louis XIV : homme public. Louis XV se couche deux fois. On arrive à une famille avec un souci de l’enfant, de l’éducation. Ce qui fonde la modernité, attitude. Art de vivre. On sent que l’on rentre dans la modernité. Élisabeth Badinter : l’amour maternel est une notion récente. La manière de voir les choses ne serait pas la même.

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