Ulysses Saloff-Coste

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La seconde fronde (1650-1653)

mercredi 9 mars 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Introduction. Les frondeurs étaient mal apaisés. Mazarin est toujours aux affaires. L’année 1649 est remplie d’intrigues.

I.Les évènements

1.La fronde des Princes

Il y a Condé. Il ne cache plus ses ambitions démuserées. Victoire de Recroi. Il est exalté par sa victoire sur la fronde. Il se pose comme sauveur de la monarchie. Il affiche ouvertement ses ambitions de remplacer Mazarin. Poussé par sa famille, Condé, à partir de 1649, il devient le chef d’un groupe de mécontents. Il n’observe plus de retenu. Il est hautain face à la régente. Mazarin commence par laisser seul. Mazarin est un homme de diplomatie. Condé ne désarme pas. On s’achemine à un complot. Mazarin a peur pour sa vie. Mazarin, le 18 juillet 1650, fait arrêter Condé, son petit frère, Conti et aussi le beau-frère, le duc de Longueville. On les emprisonne à la forteresse de Vincennes. Ces arrestations raniment la révolte civile. Partout les proches de Condé, Conti parcourent la campagne. « Regardez comment ils traitent la noblesse ». Des provinces entières vont basculer. Les gouverneurs partent de la noblesse du sang. La Normandie, la Bourgogne, le Poitou, Berry et Guyenne se révoltent. Les révoltes manquent de coordination. Il n’y a pas de mouvement d’ensemble. Mazarin réagit avec énergie. Le pouvoir va réagir en promptitude. Il y a des affrontements en Guyenne et dans la frontière nord. A la fin de 1650, la « fronde des Princes » est presque entièrement terminée. Mais, au même moment, le parlement et le peuple de Paris se soulèvent.

2.Union des deux fronts et le départ de Mazarin

Le soulèvement de Paris avec union du parlement et des Princes. On détestait Condé. Joie quand il est arrêté. Conti, autre meneur, est resté calme. Mazarin s’est assuré de sa complaisance. Chapeau de cardinal. Gondi ne bouge pas. Mazarin en parcourant le royaume, de nouveaux agitateurs : la duchesse de Chevreuse, mademoiselle de Montpensier, cousine de Louis XIV (fille de Gaston d’Orléan), puis, le duc de Beaufort, Gaston d’Orléan. Gondi qui s’était calmé, sans chapeau de cardinal, s’engage à son tour. Le parlement reprend du service avec Broussel en tête. Il reprend le programme de 1648. Petit à petit, des accords secrets vont se nouer. Au début 1651, alors que la fronde des Princes se meurt, une coalition se constitue : l’union des deux frondes. De part cet accord, la crise rebondit brusquement le 3 février 1651. Demande à la reine le départ de Mazarin. Déjà à la fin du mois de décembre, le parlement demande la libération de Condé. Le départ de Mazarin. Mazarin préfère abandonner la place. Dans la nuit du 6 février, il s’enfuit de Paris, déguisé. Il fait libérer les trois Princes qui avaient été transférés au Havre. Il va à Bruhl, en Allemagne. C’est un acte adroit parce qu’il sait que le ciment de la coalition est la haine envers Mazarin. Mazarin savait qu’il y avait trop de compétition entre les meneurs. Il sait que Condé est méprisant. Son caractère va accélérer la fin de la coalition. Ce mouvement d’enthousiasme laisse la place à l’ambition de Condé. La brouille est complète avec le Parlement. Condé n’a pas beaucoup de sympathie pour les parlementaires. Animosité à l’égard de la noblesse de robe. Condé, pour reléguer le Parlement à une position inférieure, demande la convocation des États généraux. Le Parlement de Paris prétend posséder un pouvoir, en absence des États généraux. Anne d’Autriche et Mazarin s’envoient des courriers. Anne d’Autriche dit qu’elle va convoquer les États généraux. Commencent à éclater des conflits entre le Parlement et Condé, puis, avec Gondi ? Depuis le départ de Mazarin, Gondi aimerait devenir le principal ministre. On lui laisse entendre qu’il pourrait être ministre. Condé est furieux. Il espérait remplacer Mazarin. Gondi et Condé s’opposent. La lutte devient acerbe. Chacun est persuadé qu’il va être fait tué par l’autre. Un jour, des proches de Condé bousculent Gondi. Condé est brouillé avec tout le monde. Il n’arrive pas à imposer sa volonté. La seule issu : Condé s’nefuit en province, en septembre 1661. Il déserte Paris.

3.L’anarchie de 1652

Dans les mois qui suivent le départ de Condé, la crise atteint le point le plus fort. Trois pôles s’opposent : le gouvernement royal (la régente et ses deux enfants), Condé et ses partisans et Paris et le parlement. L’Etat est partagé entre trois gouvernements rivaux. Le gouvernement royal : quand il apprend la fuite de Condé pour le Midi, Louis XIV et sa mère, en octobre 1651, vont à Poitiers. Il s’agit de se rapprocher des rebelles. Le gouvernement royal est très affaibli. Peu de moyens militaires. Fin décembre 1651, Mazarin quitte l’Allemagne devant la gravité de la situation. Mazarin revient à la tête d’une armée de 7 à 8 mille hommes, payés par lui. Réveil des vieilles haines. Nouveaux soulèvements. Le retour de Mazarin provoque une situation critique. Condé et ses partisans sont déterminés à aller jusqu’au bout. Condé s’installe à Bordeaux. Condé conclut un traité avec l’Espagne ; nous sommes encore en guerre avec l’Espagne. Le traité de Madrid. Philippe IV promet de lui fournir une armée sur la frontière du Nord et une flotte sur la Gironde. Condé s’installe à Bordeaux. A Bordeaux, Condé bénéficie de l’appui du peuple. Très rapidement, il est maître du Midi. Condé passe un accord avec l’Espagne. Le parlement de Paris et les parisiens. Anne d’Autriche avait fait proclamer Louis XIV majeur. A ce moment, toute révolte est contre le roi. Louis XIV avait confié le gouvernement de Paris à Paul de Gondi, devenu cardinal de Retz et à Gaston d’Orléans. Mais, fin décembre 1651, le retour de Mazarin provoque le soulèvement de Paris. Paroxysme contre Mazarin : il faut courir sus au Mazarin. On décide la confiscation de tous ses biens, vente de sa bibliothèque. Paris se constitue en gouvernement indépendant. Paris refuse de pactiser avec Mazarin. Comment s’en sortir ?

4.Le retour du roi, le retour de Mazarin

Au printemps 1652, Condé est persuadé qu’il peut obtenir un succès. Il a des renseignements. Condé est à Bordeaux. Il traverse toute la France. Toutes les espions étaient chargés de trouver Condé. Le gouvernement s’adresse à Turenne pour lui confier les troupes royales. Il va y avoir une rencontre. Il y a des escarmouches. Les troupes royales dominent. Dans la nuit du 1er au 2 juillet, Condé concentre ses troupes près de Charenton. La ville est au confluent de la Seine et de la Marne. Mais, Turenne est bien informé. L’armée de Condé se replie dans un désordre absolu. L’armée se réfugie près de Paris, mais Paris est fermée par une muraille. Supériorité numérique des troupes royales, une meilleure artillerie. Condé est bloqué par les portes de Paris. On décide d’ouvrir les portes de Paris. La raison de l’ouverture : on ne veut pas une victoire trop forte de Turenne. Mais, Condé est à Paris. C’est encore l’opposition entre Condé et les parlementaires. Le 4 juillet : ses adversaires se font massacrer. Les bourgeois du Parlement se détachent du mouvement. La cour laisse entendre que l’on pourrait trouver des arrangement. Octobre 1652 : Condé fuit. C’est la victoire définitive de la royauté. La révolte appauvrie la ville. Il y a un seul obstacle : Mazarin. Le 21 octobre 1652, 8 jours après le départ de Mazarin, Anne d’Autriche et Louis XIV entrent à Paris. Amnistie sauf pour les « leaders ». Gaston d’Orléans doit se retirer à Blois. Une dizaine de parlementaires s’exilent. Le cardinal de Retz va être arrêté, mais pas exécuté. L’oubli s’opère. Le 3 février 1653, Mazarin revient à Paris et il est même acclamé. Phénomène de lassitude générale.

II.Éléments d’explication et idée politique des frondeurs

1.Éléments d’explication

Le premier élément d’explication est que la fronde est une révolte de minorité. Toutes les régences ont été des périodes de troubles. La conjoncture de guerre. Les traités de Westphalie (1648). Quand on est en période de guerre, hausse de la fiscalité et renforcement du pouvoir étatique. On renforce le pouvoir de l’État. Tout cela provoque un certain mécontentement. Le troisième élément est la conjoncture économique générale. Il y a un mouvement de fond. Quand ça bouge quelque part, ça bouge autre part. En 1968, ça bouge partout. Les Éléments de front. Ça a bougé au Portugal. Le roi d’Espagne de 1580 jusqu’en 1640 est le roi du Portugal. La Catalogne se révolte contre Madrid. En 1640, le vice-roi est assassiné. En 1652, la révolte est battue. Le royaume de Naples est espagnole. Heureusement que la Catalogne se révolte, la France y gagne. L’Irlande se révolte contre l’Angleterre. On fait tellement de l’histoire égocentré. En 1640, la guerre civile commence. Charles Ier est décapité. Il n’est pas guillonné. La République est proclamée. Olivier Cromwell prend le pouvoir. En Suède, les paysans se lèvent. Même en Suisse, il y a des soulèvements. En 1648-1649, il y a des soulèvements en Russie. Nous ne sommes pas dans un siècle de croissance économique. Alors que le XVIIIe s. est plus favorisé. Quand les gens ont faim, les problèmes politiques prennent plsu d’importance. Arrivent moins de métaux précieux ces années-là. Les mauvaises récoltes provoquent des épidémies de peste. Le rôle des clientèles et des fidélités. Comment expliquer les soulèvements de masse ? Existence de fidélités, liens de solidarité verticale. Les nobles se tiennent entre eux. Relations de maîtres à fidèles. On a besoin de la protection du Grand pour acheter une charge. C’est pareil pour les officiers. On a des liens entre les personnes avec des jeunes qui aspirent à des ambitions. La promotion de Condé, c’est la promotion de ses amis. Il y a le même fonctionnement entre un officier. Le Sud-Ouest ne s’est pas soulevé. Le gouverneur est le duc de Gramont. Il est un fidèle d’Anne d’Autriche.

2.Les idées politiques des frondeurs

Il faut segmenter. Les critiques des parlementaires, des princes. Pour les parlementaires, ces idées sont révolutionnaires. Le Parlement veut être un pouvoir indépendant du roi. Ils veulent délibérer seuls des édits et des ordonnances. Ils veulent pouvoir vraiment bloquer un texte. Ils voudraient avoir le pouvoir législatif. Il voudrait supprimer les intendants. Les frondeurs veulent administrer le monde des officiers. Pour les princes, leurs idées sont confuses. Ils veulent un retour à un paradis perdu. Ils ont la nostalgie de l’époque où le roi était plus faible. Ils étaient indépendants dans leur fief, aux siècles précédents. Dans les célèbres mazarinades, hostilité envers un gouvernement dirigé par un ministre tout puissant. Les gens voudraient que le roi soit conseillé. Les grands voudraient conseiller naturellement le monarque. Mais, les parlementaires voudraient aussi conseiller. Il y a un mouvement de mécontentement. Ils sont un peu à l’écart. L’intelligence de Louis XIV, consiste à anoblir. Les gens ne font que grossir les rangs de la noblesse. Même certains frondeurs, comme Claude Joli, voudraient des États généraux périodiques pour voter des lois.

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