Ulysses Saloff-Coste

Accueil du site > 04. History > Licence d’Histoire > Institut Catholique de Paris L1 > La France du XVIIe siècle > Le roi : mythes et symboles

Le roi : mythes et symboles

vendredi 11 mars 2005, par Ulysses Saloff-Coste


La monarchie apparaît comme le régime qui a eu la plus large faveur, encore aujourd’hui. Elle a été un symbole puissant, celui de l’unité. L’objet de l’exposé ne consiste pas à relater la naissance et le déclin de la monarchie.

I.La monarchie et le roi

1.La monarchie, un archétype psychologique

La thèse de Bossuet : le roi est considéré comme un « pater familias ». Le roi est plus qu’un père. Il y a une autre thèse : le roi doit être puissant. Le Prince de Machiavel. L’important pour le roi est son pouvoir sacré. Le roi possède en lui une force spécifique. Le roi tient une place que personne d’autre ne peut tenir à sa place. Sans religion, il n’y a pas de roi. Ne pas confondre la monarchie avec le despotisme. Limitations par la morale et la religion. Les différents moyens d’accéder au trône. Le système électif est composé de privilégiés. Il y a aussi le système héréditaire, dans les grandes monarchies. Pourquoi ? On considère que le roi est mieux placé que quiconque pour choisir son successeur. Par le système héréditaire, la continuité dynastique est mieux assurée. Il y a eu des conflits entre les familles régnantes. Le principe de primogéniture n’a pas été automatique. En Afrique, la succession se fait de frère en frère. En Egypte, une reine peut régner.

2.Le roi et les objets royaux

L’apparition du monothéisme a permis d’avoir un seul roi. Inspiration impérialiste des peuples turcs, etc. Le roi est le lieutenant de Dieu sur terre. Il doit assurer la fertilité. Il devient ainsi un bon roi. Le peuple doit être déposé si les cultures ne viennent pas au bon moment. On met en place les critère de bonté. Exemple avec Shakespeare : le roi doit guérir. Il est une partie de la puissance de Dieu. La vulnérabilité peut être empêchée par la sagesse, la beauté, la bonté. Le peuple se doit d’aider son roi par des pèlerinages, des sacrifices. Beaucoup de civilisations tuaient leur roi quand il était plus âgé. Le roi doit mourir sans bonne fécondité, ou parce qu’il est vieux.
Les objets du roi. Quand il perd ses objets, il n’est plus digne de régner. Le costume royal. Quand il met son costume, il peut montrer sa supériorité. Les chaussures solides étaient une marque de faveur. Louis XIV était un peu plus grand avec ses talons. L’épée, arme de justice. Le trône est le plus universel et le plus important. On a toujours représenté les dieux sur les trônes. Lien entre les rois et les dieux. La couronne montre la réussite et le triomphe n’a pas d’essence divine. C’est seulement une domination, ce n’est pas spécifique au roi seul.

II.Le roi : Homme-Dieu

1.Le roi divin

Fusion de la nature humaine et divine. Le roi est homme imparfait et dieu parfait. Il peut présider aux cultes, guérir, sauver. Il règne par la grâce de Dieu et par la volonté de son peuple. Une monarchie sans religion n’est pas une vraie religion. L’exercice du roi est un acte liturgique. Le roi a des fonctions sacerdotales. Le roi représente Dieu sur terre. Il est homme unique. Il doit rendre la justice (le roi Salomon, Saint Louis sous son chêne). Le roi est protecteur de son peuple. Cette justice implique une réelle proximité du peuple auprès du roi. Il peut guérir. On a un parallélisme avec le Christ. Toucher les écrouelles, comme le Christ guérissait les malades avec ses mains. Le don thaumaturgique sera remis en cause. En France, le roi guérissait les écrouelles.
Le roi est sauveur et sans lui rien ne saurait durer. La guerre apparaît comme une sorte de sacrifice où si le roi est vaincu, cela fera de lui une personne qui s’est immolée pour le bien de son peuple. Si on s’appuie sur le christianisme. Selon la foi chrétienne, la foi vient de Dieu. « Dieu a établi » l’autorité. La foi est indissociable du roi. Le peuple doit obéir au roi. La délégation du pouvoir se retrouve dans le rituel du couronnement et du sacre. Quand le roi s’assoit sur son trône, « il est délégué par le peuple tout puissant ». La représentation de la sainte ampoule. Le sacre paraît incomplet. On a une portion du baume qui est mêlée au Saint Chrême. Il est oint aux liaisons du corps.

2.Le roi chrétien

Pensée égale pour tout le monde. Avoir un seul et même dieu.

III.Le roi, l’Église et la noblesse

1.l’Église et la royauté

Le Pape n’a pas vraiment de pouvoir sur l’empereur romain. Règne de Justinien. Pour ce qui est de la Gaule, elle était païenne jusqu’au Ve s. Le mariage de Clovis permet la conversion de ses sujets. Clovis reçoit l’appui des évêques. En 732, Charles Martel repousse les musulmans hors des frontières. Cet événement permet de prendre plus d’indépendance dans la nomination des papes. En faisant des grands actes, il reçoit la faveur de Rome. Au IXe s., le roi est sacré par un évêque. Les papes n’ont plus vraiment besoin de se mêler des affaires du roi. La monarchie française n’échappe plus. La France participe aux croisades. Ces expéditions sont nommées « épopées de Dieu par les francs ». Urbain II en 1095. La France s’investit pour la défense de la religion. Saint Louis a permis à la France de se détacher de Rome. Philippe Auguste n’écoutait pas les anathèmes du Pape. Philippe Le Bel s’oppose à Boniface VII. Philippe Auguste explique qu’il tient son pouvoir de Dieu. Le roi convoque les premiers États Généraux. Louis XIV et l’Église catholique.

2.Les rois et la noblesse

A partir de l’élection d’Hugues Capet, son fils Robert est élu. Les nobles perdent leur possibilité d’élire le roi. Le grand vice de la noblesse est de jalouser le roi. La noblesse française a toujours voulu obtenir toujours plus de privilèges. A cause du manque de cohérence de la noblesse. La renaissance rejette le moyen-âge. L’humanisme est le rejet de l’âme. Attaque envers le roi. Sous Louis XIV, la noblesse est réduite aux fêtes de Versailles. A la mort du roi, l’aristocratie s’attaque à Louis XV. Les libertins refusent la religion. Création d’un fossé entre eux et le roi. A l’avènement de Louis XVI, fuite à Paris et soutien des américains et des anglais. Les nobles étaient en crise. Conséquences furent terribles pour les fidèles du roi. Contrairement à la révolution américaine, pays dont la culture est plus ancienne. La révolution emporte la religion. La restauration ne change rien.

Conclusion
Les peuples ont pu connaître des moments de désespoir. Citation de l’auteur : « il est des choses qui ne meurent jamais complètement, parce qu’elle en est encore imprégnée ». « Vive le roi dans l’éternité ».

Professeur
Le roi et la noblesse. La noblesse est le conseiller naturel de la monarchie. Quand Louis XIV s’entoure de simples personnes, les ducs sont dérangés. Les Grands et les parlements vont vouloir conseiller le roi. En l’absence d’États généraux. Le roi absolu est face à des revendications. La monarchie absolue se manifeste avec Louis XIII, Richelieu. Il y a toujours des contre forces. L’art de Louis XIV est de calmer la noblesse. Pouvoir politique, avec la montée du parlement. Louis XIV réussit à domestiquer la noblesse. Louis XV a à faire avec la monté du parlement.

Répondre à cet article


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette