Ulysses Saloff-Coste

Accueil du site > 04. History > Licence d’Histoire > Institut Catholique de Paris L1 > Épistémologie > Les cartes & les Cassini

Les cartes & les Cassini

jeudi 10 mars 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Les cartes

Problème rédhibitoire. La carte est plate. Comment traduire d’une façon vraie une courbe sur un plan. Problème de géométrie, de trigonométrie. Le document a été dessiné au XIXe s. La carte est reproduite à partir des informations de Eratosthène. Il se trouve dans le plus grand centre du savoir : la bibliothèque d’Alexandrie. Ce qui importe aux grecs : avoir une connaissance du monde habité (oecumene). C’est le monde connu des grecs dans un environnement large. Positionner les lieux. Pour positionner les lieux : système d’abscisse et d’ordonnée sur un plan. Il suffit de faire une grille. Premier élément de départ : l’équateur et les méridiens. Le méridien de l’époque est celui de l’île de Rhodes et par Syenne. Les grecs savaient que la Terre était ronde. Réaliser que l’ombre portée de la Terre sont les phases de la Lune. Quand on est au milieu de la mer, l’horizon est courbe. Erathostène calcule une dimension proche de celle de référence. Pourquoi à Syenne ? On est quasiment à la hauteur de l’équateur. A midi, il n’y a pas d’ombre portée. La longueur de l’ombre portée va varier avec la latitude. Connaissance de la mesure d’angle. On s’aperçoit que le méridien d’origine passe à Soine ( ?). Ça passe par Rhodes. On est dans le monde hellénique. Dans l’histoire du monde, il y a trois références cartographiques : le méridien de Rhodes, pour le XVIe s., le méridien des Canaris. Il faut attendre Louis XIV pour obtenir le méridien de Paris. Mais, une commission internationale fait admettre que le méridien de référence est celui de Greenwich. Un cercle se divise en 400 grades. Les degrés se divisent en 60 minutes. Il est plus facile de calculer en grades qu’en degrés. Pour l’IGN, double mesure. Nous sommes sur le méridien antique. On a aucune carte de l’antiquité.
Ptomélée dessine le graticule terrestre. Le géomètre tente d’éviter les déformations graphiques. Ce que l’on appelle des projections, passage de la courbe au plan. On a pas encore trouvé une manière de représenter sans erreur une planisphère. La représentation du globe est ce qu’il y a de plu juste. La totalité de la France peut poser un problème. Époque d’Alexandre. Uniquement avec des moyens purement mathématiques, ils vont réussir à représenter justement la Terre. Le Graticule est le réseau de référence pour placer les lieux. La géographie de Ptomélée est la liste des lieux.
Au Nord, l’Europe. Les mers sont en bleu. Le graticule figure avec les références de longitude et de latitude. Les anges sont les vents. Aujourd’hui, nous avons les boussoles ou un GPS. Mais, autrefois, il fallait avoir la disposition des vents. Ici, les vents sont reproduits. Sur la carte elle-même, au Sud et à l’Est, une grande terre qui rejoint l’Afrique et l’Asie. Le continent australe est un concept inventé par un philossophe du IIIe s. Cette notion continue jusqu’au XVIII. L’Australie est le relicat de ce continent inventé.
Deuxième type : la carte cosmogonique. Elle représente la conception du monde. La Terre est une montagne sur laquelle repose la voute céleste. Les babyloniens pensent à une Terre qui est une montagne creuse qui repose sur de l’eau. Pour les hébreux, la Terre est plate et repose sur des colonnes, avec de l’eau souterraine. De l’eau circule dans la voute céleste. Les Egyptiens considèrent que la Terre est une boîte fermée, couverte d’une voûte d’où pendent des petites étoiles. C’est un peu la salle magique du Grévin. Les Chinois imaginent un charre de forme carrée. Il y a aussi deux autres conceptions. Dans un monde circulaire, deux masses qui se correspondent. Au centre, la zone tempérée. Au Nord, c’est une zone froide, glacée. Au Sud, c’est une terre trop chaude. C’est de ce concept que perdure la notion de terre australe. Un autre concept est le T en O. Le monde est divisé en trois continents. Les cartes ne sont pas orientées, le Nord en haut du papier. Très souvent, le haut du papier est l’Est. En Asie, les fils de Sem vivent. La reine Asia. L’Europe est appelée ainsi du nom d’un princesse. Les fils de Noé donnent l’origine à 120 cités, les territoires d’une civilisation. L’Afrique est appelée ainsi pour le nom d’Abra ; 30 tribus et qui possèdent 360 cités. Le monde est divisé en trois parties. On représente toujours la disposition de cette manière. Entre l’Europe et l’Afrique, c’est la méditerranée.
Adam et Ève. Le paradis terrestre est localisé. Le troisième voyage de Colomb le mène vers le « mamelon d’un sein d’une femme ». On est comme absorbé par le haut. Il situe dans ce lieu, le paradis. On est bien dans le concept de mysticisme. Le monde baigne dans cette imagination. Les vents sont avec des outres pleines de vent.
Apparaît dans le fond l’arche de Noé. Nous sommes dans un concept pas très géographique. C’est très éloigné des concepts géographiques. C’est la seule carte antique retrouvée au XVIe s. C’est une carte routière de l’Empire romain. C’est tracé sur les rouleaux d’où l’écrasement de l’espace. En bas, l’Afrique. La « Gaule chevelue ». On donne les distances figurées en pas. Des relais des courriers de l’Empire. Les thermes. Une carte pratique où les distances ne sont pas proportionnelles. On vous donne les informations d’une distance à une autre.

Les Cassini

La famille est d’origine italienne. Louis XIV et Colbert ont demandé à Jean-Dominique de s’installer. La formation du successeur est facilitée. Les planches ne se perdent pas.
Cassini Ier. Jean-Dominique est formé chez les Jésuites. Il est formé dans une abbaye. Il se passionne pour l’astronomie. Géodésie : étude la forme de la Terre. Il fait ses premières observations près de Bologne en Italie. Il obtient la chaire d’astronomie grâce à des Jésuites. Il s’intéresse à l’astronomie terrestre. A Bologne, il fait un premier travail. Il trace la méridienne d’une église de Bologne. Il étudie les comètes. Il améliore la lunette astronomique. Il étudie les satellites de Jupiter, Vénus et Mars. Il devient correspondant de l’Académie des sciences. Colbert prévoit la fondation d’un observatoire. En 1673, il a la nationalité française. Il arrive à calculer avec exactitude la distance Terre-Soleil et la dimension des orbites de différentes planètes. Il met en place les mesures de la méridienne de l’observatoire de Paris. Il devient aveugle. Il meurt en 1712. Pour la cartographie, en 1643, Colbert et le roi veulent réunir toutes les cartes de France pour mieux administrer le royaume. Ses travaux sur la méridienne de Paris, principe de la triangulation. On trouve des points remarquables. Il se sert des clochers des églises. On a tous les angles et on se débrouille pour ne pas avoir de reliefs.
Jacques Cassini (Cassini II) est né en 1677. Il commence ses études à l’observatoire de Paris. Son avenir est assuré dans l’astronomie. Il est membre de la compagnie de Greenwich. Il se familiarise avec le milieu des scientifiques. Il succède à son père à l’observatoire de Paris. En même temps, il a aussi des charges administratives à côté. C’est un homme polyvalent. En 1700, il reprend les travaux sur la méridienne. Il choisit le mont Canigou. Le calcul des degrés donnent 111000 mètres. Il s’engage à travailler dans la partie nord. Les calculs divergent. Le méridien est aussi une base astronomique. Triangulation totale de la France. Cassini profite de ce travail pour le calcul du parallèle.
François Cassini de Thury est né à Thury en 1714 et mort à Paris en 1784. Reçu à l’Académie des sciences en 1735. Il est chargé, en 1739, de la vérification de la méridienne de France. En 1744, il réalise une carte géométrique détaillée des Flandres. Ce travail est présenté au roi en 1747. Comme Louis XV est impressionné par sa carte, le roi le charge de réaliser la carte du royaume à l’échelle de 1/86 400. Cette carte ne sera pas achevé par le directeur de l’Observatoire. Il divise le territoire de la France en cent quatre-vingt-une feuilles et commence son travail en 1760 ; en raison des innombrables difficultés rencontrées pour son établissement, cette carte dite « de Cassini » ne sera terminée qu’en 1815. Son importance est pourtant remarquable : elle sert de modèle à toutes les cartes nationales des différents États européens et, en France, elle reste en service jusqu’au milieu du XIXe siècle, à partir duquel elle est remplacée par la carte au 1/80 000 dite « d’état-major », construite selon les mêmes principes.
Cassini IV. Jean-Dominique (1748-1845) était aussi membre de l’Académie des Sciences. A partir du XVIIIe s., des cartes lsu justes étaient nécessaires. Comme François n’a pas fini son oeuvre, Jean-Domnique a pu achevé la carte des Cassini. Elle avait des imperfections. Pendant un siècle et demi, elle est la carte de référence. Il a été arrêté comme royaliste. Recueils faits sur des oeuvres de l’Académie.
Prof. Dynastie de savants de formation d’astronome pour réaliser la premièr carte scientifique de la France. Par rapport à la carte précédente, l’espace français est moins étendu vers la Bretagne. On est à un point de départ de la perception de l’espace. Les outils scientifiques permettent l’appréhension d’un espace. Transposez ça dans les réalités. La méridienne se poursuit pendant la révolution.

Répondre à cet article


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette