jeudi 17 mars 2005, par Ulysses Saloff-Coste
20 millions d’habitants. 10% dans les villes. Au XVIIe s, le paysan vit au sein d’un groupe. L’agriculture de l’époque était caractérisée par le poids de la tradition. A partir du XVIe s, les guerres provoquent des révoltes frumentaires. Il y a une dégradation de la situation paysane. Peut-on vraiment considérer l’état agricole ?
66% des actifs sont des actifs agricoles. A la fin du XVIIe s, plus de la moitié de la population : 13 millions de personnes, contre 42% pour l’Angleterre. b.La terre est le principal facteur de production 60% du produit physique vient de la terre. La rente propriétaire, ce que doit verser le paysan au propriétaire, la rente noble, ensembles des droits féodaux variant, la rente ecclésiastique, la dîme, souvent 8%, même si c’est une dîme.
L’agriculture a des répercussions sur l’évolution démographique. La théorie de Malthus : déséquilibre de la population face à la quantité de nourriture. Des crises de mortalité surviennent. Crise de 1693 : la courbe du froment augmente avec la crise.
Le calendrier agro-liturgique. Les fêtes religieuses rythment la vie des paysans. Tout est lié aux vendanges, moissons. Quand il y a un changement dans les dates, c’est qu’il y a un dérèglement. Jusqu’en 1700, baisse de 1,5°C.
Meix, ensemble juridique protégé, hommes, outils. On y cultive du chanvre. Le saltus, espaces non-cultivés, couverts d’herbe, fournissent de la terre, des fruits sauvages. Le terroir tient sa valeur à la céréaliculture. L’assemblée des habitants permet le bon fonctionnement du système. Traditions collectives : contraintes de la jachère, des droits communautaires, tous les terrains en jachère doivent être libres pour le parcours du bétail. Les labours, ager. Le jardin, hortus.
Le seigneur détient la propriété éminente de la terre. On doit lui payer le droit d’occuper la terre. Censives seigneuriales : tenures dont le seigneur n’est pas directement le propriétaire. Il y a tout de même des prélévements. Ces personnes peuvent les vendre.
Il y a le bail de fermage, plus avantageux pour le locataire, avec une rente constante. Le métayage : au terme de l’année, les revenus, gagnés avec le bétail, sont partagés. Olivier de Serres (1539-1616), dans Théâtre des champs et mesnage des champs. Le fermier va payer un loyer, une rente fixe.
Ces terres sont diverses. La répartition d’une récolte des communaux se fait en fonction de la taille. Il y a très peu de communaux dans les plaines.
Il suffit d’un ha de vignes pour être économiquement indépendant (variation selon les régions). Plateaux artésien.
Le tour de Paris : 8 à 10% des terres. Dans la régions de Toulouse, que 15% du sol. 84% des paysans de cette région ont des parcelles inférieurs à 3 ha. 33% de ces 84% ont des parcelles inférieures à 1 ha, équivalent d’un jardin. Les paysans ont plusieurs métiers. La noblesse a 45%, les paysans 3% (à vérifier). J-M Chevet ( ?), « la France paysanne n’est plus qu’un mythe ».
Si au début du XVIIe s, grandes unités dans le Nord, ce n’était pas le cas dans le sud. Unité de production pour assurer la survie de la famille exploitante. Les métairies. A la fin du règne de Louis XIV, le record de concentration revient aux Navarre : 658 ha et son cousin, 5 fermes, 54 ha ; cas exceptionnels. Ces concentrations changent les domaines agricoles. Les forets régressent. L’entretien est plus difficile. La Sologne, au XVIe s, « bon pays », est considérée comme une mauvaise terre. Les concentrations sont toujours aux mains d’une minorité de laboureurs.
On cultive principalement des céréales. C’est nécessaire de cultiver la plupart des terres pour les céréales à cause des faibles rendements. Les semences, l’outillage, l’attelage sont de mauvaise qualité. Faucille, fourche. Araire ou charrue légère. La moisson se fait à la faucille. Le vannage : séparer les grains du foin. L’engrais n’est pas de bonne qualité. Les prairies sont rares. Le bétail ne peut pas se développer.
L’assolement :cycles de cultuer. Assolement triennal : céréales d’hiver, de printemps et la jachère. Biennal au centre. La maïs est une plante nettoyante. Elle est plantée dans les jachères pour augmenter la production.
En Flandre, 8 pour 1. Mais, il est inférieur pour 4 pour 1 dans d’autres régions. Aujourd’hui, 1 pour 60. A ce niveau de la production, la mauvaise récolte est mal sentie. La semence de l’année suivante risque de ne pas être assurée. Le cultivateur reste désemparé face aux intempéries.
On peut retenir : les campagnes céréalaires du nord et de l’Est. La tradition collective est forte dans la mise en œuvre de la terre. Les bocages de l’Ouest, « la France moyenne », les haies entourent les terres cultivables. Le terroir de la méditerranée.
Impératif socio-économiques. Il y a des céréales partout. Le froment est de plus en plus répandu près des villes. La population exige du pain blanc. On remarque qu’il y a une interdépendance entre les villes et la campagne. La vigne pousse dans toute sorte de terre. Les marchés ont décidé à la localisation des grands vignobles. Lyon et Paris. Les artères commerciales.
Augmentation du prix du grain, évolution de la production, démographique et des conditions climatiques (petit âge glaciaire). Hivers rudes, étés pourris.
Alourdissement des endettement, alourdissement du pouvoir seigneurial.
Les paysans sont désarmés face à l’État. Les paysans français sont plus enviables que les paysans d’Asie.
Professeur. Les communaux : possibilité d’avoir une maison. A la fin du XVIIe s, que 42% en Angleterre. La France est en retard sur le plan agricole. Les Anglais sont en avance à partir du XVIe s. Il va y avoir le développement du cabotage. Faiblesses des rendements parce qu’il y a pas d’engrais. Les excréments. Il n’y a pas assez d’animaux de traits. Dans les redevances au Moyen-âge, on fertilise avec des excréments humains. Inadaptation de la culture pour la terre. On pouvait pas adapter la terre pour une seule culture. Autre raison : on a pas des instruments suffisants. La déperdition du grain. Ça tombe à côté. On est dans un cercle vicieux. Il n’y a pas assez d’animaux de trait, mais on ne peut pas nourrir le bétail. Fin du XVIIIe s, les physiocrates.