Ulysses Saloff-Coste

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Cantatrice chauve - cours n°2

jeudi 17 mars 2005, par Ulysses Saloff-Coste


On se moque des anglais. Le couple des Martin ne se reconnaît pas. Les médecins sont attaqués. S’ils pouvaient mourir en même temps que leur patient.

L’administration. Éteindre les feux. La Fontaine. Les fables que les petits enfants apprennent par cœur et en contre-sens. Le loup et l’agneau. Le fort l’emporte sur le faible. La cigale et la fourmi. Allégorie de l’artiste et du mécène. La fourmi va mourir sur son tas de nourriture. Allégorie de la poésie de Platon. Cette fourmi est laide et sèche. Quelle musique de la cigale. Cette fourmi est une béotienne. Le La Fontaine des petites classes est très différente. « Fable expérimentale ». Un autre bœuf, un autre que celui du titre ? La seconde est du même gabarit. Un jeune veau avait mangé trop de vert pilé. Anecdotes plus mauvaises les unes que les autres. Parodie d’un exercice scolaire. On est en pleine absurdité scolaire.

La fantaisie de cette pièce. Le déploiement d’un langage. Les linguistes vont se passionner pour ce langage. Langue composite est montée très habilement. D’abord, tous les lieux communs de la langue française. Les mœurs de la petite bourgeoisie. Les bourgeois reprennent les expressions qui traînent partout. Niveau intellectuel désastreux. Dictionnaire des idées reçues de Faublaire. L’acharnement d’Ionesco procède à la fatigue du quotidien. Souvent, il nous échappe des expressions banales. « Qu’est ce qui l’est con ce square ». C’étaient des petits poètes. Idée reçue. Sous forme longue et courte. Aucun personnage ne se détache, même Mary et le pompier. Ce n’est même pas un style pompier. La syntaxe est très courte. C’est une pièce que l’on peu facilement traduire.

La première composante est des banalités. Ce menu ne mérite pas d’être dit. C’est un menu de cantine. Ils n’ont pas de sujet de conversation. Le décor du quartier est également sans aucun intérêt. Mais, ils en parlent. « Comme c’est curieux... ». Que des objets prosaïques. Quand le pompier parle du feu, quand les époux parlent famille, même chose. Bruit de sonnette. Des banalités remplissent la pièce. Il y a des prosaïsmes, idée la plus pauvre d’une idée que l’on exprime. Certains pléonasmes sont des truismes. Les déductions peuvent nous être connues sans l’aide du personnage. « Mes excuses Madame... ». On rencontre toujours quelqu’un quelque part. Le pompier : « mon rêve, mon idéal ». Expressions figées. Le proverbe pourrait avoir dignité littéraire ; il ressemble à des maximes. « La vieillesse est un naufrage ». Le proverbe a été trop dit. Conditions sociales. Petit bourgeois chétif, il répète ce que dit la radio. Ionesco veut aller bien plus loin. Mme Smith : « mange le plus ». Locution : on dit du mal de quelqu’un. Avancer un petit blâme, pour reculer. Familier et vulgaire. Il « aimera s’en mettre plein la lampe ». On l’emploie plus. « Ça se voit que... ». « On a pas souvent des choses pareilles ici ». Lie commun : « c’est un bon médecin ». La clientèle devise pour dire que le médecin est bon. « Il y a une chose que je ne comprends pas ». Et quand pensent-ils se marier ? ».

Scorie prosaïque, banale. Des vrais proverbes : « le cœur n’a pas d’âge ». Écart entre les discours et la vie et la vraie.(p.41). Celui qui croit avoir une expérience. La vérité se trouve dans la vie (p.54). Mme Martin, « vous avez un cœur de glace ».
Des expressions emphatiques, soutenues, des images nobles, des superlatifs, des hyperboles. Quelqu’un qui parle trop haut et trop fort. Emphase, dans le sort moderne, impropre. Les personnages ont une destinée sans intérêt. Ils se prennent terriblement au sérieux. Ils prennent les moindre passions au sérieux. Littérature du XIXe s. Le personnage de Mme Bovary. M. Prudhomme débite de tristes lieux communs. « Ce sabre est le plus beau jour de ma vie ». Exaltation sur ce qui ne mérite aucun intérêt. Mme Smith : « il faut leur apprendre à être sobre et mesure dans la vie ». Il faut exister les extrêmes. Moralisme encore avec la réconciliation des Smith. « Oh mon petit poulet rôti ». On peut dire « mon poussin ». Les vieux époux qui se sont réconciliés. Mary gondre tout le monde. « Il faut venir à l’heure ». « Oublions tous ce qui ne s’est pas passé entre nous (...) vivons comme avant ». Sentimentalisme. Extraordinaire passion. Leur prétention vestimentaire. Le début de la scène 7. « Bonsoir chers amis ».

Confection d’un dialogue qui se détracte. Ces gens là parlent d’une façon très spéciale. Le premier trait non normal. Il fait tenir des anglicismes. Méthodes Assimil. La traduction ne rend pas l’expression. « How do you do ? ». Là, c’est de l’Anglais. Ce doit être de l’Anglais très mal traduit.

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