La géographie française aux XVIIe et XVIIIe s.

Influence du marxisme : les super-structures. Les religions. La géographie est très influencée par celle de l’économie. Dans l’influence, géographie économique. Où se trouvent mes productions ? La question de la propriété.
Le rapport au milieu naturel. Il y a encore vingt ans, on pensait apporter la modernité avec une autoroute dans son centre-ville. Phrase de Pompidou : mettre la voiture dans les villes. Si on essaie de faire passer une autoroute, l’idée n’est pas réalisée. Phénomène d’un puissance considérable. Importance dans le discours d’un politique. Ça devient quelque chose d’essentiel. La plupart d’entre elles sont environnementales. Exemple : quand la dernière ours a été abattue par un chasseur, le président de la République intervient. Changement considérable. Parfois, risques et abus très nets.
Hérodote, Histoires (v. 484- v.420). Œcumène. Strabon (63 av. - 21-25 ap.). L’héritage grec va être dominant jusqu’à connaître un déclin pendant le moyen-âge. C’est par la culture arabe, que l’occident redécouvre la géographie. Rationalisation du rapport à l’espace. L’État va sortir renforcé de cette confrontation avec la géographie. La géographie va se développer avec la notion de « région ». Période d’affirmation de la géographie. Les signes avant-coureurs.

I.Les signes avant-coureurs : le XVIIIe s.

La philosophie des Lumières. Essayer de refonder la société. Il y a une très forte croyance dans le rôle des géographes pour la améliorer la société, jusqu’aux années 1950.

A.L’affirmation d’un État moderne

1.Collecter des données

Les États s’affirment avec une géographie plus puissante. L’État cherche à mieux connaître l’espace qu’il gouverne. Recherches démographiques. La première raison est l’impôt. La seconde concerne les troupes dont on dispose. Avant la révolution, débat pour savoir qui va payer l’impôt. L’État va dénombrer le monde d’habitants. Savoir quelles sont les richesses que l’on peut avoir pour mener des guerres. Un travail mené par les intendants, dès le XVIIe s., à une demande de l’État. Béchameil de Nointel, intendant de la province de Bretagne : Mémoire sur la province de Bretagne, 1695. Il décrit les différentes activités de la Bretagne du XVIIe s. Et également ses relations avec le royaume et l’extérieur. Le secteur agricole y prend une part importante. Il établit les échanges que mène la Bretagne avec le reste du royaume. La Loire était le fleuve le plus important. Ce travail est de qualité. Alors que les géographes de l’époque énumèrent des lieux. La géographie va servir à rationaliser. Il y a une réflexion menée par l’intendant pour mieux organiser le territoire de la Bretagne. C’est un des thèmes qui apparaît. La question des limites territoriales. Ça renvoie aux multiples limites : historiques, géographiques. La juridiction dépend de la région. Les géographes vont tenter de la modifier.

2.De nouveaux découpages territoriaux

Guerres, politiques d’acquisition, héritages. C’est une période où on utilise essentiellement la voie d’eau pour échanger des biens, se déplacer. Certains géographes pensent qu’il serait intéressant de remplacer ces limites par un autre découpage. Philippe Buache (1700-1773). Des géographes proposent des réformes. On utilise la voie d’eau. Utiliser la voie d’eau comme axes dominants. Utiliser les limites des bassins hydrographiques. Mais, son œuvre prend corps pendant la constituante. Nouveau découpage avec le département. Le département n’est pas en adéquation totale. Il faut que les citoyens puissent accéder au centre des départements. Les départements sont calqués sur le mode de déplacement à cheval. C’est une volonté de pouvoir contrôler le territoire. La gendarmerie doit pouvoir aller dans n’importe quel endroit du département. Utilisation du nom de fleuves. La Loire atlantique. Ils ont cette origine qui transparaît. Les alpes, les Pyrénées. Buache a une postérité essentielle. C’est un débat en France. Nous n’avons pas les mêmes découpages que nos voisins européens. Les élus ont des postes locaux. Les découpages aujourd’hui sont désués. Aux États-Unis, on utilise un système qui repose en méridien et parallèles. Le système des « township » (carré). Les voies ferrées permettent de développer ces « townships ». Système de rang canadien : rectangle. Colonisation à l’intérieur. Rencontre des deux systèmes. L’Afrique a été découpée avec les plusieurs systèmes mélangés. Effort de rationalisation pour coloniser. On va découper l’Afrique. On a là des systèmes violents à l’égard d’ethnies. Le développement de la cartographie qui va permettre de mieux connaître l’espace. La dynastie des Cassini : le système de triangulation. Le problème de notre Terre : elle est ronde. C’est faux de vouloir la planifier. On connaît avec précision la longitude et la latitude de trois points. On repose pratiquement sur ce système, sauf depuis les satellites.

B.Une nouvelle conception de la nature

1.Sous l’influence des voyages

Volonté de connaissance. A l’occasion de ces voyages, va être mis en place tout un système de classement, dans le domaine des plans, des animaux sur lequel des géographes vont pouvoir s’appuyer. Carle Linné (1707-1718) établit le système de clé universelle. Il classe les différentes espèces. Domaine de la faune. Grâce au système de Linné, la géographie des plantes. Où se trouvent les plantes ? C’est également une progression de la minéralogie. On va nommer les roches. Tout ceci favorise le développement de la géographie physique. Opposition entre roche sédimentaire et plutonique.

2.Le développement de la géographie physique

Ce développement se fait avec un problème majeur qui est celui de la datation des roches. En fait, les gens qui vont travailler à la géologie, vont devoir mettre en place une chronologie. Du fait de l’importance du déluge, on a continué à utiliser l’idée de catastrophe. Les géographes ont pendant longtemps utilisé le terme de delivium. Détourner l’attention. Petit à petit, la géographie physique met en place le grand déchiffrement du monde, en milieu tropical, tempéré, etc.

C.Une influence des philosophies

La géographie va être influencée par la philosophie des Lumières. L’influence liée à Rousseau, la nécessaire influence de « terrain ».

1.une nécessaire expérience du « terrain »

Rousseau est l’intellectuel qui réhabilite l’expérience du terrain. Il réfléchit à la manière d’éduquer les enfants. Rousseau réhabilite la nécessité du terrain. C’est un changement complet. Le géographe : il regarde un globe. Il reprenait les ouvrages des grecs. Confrontation. Mais, ils n’y vont pas. Souvenirs de voyageurs. Passage d’informations à travers les personnes. Les géographes vont aller sur place pour comprendre le monde dans lequel nous vivons.

2.Une approche prospective

Ce que l’on va pouvoir en tirer. Turgot (1727-1781), homme d’Etat, 1750, premier discours. Il réfléchit sur la société. Il s’intéresse à l’idée de progrès. Il faut aiguiller la société pour l’aider. Turgot propose des stratégies pour que l’Etat oriente l’économie. Progrès de la puissance de l’Etat. Thème : une très forte proximité entre l’Etat et la géographie. L’aménagement du territoire, grâce aux connaissances de l’espace. Organisme interministériel : DATAR, 1963. On considère qu’il y a des déséquilibres. L’aménagement est utilisé pour aiguiller le développement des sociétés. Renforcement des industries.

3.Une influence qui provient d’Emmanuel Kant (1724-1804)

Pour Kant, la connaissance du monde est fondée sur la perception que nous avons des phénomènes. Ce que la science vise à établir, c’est une classification pour des lois. Pour Kant, les phénomènes que nous percevons nous sont donnés sous deux formes : des séquences temporelles et l’idée d’une juxtaposition de l’espace. Le temps et l’espace. Cette philosophie est très importante. Le rôle de la géographie va être de différencier ces éléments spatiaux, c’est-à-dire de voir ce qui fait la particularité et les phénomènes récurrents. De là née l’idée d’une différenciation régionale. Etudier des régions dans le monde. Le XIXe s. va institutioniser ce que nous avons vu.

II.La naissance de la géographie scientifique : le XIXe s.

A.Il se fait dans un nouvel « environnement » (sens large)

1.La révolution industrielle

Elle bouleverse le monde dans lequel nous vivons. Nos sociétés deviennent urbaines, industrielles. Il en découle certains aspects essentiels pour la géographie. Le développement de nouveaux paysages. Ce sont les paysages urbains. Les villes vont connaître un développement extraordinaire. Autour de Paris, développement d’habitations géantes. Le développement des mines renouvelle le paysage. Tout ceci a un impact.

2.Les rivalités entre nations européennes

Une échelle interne et externe. Au XIX s., se développe dans certains cercles de pensée, la volonté de connaître les futures colonies. Proximité avec le pouvoir militaire. Le terme de glacis d’érosion. Après 1870, l’Etat a demandé à des intellectuels pourquoi la France avait perdu le conflit de 1870. Emile Levasseur (1828-1912) a considéré que la raison était la mauvaise connaissance de sa région. Toute réforme primaire et secondaire. Se connaître, c’est arriver à connaître les autres. On repose toujours dessus. Économie à partir de la seconde.

3.Le mouvement d’institutionnalisation de la discipline

L’Etat a créé des académies. Création des universités dans lesquels l’enseignement est rare, jusqu’à devenir universitaire. Les coloniaux. Luxembourg, face à la faculté de pharmacie. _Dernier groupe de pression. Les sociétés de géographie nationale, française. La société royale belge. La « royal society » anglaise. Ces sociétés réunissent au XIX et début XX, des explorateurs, des gens aventuriers. Objets laissés par des explorateurs. Militaires, industriels. Découverte de territoires. Pousser à la colonisation. Institutionnalisation. La géographie devient de plus en plus scientifique. Elle s’appuie sur des novateurs aux profondes influences.

B. Des novateurs aux profondes influences

Elaborer des théories pour comprendre le monde où nous sommes. Alexandre de Humboldt (1769-1859). Aristocrate, issu de Berlin. Le fonctionnement des courants marins. Alexandre met en place l’idée de variation d’échelle. Il a pu le mettre en évidence en allant sur les côtes du Pérou, courant d’eau froid qui remonte les côtes du Chili. Côtes du Chili. Nous sommes sous les tropiques, mais il y a des oiseaux de climat froid. Il y a des petits pingouins. Le blanc est les déjections. Richesse de l’Amérique. Ce sont des animaux qui vivent sur des milieux froids. Des éléphants de mer vivent aux pôles. On est à 200 km de Santiago du Chili. Il y a un courant d’eau froid. Il y a des anomalies thermiques. On bénéficie du « golf stream », dérive. Inversion thermique. Impact considérable sur les côtes. Cette eau est très froide. Elle empêche les précipitations. A la frontière de la Bolivie, désert le plus aride au monde. Il n’y a rien. Formes particulières de plantes qui permettent de capter le peu d’humidité qu’il y a dans l’air. Brumes au Chili. Désert d’Atacama. C’est un désert azonal. Le courant maritime s’interrompt. Le phénomène « El nino ». Il apparaît vers Noël. Il laisse passer de l’eau chaude. Pluies diluviennes tout d’un coup. Il permet de comprendre beaucoup de phénomènes. On essaie de connaître ses conséquences sur le reste du globe.
Alexandre, au XIX, a réussi à comprendre le phénomène. Pendant longtemps, on pense qu’il y a trois océans. Notre vision est marquée par une vue. Alexandre a eu le génie qu’un désert local relève d’un circulation mondiale. Il a mis en place l’idée de variation d’échelle. On comprend quelque chose en changeant d’échelle. Imbrications d’échelles. Achat d’objets fabriqués dans l’autre bout de la planète. Concentration d’universités, Paris est la capitale. Comprendre du local pour avoir une vision plus importante.
Alexandre permet de comprendre des fonctionnements à différentes échelles.

Fridrich Ratzel (1844-1904) comprend qu’il existe des relations verticales entre l’homme et son milieu et aussi des relations verticales entre les voisins.
Ceci lui permet de comprendre comment le milieu façonne. L’anthropogéographie. Distinction. Il considère que l’on peut scinder le monde entre les peuples de nature (naturvolker) et les peuples de culture (kultur-). Pour les natures, Ratzel considère que ces sociétés ne peuvent survivre que grâce à la nature qui l’entoure. Evolution pour s’isoler du lieu naturel. Ces sociétés s’appuient sur une forme essentielle d’organisation qui est l’Etat. Les natures sont les « bons sauvages ». Cette idée est critiquable. Impact considérable. La colonisation et la décolonisation. Chose utilisée. Pour être reconnu, il faut avoir un Etat. Ca ne marche pas partout. Cette pensée considère qu’il y a des « sociétés inférieures », etc. C’est le nazisme. Cela ne signifie pas que Ratzel est raciste. Il faut sortir le « bon sauvage » de sa foret. Société dite « première », politiquement correct. Les indiens d’Amérique étaient considérés. Les philosophies de la nature. La géographie a tout un passé avec les sciences naturelles. Elle n’est pas encore une science sociale.
Perspective évolutionniste. Dans les sciences naturelles, le monde animal et végétal. Charles Darwin (1809-1889). Evolution. Problème d’assèchement climatique. Il y a des compétitions entre les individus. Les mâles dominants. La chaîne alimentaire. Cette conception est reprise dans les sciences sociales. Interprétations qui sont les mêmes. La lutte pour la vie. Le néo-darwinisme. Les sociétés dominantes ont tendance à intervenir dans les sociétés. Cette conception évolutionniste dans les sciences sociales considère vont vers notre société, dite « supérieure ». Terme de développement. Sous-développé toujours par rapport à nous.

III. L’Ecole de géographie française

Fin XIXe, début XXe s. Il existe de nombreux courants. Paul de Vidal de la Blache (1845-1918). Le père de la géographie française. Développement de l’Ecole de géographie. L’allemande a donné naissance à la géographie politique.

A. Un universitaire

Il est un universitaire méritant. Son père est professeur de lettre. Le petit et repéré et va avoir un parcours dans les grandes écoles : normalien à Ulm. Il sort classé. Il devient professeur à la Sorbonne. Il s’inscrit dans le modèle de la méritocratie française. Remplacement de l’accès à charge par le mérite. Modèle des grandes écoles françaises. Ce modèle imprègne Vidal. Vidal est agrégé d’histoire. Il décide de mener une thèse sur l’Asie mineure. Il est impressionné par les écrits de géographes. Il va mener toute une réflexion.

B. Sa pensée

L’idée de totalité géographique. La terre est un tout dont les parties sont coordonnées les unes aux autres. C’est un temps d’échange. Nécessité de varier les échelles. On est obligé d’avoir plus de recul. Variation d’échelle. Subsidiarité. Bruxelles voulait supprimer les fromages crus. Exemple de la chasse. Question essentielle. Question de la délégation est essentielle dans la question européenne. Etat stratège. Echelle supérieure. Les régions ont plus de pouvoir depuis 1982. Problème de compétence. Il y a des régions qui demandent à avoir beaucoup plus de pouvoir. Question de la monnaie.
Une dimension écologique très importante. Terme plus scientifique. Elle est en rupture avec l’idée de déterminisme. Il y a des jeux de relation entre les sociétés. Les hommes ne sont pas circonscrits. Il laisse une place à la géographie physique. Cadre naturel est la base de réflexion. Découper l’espace en utilisant l’espace. Phénomène de polarisation.