Ulysses Saloff-Coste

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Mémoires de Henri Louis de Loménie de Brienne

mercredi 30 mars 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Extrait des mémoires de Henri Louis de Loménie de Brienne

Henri Louis exerçait auprès de son père en survivance la charge de secrétaire d’Etat aux affaires extérieures. On a déjà été désigné comme nouveau secrétaire. On est quasiment ministre de père en fils. On a affaire à des gens compétents.

Les circonstances du texte. Nous sommes au lendemain de la mort de Mazarin. Il est décédé le 9 mars 1661. Le 10 mars 1661, Louis XIV réunit un conseil d’en haut extraordinaire. Il faut prendre des décisions. On a le détail.

Explication littérale. Quelle est l’idée générale du texte ? Louis XIV a la volonté de gouverner par lui-même. C’est la fin du ministériat. Le président de l’assemblée du clergé interroge le roi : A qui devrons-nous nous adresse ? A moi mon seigneur l’archevêque. En avril 1617, le roi part au balcon.
Le roi annonce au conseil son intention de diriger les affaires. l.1à à 31, le roi s’adresse aux différents personnages du conseil afin de préciser ses fonctions. l.37 à la fin, double conclusion et celle de Brienne. L.1 à 9. Faire parler le texte en plaçant les connaissances. Pierre Séguier, chancelier ; surintendant : Fouquet ; Père : Brienne ; Lionne, ministre des affaires étrangères ; les quatre secrétaires d’Etat. Le roi est très poli. Le chancelier est le dernier officier, etc. L’autorité émane du roi. Le fondement de la monarchie absolue : le roi est considéré comme une personne sacrée. C’est un personnage religieux. Il a l’imposition des mains, des pouvoirs thaumaturgiques (écrouelles). Celui qui a donné des rois aux hommes a voulu qu’on les respecta comme ses lieutenants. L’autorité émane de sa personne. C’est parce que l’autorité émane de sa personne. On doit obéir au roi d’une manière quasi religieuse. On va quasiment leur obéir de façon religieuse. Pour Bossuet, on doit obéir au roi « non à l’œil comme pour plaire aux Princes, mais avec un cœur sincère comme à Jésus-Christ ». Si le roi ne suffit pas ? Doit-on lui obéir ? Oui, parce que les rois sont responsables devant Dieu seul. Bossuet a été le précepteur du dauphin de 1670 à 1679 ; il a mis en forme une théorie sacrée du pouvoir. 1709, Politiques tirées des propres paroles de l’écriture sainte. Le roi est l’image de Dieu sur terre. La démarche est très intéressante. Elle montre les progrès de la méthode discursive. Chaque livre est divisé en article. Extrait de proposition. L’autorité royale est sacrée. « Dieu établit ses rois comme ses ministres ». Citation des textes saints. Est-ce la vision des contemporains. Est-ce que c’est communément partagé ? Cardin Le Bret : le roi est le lieutenant de Dieu sur terre. La question : pourquoi n’a-t-il pas décidé de gouverner ? A la mort de Mazarin, il a 22 ans. Louis XIV envisageait depuis longtemps de diriger personnellement. Ce n’est pas le simple. Il sait qu’il ne faut pas louper son entrée. Ce texte est bien bâti. Louis XIV a du se « faire un film » intérieur. Vraiment, Louis XIV a vraiment frappé ses contemporains. « Quand je vous les demanderai... ». Il réaffirme que l’autorité émane de sa personne. Le conseil est là pour éclairer le roi. Démonstration comme quoi le roi va leur faire une démonstration avec brillo.

L.6 à 36. Le roi s’adresse aux différents personnages du conseil. Il commence par le chancelier. Il est le dernier survivant des officiers du roi. Le chancelier préside les conseils. Le chancelier doit sceller tous les actes de l’autorité royale. Il n’est pas obligé de sceller un acte qu’il désapprouve. Ce n’est pas non plus un droit de veto. Le chancelier est inamovible. Louis XIV va abaisser ses pouvoirs. Le sceau est le cachet attestant l’autorité royale, en cire. Il y a deux sceaux, grand et petit, le grand représente le roi sur un son trône. Il scelle tous les actes importants. On va sceller avec une cire d’une couleur spécifique. Les Édits et les ordonnances sont scellées avec de la cire verte ; les déclaration royales en cire jaune ; pour l’université en blanc. Le petit sceau présente les armes du roi. C’est pour authentifier les actes de justice. « Je vous prie et je vous ordonnes... ». Il est poli, mais avec une main de fer. Louis XIV va abaisser cette fonction. L’opération va être facilitée par l’état du chancelier. Pierre Séguier a 73 ans. C’est une homme de mauvaise vie. Il meurt en 1672. Le roi décide d’être son propre chancelier. En 1672, début de la guerre de Hollande. A partir de 1674, il nomme un chancelier, mais il perd ses rôles. Etienne D’Aligre, vieillard déclinant. Il meurt en 1677. Le Tellier, père de Louvois. Il a 77 ans. En 1685, il nomme un jeune premier, Boucharat. Il n’a que 69 ans. Il est malade apathique. Pontchartrain est le dernier. Il n’a que 56 ans. Le chancelier n’est plus ministre d’Etat. Il n’est plus membre du conseil d’en haut. Toute décision est prise par lui-même. Il demande avis sur des idées déjà décidées. Les secrétaires d’Etat. « Je vous défends... ». Le roi va travailler avec ses secrétaires. Le surintendant. « se servir de Colbert ». Colbert a été l’intendant de la maison de Mazarin. Colbert provoque la chute de Fouquet. Il est arrêté le 5 septembre 1661. Qu’est-ce qui a poussé Louis XIV a à arrêter Fouquet ? Louis XIV raconte à sa mère l’arrestation. « fais semblant de cherche les papiers ». Il retient Fouquet. Le comité d’accueil se prépare. Fouquet se fait coincer place de l’église. Soucis du secret, dissimulateur. Il avait besoin d’argent avant de l’arrêter. Comme Fouquet est gouverneur de Belle-île, au cas où il échappe, Nantes est suffisamment proche. Seule sa mère est au courant depuis longtemps. La plupart des mousquetaires sont malades. Il y a une mortalité très forte au sein des armées. Quelles sont les causes de l’arrestation ?
La première est la grande magnificence avec laquelle il vivait. Le château de Vaux le Vicomte. Les dorures servent à faire miroiter la lumière. La nuit de Vaux le Vicomte. Machines et lumières. Fouquet ne triche pas sur les finances. Dans le texte, il y a une cause. « le meilleur parti est de s’attacher à moi ». Manifestation de son autorité. 4Ème cause : éliminer une grande partie de la dette de l’Etat. Louis XIV n’est pas sot.
La conclusion du roi. l.31 à 36. Le roi a structuré son discours. Il s’agit de marquer l’opinion par des formules. Il n’y a qu’un seul moment où ils ont parlé. C’est un fait exceptionnel de demander un conseil sur une décision irrévocable. Le roi décide. Conclusion de Brienne. « Le roi changea tout l’ordre des conseils ». Personne ne prend la plume.

Intérêt du texte. Louis XIV réussit son entrée. Ses contemporains en sont frappés. Il dirige personnellement l’Etat jusqu’au 1er septembre 1715. Les frondeurs voulaient se débarrasser « du mazarin ». Louis XIV est très populaire. Clef d’interprétation historique. Les régences ont joué un rôle capital. Périodes de troubles. La régence joue un rôle bénéfique. Explosion des mécontentements après un rôle autoritaire. Soupape de sûreté. Période de défoulement nécessaire pour permettre un renforcement ultérieur. Périodes d’apprentissages pour le souverain sans qu’il soit véritablement responsable. Il a u se familiariser avec les affaires de l’Etat. Quand le roi décide de prendre en main les choses, immédiatement, les choses sont facilitées. Louis XII se débarrasse de Concini. Le seul Bourbon qui n’est pas populaire est Louis XVI. La période de défoulement s’est exprimé plus tardivement.

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