vendredi 18 mars 2005, par Ulysses Saloff-Coste
A son avènement, Titus est redouté. Il présente des qualités certaines. On a peur que le pouvoir le mène à la tyrannie. Mais, Titus laissera une bonne image.
Il fait un bon usage de son pouvoir : tolérance et fermeté. De bonnes relations entretenues avec le Sénat, associé au gouvernement. Mais, il n’est pas question d’abandonner le pouvoir à l’assemblée. Titus poursuit la politique héréditaire de Vespasien. Titus déclare son frère Domitien, « consors et successor ». La question de la succession est réglée, même si les deux frères ne s’entendent pas. En 80, les deux frères exercent le consulat de concert. Vis à vis des provinces, en 80, un africain, originaire de l’actuelle Algérie, Cirta/Constantine, entre au Sénat. Titus offre des fêtes somptueuses. Inauguration de l’amphithéâtre flavien. Les fêtes ont duré cent jours. Les naumachies, combats navaux. Il y a eu jusqu’à 5000 bêtes sauvages qui ont combattu. Martial a déployé des trésors de flatterie et a réussi à entrer dans l’ordre équestre. Finalement, il rentrera dans son pays. Livre des spectacles, composé à l’époque de Domitien. « Notre splendide colosse (...) rayonnaient les odieux appartements (...) étaient les pièces d’eau de Néron (...) Rome est rendue à elle-même (...) sont devenus délices du peuple ».
Titus lance des chantiers publics. Il lance la construction de thermes dans l’Esquilin. Sur le vieux forum républicain, le temple de Vespasien divinisé. 24 et 25 août 79, éruption du Vésuve et destruction de Pompéi, Herculanum, Stabie. On a retrouvé des pépins de raisin ; on pourrait envisager une autre date. Pline l’Ancien, le naturaliste, préfet de la flotte. Pline l’Ancien est mort lui-même dans la catastrophe. Pline le Jeune : son oncle « est averti par sa mère de l’éruption (...) la nuée s’élançait dans l’air (...) le nuage en s’affaiblissant se répandait-il en surface ». Il n’y a pas dès le début des coulées de lave. Nuées ardentes : mélange de cendre et de pierres. Ces villes n’ont pas été reconstruites.
En 80, un incendie ravage Rome pendant trois jours et trois nuits. Conséquences importantes : le temple de Jupiter optimus, maximus, qui venait d’être restauré. Une épidémie, la « peste » (différente du moyen-âge), épidémie de variole. Les romains s’interrogent sur la raison de ces malheurs. Titus a beaucoup fait pour atténuer ces catastrophes, mais il a beaucoup dépensé. Une politique d’assistance et de magnificence.
En Bretagne, la politique de conquête continue. Agricola, le beau-père de Tacite, continue sa campagne. Il prépare la conquête de l’Irlande, mais elle ne se réalise pas. Titus poursuit les politiques de consolidation des frontières. Titus meurt brutalement le 13 septembre 81. « La mort l’avait surpris pour le malheur du monde, plus encore que pour le sien » (Suétone).