Ulysses Saloff-Coste

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Le Rire - cours n°4

mercredi 30 mars 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Vie, âme humaine et tragique —> Manifestations —> Art —> Imitation.

Le tragique n’est pas répétitif. La scène de ménage se répète. Ils sont entrain de répéter. La répétition arrache à la vie son tragique. La répétition dans le cas du rire arrache à la vie sa spontanéité. Elle rend comique. Le tic mécanise notre geste. La mort du cygne. La grandeur de geste. Quand on veut partir du geste classique. Ne pas répéter le même geste deux fois. Phénomène comique chez les clowns. Il y a une définition possible : « du mécanique plaqué sur du vivant ». Quand les femmes savantes parlent ensemble, perte de l’humanité. Quelque chose de robotisé, notre vie n’est pas identifiée. Art de refabriquer l’homme. Break dance, Michael Jackson. Mécanisation -> forme de “mort”. Les choses trop prévisibles détruisent notre liberté. La marche de Charlot. Les temps modernes : les machines. L’amour peut souffrir de la répétition. Résistance au rire. Pourquoi Phèdre ne nous fait pas rire ? Robe de Phèdre, en velours. Phèdre est tombée. On est sorti un peu du tragique. L’amour défie le rire. La scène de ménage est censée être tragique. La chute elle-même provoque le rire.

État tragique. La liberté intérieure. Défier le tragique. « Je ne suis pas végétarien ». Liberté intérieure. Schizophrène. Peur d’être attaqué. Pas de soin. Huis Clos. L’enfer est créé par la répétition. C’est fermé. La conclusion : « l’enfer, c’est les autres ». La solution est ailleurs. Il n’y a pas plus de mots à la fin. C’est incohérent. Plus de sens. Le sens relie à la vie. Les discours des hommes politiques nous inquiètent. Quand je répète les choses, le corps me le permet. Le corps est le réceptacle. Critiquer le théâtre classique. Artaud, Le théâtre et son double. La cruauté dans le théâtre. « Il faut revenir dans la nuit des temps ». Plus le corps exprime le théâtre plus il exprime son éclatement. Quand Phèdre meurt, nous allons admettre sa mort parce que nous sommes mortels. La tragédie est réaliste. Quand on est dans une pièce comique, la mort est contre nature. Le rire va arracher la conclusion. Quel va être la fonction du rire dans le théâtre ? Nous oublions notre condition de mortel. Nous pouvons écrire une pièce de théâtre. Dans une pièce comique, nous cachons la mortalité. Il y a une « catharsis ». Oubli que nous pouvons mourir. Le tragique fait peur. Dans les pièces comiques, ça n’atteint pas la mort. 5eme loi : le rire nous rappelle que nous sommes d’essence divine. Ce n’est pas un rire de suicide. Un paradis dans le coeur. Le rire est rare parce que le roman doit être le reflet de la vie humaine. Nous sommes appelés un jour à sourire pour toujours. Le sourire et rire.

Il y a quelque chose qui se cache dans le sourire. Quand on croise quelqu’un, quand le rire éclate, le sourire n’est pas possible. Révélation pudique de votre être. Façon de libérer le masque. Le sourire libère quelque chose. Le sourire est une façon de transcender la parole. Langage de l’invisible. Ridicule si le sourire est répétée. Si le sourire de l’autre ne vient pas, le dialogue se ferme. Le sourire surgit spontanément. Sans réciproque, on peut être vexé de ne pas avoir le sourire. Il y a le rire du diable. Les anges ne rient pas. L’ange éclate de rire s’il est déchu. Le rire diabolique va montrer que c’est désespéré. Goethe, rire de Méphistophélès. Éclat de rire, du désespoir. La consolation tragique. Le cas comique. Quand on sort du langage théâtral. Le geste artistique reconstitue la vie. On vit spontanément mes gestes. Il faut la distance.

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