mardi 5 avril 2005, par Ulysses Saloff-Coste
Carte des Légions. Inscriptions de légionnaires. Seul tableau d’ensemble donné par Tacite.
Renouvellement des légions. 240 mille h sous Tibère. 50 millions d’h pour tout l’Empire. En 14 ap, 12-18% des citoyens romains mobilisables ; hommes de 15 à 45 ans servent dans la légion. Le service est long : 20 à 25 ans. La vie du militaire n’est pas forcément attrayante. Une discipline assez lourde (14 révoltes au Danube). La solde des légionnaires demeuraient attrayante pour la part la plus pauvre des citoyens Le volontariat n’a pu assurer le renouvellement des troupes. Officiellement, le service militaire n’a pas disparu. Dans les faits, on ne procède plus à des levées de citoyens. On fait appel à des provinciaux que l’on fait citoyen pour compléter les légions. Ce recours aux provinciaux reste minoritaire au moins jusqu’à Vespasien. On voit apparaître des légionnaires originaires de Narbonnaise, Espagnoles, Africains, quelques Macédoniens, de langue grecque.
Fin du texte. Ils sont levés chez des peuples libres, mais non citoyens romains, pérégrins ou provinciaux. Les auxiliaires ne sont pas forcément des volontaires. Ils servent au titre du tribut qu’un peuple soumis doit payer à Rome. C’est une sorte d’ « impôt du sang ». Les Romains l’ont imposé surtout aux Thraces, les Belges et les Germains. Ils sont soit cavaliers, donc aile de cavaleries, soit d’infanterie, alors cohorte. De 500 à 1000 h. Les officiers sont Romains. Les auxiliaires se battent avec leur technique nationale. Ils sont fortement encadrés par la technique romaine. Le corps de troupe particulier qui apparaît à la fin du premier siècle : les « numeri ». Ils sont recrutés chez des peuples assez barbares qui se battent avec leur propre arme, langue et technique.
Elles sont constituées de 9 cohortes prétoriennes. Tibère les installe près de Rome. Le Pomoerium, sorte d’enceinte sacrée, à l’intérieur de laquelle, il ne doit y avoir aucune troupe, ni aucun tombeau. Le recrutement de Rome est essentiellement italien. Il y a là une troupe d’élite attrayante. Leur solde est bien supérieure à celle d’un légionnaire. Les cohortes urbaines sont logées dans le camp des prétoriens. 12 cohortes de 500 h. Rôle de maintien de l’ordre. Si on calcule, total de 10 mille hommes. Les flottes, celle de Misènes et de Ravenne. Le prestige est très inférieur. Ces marins sont soit des affranchis, soit des pérégrins.
L’armée romaine est une armée de frontière, de protection face aux dangers extérieures. Selon les époques, les prépondérances varient. Deux secteurs sont les préoccupations des empereurs : le Rhin et le Danube. L’Orient est organisé de manière différente.
Mobilisation de 8 légions pour la frontière du Rhin. Une légion possède 5 mille hommes. La frontière suit le Rhin vers l’embouchure. Sous la direction d’Arminius, latinisation d’Hermann, désastre de Varus en 9 ap. Louis XIV a mené une politique de division des allemands. Maintenir un nombre d’États importants. Les Romains se contentaient d’imposer une frontière militarisée. Forts légionnaires et fortins, avec une route qui relie chaque fort entre eux. Le Danube n’est pas l’essentiel. C’est le point sensible au IIe et IIIe s. 4 légions. Les Germains sont encore là. Les Daces, peuple organisé en royaume ; Trajan réussit à les battre.
L’Orient mobilise que 4 légions mal entraînées. Tacite explique que les États clients jouent le rôle de gardien de la frontière. Le principe est qu’en échange d’un autonomie, le souverain assure l’ordre et surveille les voisins. Cela permettait de concentrait leur légion en Syrie. On a également supposé que psychologiquement, il fallait que les Germains, les Daces puissent voir les légions de leurs yeux. Alors, que pour les peuples orientaux avec une civilisation plus civilisée, pas besoin de montrer la présence. L’ennemi est l’empire Parthe qui avait supplanté les Perses. Ce sont des Iraniens d’origine. Seul empire de taille comparable à celui de Rome. Ils ne constituent pas encore un danger. Cet empire est vaste, mais qui souffre d’un manque de centralisation, mais qui peut être dangereux. Les Romains n’ont cessé de soutenir les compétiteurs. Dans l’Empire, politique de division très claire.
Situations très variables. L’Afrique, province peuplé, riche terre à blé, est tenues par deux légions. Ici, on a une stratégie de présence à la frontière. Ces 2 légions ont pour rôle de surveiller des peuples semi-nomades qui parfois menacent la province. Deux mondes : celui romains, sédentaires, hiérarchique et celui nomade. A l’extrême occident, la Maurétanie, royaume client. Elle est confiée à Juba II ; il a été élevé à Rome. Claude transforme la Maurétanie en province. L’Égypte dispose de 2 légions. Surveillance de la vallée du Nil. Flotte militaire. La Dalmatie, ex-Yougoslavie actuelle. Elle n’est pas une région dangereuse. Il s’agit à couvrir l’Italie en cas de percée. L’Espagne dispose de 3 légions. Surveillance des indigènes et protection des mines d’argent, d’or et de cuivre. La Thrace (Bulgarie) est soumise en 26. La Gaule n’abrite aucune légion. Menace gauloise depuis le IV s. av. La Gaule n’a jamais récemment posé de problème majeur aux Romains.
Tibère garde l’Empire avec 330 mille h. Un « limes » est une frontière militaire protégée. Zone plus ou mois large qui suit la frontière. Tours de guet et de routes qui relient ce dispositif. Limes rigide pour le Rhin. En Afrique, la géographie semi-désertique entraine une frontière militaire « poreuse » Pour celles qui sont en retrait, souci d’achèvement de la pacification ou pour la Dalmatie, volonté de constituer une armée de réserve. On ne pouvait pas faire autrement. Concentrer beaucoup de légions en retrait aurait été inutile. La lenteur de l’époque n’aurait pas permis d’intervenir. Les Romains en cas de danger découvrait un secteur pour accourir.