Ulysses Saloff-Coste

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L’encadrement religieux des fidèles

vendredi 8 avril 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Laïc : « laois ». Il y une minorité de clerc, ordonnés en vue d’un ministère. Ils sont rangés dans un ordre hiérarchique. On distingue les clercs mineurs et majeurs. Il y a tout une progression pour monter l’échelle des responsabilités. Mineurs : portier, lecteur, exorciste et acolyte (port du siège). Majeurs : sous-diacre, diacre et prêtre. La séparation est importante parce que les majeurs doivent respecter le célibat et la continence. Les ordres mineurs ne sont qu’un étape. Au moyen-âge, les clercs mineurs peuvent être à vie, mais peuvent fonder une famille. Petit peuple de clercs subalternes au service des communautés religieuses. Autre type : carrière dans les chancelleries royales ou épiscopales. L’enseignement est dispensé par une institution religieuse. Pendant longtemps, la différence entre les clercs et les laïcs sont la culture. Illettré : pas de connaissance du latin. Ils ne sont pas analphabètes. Les manuscrits coûtent chers. Traduire la langue en langue vulgaire ; révolution avec Luther. l’Église, « ecclésia » à Athènes. Comparaison au rôle de la tête. Masses, membres inférieurs. On distingue deux types de vocation : séculier et régulier. Les séculiers vivent dans le siècle ; ils partagent la vie des fidèles. Les clercs réguliers ont fait voeu de partager une vie commune avec des règles.

1.Les instances diocésaines et provinciales

l’Église s’est développé dans les cadres institutionnelles des cités. Cité : ville et pays qui l’englobe. Paris, Tour, Reims, etc. L’évêque est le « grand prêtre » du diocèse. Il a le pouvoir d’ordre ; il ordonne. Lui seul ordonne les clercs ; c’est vrai encore aujourd’hui. Il est le seul à donner la confirmation. Il consacre les Églises. Il y a 12 croix sur 12 piliers. Sainte Chapelle : 12 statues d’apôtres avec 12 croix. Pour ces consécrations, utilisation des saintes huiles (saint chrême). Pouvoir de juridiction. Il est chargé de surveiller la vie des clercs. Certains relèvent du Pape. Il doit visiter son diocèse par l’intermédiaire de représentants. Il réunit son clergé, deux fois par an, au chef lieu, le synode diocésain. Manière d’enseigner la théologie. On les tient au courant des conciles qui ont pu avoir lieu. On peut alors juger un clerc indigne L’évêque est investi du magister. Il peut enseigner. « Magister », maître. Assurer l’évangélisation. Lutte contre l’hérésie. Veiller à la bonne doctrine. Il a un pouvoir doctoral et pastoral ; confirmer ses frères dans la foi et il doit réunir le troupeau. Attributs spécifiques de l’évêque. Mitre et crosse : bâton du pasteur. L’anneau : on a brisé l’anneau. Ainsi, personne ne peut établir des faux. Union de l’évêque et de son diocèse. On est nommé à vie évêque. Les cardinaux sont à l’origine les principaux membres du clergé de Rome. « Cardo », l’axe. Ils sont un peu comme les piliers de la porte. A partir du XIe s, privilège d’élire les nouveaux papes. On a nommé des cardinaux dans d’autres régions. Le titre de cardinal est une dignité propre. Le tau, en forme de t, bâton pour l’abbé. Avant le XIe s, élection par l’élite des clercs et des élites. Imposer des candidats. Pour éviter que les papes soient des créatures de l’empereur. La foule acclamait et cela donnait confirmation du choix de l’élu. Décision du Pape en 1059. Mesures comme un règlement intérieur. L’évêque a pour siège la cathédrale. Le mot vient du latin « cathedra » : cathèdre, siège à haut dossier et le mot chaire. Demeure épiscopale. Ses collaborateurs sont les archi-diacres (chefs des diacres). Ils exercent une juridiction déléguée : visiter le diocèse. Ce sont les « yeux et les oreilles » de l’évêque. Le chapitre de la cathédrale est constitué des chanoines. C’est un corps de religieux vivant en communauté selon une règle, le « canon ». Cela a donné le latin « canonicus », d’où chanoine. Ils devaient vivre en communauté. En fait, la vie communautaire a été édulcorée. Ils ont obtenu le droit d’avoir une maison individuelle. Les matines, les vêpres, etc. Vie liturgique importante. Ils n’ont pas fait de voeu de pauvreté. Ils sont issus de l’élite locale. Représentation de la hiérarchie sociale. Siège à la curie épiscopale. Ils ont un rôle important. Ils ont la charge épiscopale. Ouverture au cloître près de la cathédrale. Hôtel-Dieu : c’est l’hôpital. Lecture d’un chapitre chaque matin, dans la salle capitulaire, ou du chapitre. En cas de vacance du siège, les chanoines élisent le successeur et gèrent le diocèse en attendant un successeur. Élection influencée par le roi. Il arrive qu’un poste de chanoine ne soit qu’une étape. L’archevêque a la responsabilité d’une province. Les « évêques suffragants ». L’archevêque était à Sens. Il y avait comme évêques : Troyes, Maux, Paris, etc. Archevêque à Paris depuis Louis XIII. Archevêque à Tour, Bordeaux, Rennes, Rouen, etc. Archevêque joue dans la province le rôle de surveillance, d’encadrement. Il réunit un synode provincial. Lui-même visite sa province. Pas de « prima » en France. Les Papes ont divisé pour régner. Lyon, pas dans le royaume de France au moyen-âge. Rome est le dernier échelon. L’autorité du Pape s’est renforcé au XIe s. on attend de chaque évêque qu’il soit en communion avec le Pape. Reconnaissance de la primauté du Pape de Rome. Pierre, chef des apôtres. Tous les évêques doivent lui rendre visite tous les 5 ans ; « ad limina ».

2.L’encadrement paroissial

La paroisse est l’unité religieuse de base. La paroisse se confond avec le village. En ville, paroisse et quartier. Cadre de vie. Unité fiscale. On perçoit la dîme dans la paroisse. Elle est obligatoire depuis 765. La dîme est le décime, un dixième de ce que le fidèle gagne. Un dixième des produits de la terre. En principe : une part pour l’entretien de l’Église, une pour le curé et une pour les oeuvres de charité. Au moyen âge, l’Église est responsable d’institutions : culture, pauvreté, monuments historiques. « Pagus », paysan et païen. Le maillage a été affiné pour permettre aux fidèles de facilement assister aux messes. L’expression « curé » est remplacée au moyen âge par « recteur ». Le curé a la charge des âmes ou « cura animarum ». Certains d’entre eux vont suivre des cours. La plupart vont suivre un apprentissage. Présentation du jeune garçon à l’évêque. Il faut attendre 25 ans pour être prêtre. Souci de maturité. L’évêque interroge le jeune garçon. Encore faut-il pouvoir comprendre les prières. Célébrer les messes, les sacrements. Prendre soin des gens et enseigner des morales à la population. Milieu paysan. Le curé doit se distinguer par sa conduite. Il est tenu au célibat et à la chasteté. Vêtements sobres. Le curé s’habille selon ses moyens. On leur demande davoir des vêtements sobres. La teinture coûte cher. Vêtements long, bien fermés. La tonsure est large. C’est la « corona », couronne. Pénitent. Signe distinctif : le clerc ne relève que des tribunaux ecclésiastiques. Il ne peut pas faire n’importe quoi ; il ne peut pas aller dans une taverne. Il va s’acquitter de son rôle pastoral en assurant les offices pastorales et la messe dominical. Il prononce une homélie ou sermon en langue vulgaire. Dès le IXe s, le peuple ne comprend plus le bon latin. Assurer le contrôle de la communauté. Quand tous les fidèles doivent se confesser, il peut s’assurer de son troupeau, de ses « ouailles ». Il n’en doit en perdre aucun. Les fidèles son tenus au respect des jours sanctifiés et du calendrier chrétien. Le calendrier est encore largement en usage aujourd’hui. L’année liturgique commence avec l’avent ; quatre semaines qui précèdent Noël. L’avent, l’ « aventus », la venue du Christ. Les jours sont courts. Les fêtes se succèdent. Le temps du carême. Les fêtes sont peu nombreuses en période estivale. Que sait-on de la culture religieuse de ces laïcs ? Difficile de cerner en l’absence des textes dont ils seraient les auteurs. Les clercs parlent des laïcs. Procès d’hérésie. Ce sont eux qui recopient les réponses. Difficulté de saisir le corps populaire. Toutes les Églises étaient peintes. Dévotion envers Marie. En sculptures romanes et gothiques, la vierge romane est représentée sur le trône avec le Christ sur les genoux. Importance du culte des saints. Point d’encrage fondamental de la relation au divin : hommes et femmes. Ils ont été habités par Dieu t ils présentent des modèles. Les hommes craignent Dieu, mais on va passer par l’intermédiaire de ses amis. C’est le même schémas que pour le roi. Intermédiaire. Saint Louis : même chose pour la cour céleste. Développement des dévouements. La sainteté est perçue comme une énergie qui émane d’un corps. Miracles de leur vivant.

Témoignages de pèlerins en terre sainte. Pèlerinage à Saint Jacques est créé « ex nihilo ». Dans les années 830, on procède à l’invention des reliques de saint Jacques à la suite d’une vision quelque part dans le Finistère de l’Europe. La Galice, nord ouest de l’Espagne. C’était le dernier îlot de résistance chrétien. Un ermite voit se lever une étoile. Le « champ de l’étoile », compostel, « campus stellae ». Chevalier blanc, il tape sur les morts, le « matamore ». Il est associé à la « reconquista ». Une grande basilique est construite sur l’emplacement du tombeau. On va au Pèlerinage pour des raisons pénitentielles. On peut être envoyé là bas pour expier les pêchés. On va en Pèlerinage pour obtenir une grâce. Pour remercier d’une guérison obtenue. Pèlerins professionnels. Le Pèlerinage est encadré par l’Église. Il reçoit une bénédiction et on lui remet des éléments significatifs de sa tenue. Le pèlerin est revêtu d’un long manteau. Un chaperon à large bord. Il s’appuie sur un bâton (bourdon). Besace avec des affaires de change, du pain. Il prend comme insigne une coquille. Le pèlerin est protégé par son statut. On doit l’hospitalité au pèlerin. On va de paroisse en paroisse. Avoir de quoi se loger, du pain, de l’eau. Plus on se rapproche du lieu, plus apparaissent les hospices destinés aux pèlerins. Réseau de chemins. Grands sanctuaires qui servent de relais. Le « chemin des français ». Le guide du pèlerin, guide rédigé par un clerc. Pays très beau. Le parler est frustre. La traversée des landes : villages rares. Gascogne : pain blanc, gens libidineux, ivrognes. Castille, pays riche et fertile. Galice, verdoyante, prospère, or, argent, trésors sarrasins.

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