Ulysses Saloff-Coste

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Louis XIV et les protestants

mercredi 20 avril 2005, par Hervé de Laguiche, Ulysses Saloff-Coste


Introduction. Il faut partir de rappels. 1 millions et demi de protestants français. Deux régions : le Midi. Trois provinces : le Languedoc, Dauphinée et Cévennes. Seconde grande région. Les provinces côtières de l’Ouest. La Normandie, le Poitou, la Saint Onge. Depuis 1629, l’édit de paix d’Alès. Liberté de cultes, de conscience. Pendant la fronde, les protestants se sont tenus tranquilles. En 1652, le pouvoir leur en sera reconnaissant. En 1652, déclaration royale renouvelle les prescriptions de l’édit de Nantes. Dès la fin du ministère de Mazarin, les premiers problèmes apparaissent. Caractère persécuteur vis-à-vis des protestants. Quels sont les mobiles ? Élément d’ordre religieux. Hostilité du roi envers le protestantisme. Louis XIV est catholique et obstinément catholique. Il suit le culte catholique. Le protestantisme apparaît être une « pernicieuse erreur ». Il pense devoir combattre le protestantisme. Volonté de Louis XIV de tout dominer. Le protestantisme est aussi une dissidence. C’est un moyen de marquer son indépendance. Il veut plier tous les français à son obéissance. Louis XIV connaît les tendances profondes du protestantisme : la démocratie. On pensait qu’avoir deux religions était une faiblesse.

I.Les premières mesures jusqu’en 1679

Louis XIV ne va pas entamer directement la lutte. La politique du roi est fondée sur un double volet. Il va interpréter l’édit de manière restrictive. Puis, en parallèle, il va essayer de convertir les protestants au catholicisme.

A.Les mesures restrictives

Rendre la vie des réformés difficiles. L’exercice du culte. Création de commissaires chargés d’enquêter pour savoir si les édifices étaient autorisés. On interdit aux pasteurs de porter le costume ecclésiastiques. Éviter le prosélytisme religieux. Les enterrements ne peuvent avoir que la nuit. Pour les mariages et les baptêmes, le nombre de participants est limité. On ne doit pas dépasser 12 personnes. Contre les droits des particuliers. Un article de l’édit de Nantes permettait aux réformés d’avoir des écoles. On va considérer que ce la ne concerne que l’école primaire. On joue un peu sur les mots. Un acte de 1665 déclare que les enfants de protestants qui manifesteraient le souhait de se faire catholique, pour être éloignés de leur parent. Apprenti, compagnon et maître. Pour être maître, il faut être catholique.

B.Politique de conversion

Les discutions théologiques. On y croyait surtout grâce à la conversion en 1668 de Turenne à la suite de longues discussions avec Bossuet. En 1671, Bossuet rédige l’exposition de la doctrine de l’église catholique. En 1678, nombreux entretiens entre Bossuet et le pasteur Claude.
Les offres pécuniaires. On promet un sursis de paiement de leur dette, l’exemption de logements des gens de guerre. En 1676, fondation de la « caisse des conversions ». De 5 à 100 livres par conversion. L’opération ne réussit pas.

II.Destructions progressives de l’édit de Nantes et dragonnades

A partir de 1679, changement de stratégie. Les solutions précédentes sont inefficaces. Louis XIV est de plus en plus religieux, ainsi que son entourage : Colbert, Le Tellier, Louvois, Madame de Maintenon. Traité de Nimègues, fin de la guerre de Hollande (1672-1678) ; victoire française. Orthodoxie de Louis XIV dans un contexte d’opposition au Pape.

A.Destructions progressives de l’Édit de Nantes

Tout est mis en oeuvre pour limiter les droits des Protestants. Démolitions d’anciens temples. Suppression des chambres mi-parties. Exclusion de toutes les fonctions publiques. En 1681, abjurations autorisées à partir de 7 ans. Mariages mixtes interdits. Enfants de ces unions sont illégitimes.

B.Les conversions forcées ou « dragonnades »

Les intendants usent, de leur propre chef, moyens très durs, les dragons. En 1680, première installation de troupes chez les protestants dans le Poitou. Les dragons mènent leur vie en se servant sur l’habitant. Usure des protestants : conversions en masse. Extension du moyen : tout le Poitou, Guyenne, Béarne. Des villes entières prononcent leur abjuration : La Rochelle, Montauban,Nîmes, Alès, Montpellier. Peu de révoltes.

III.La révocation de l’édit de Nantes et l’exorde des protestants

A.La révocation

Le 18 octobre 1685, Louis XIV signe l’Édit de Fontainebleau, édit de révocation de l’Édit de Nantes. Le culte protestant est interdit en France. Les pasteurs ont 15 jours pour quitter le royaume, sinon, ils seront envoyés aux galères. Les écoles protestantes sont fermées. Cet édit est très vite enregistré et tous les écrivains s’enthousiasment. Les critiques viennent plus tard. Texte A. Constantin : édit de Milan en 315. Autorisation du christianisme. Théodose aide le développement du christianisme. Texte C. Les causes l. 27-35 et 70-80. Conséquences : l.36-69. Causes : « le roi est devenu dévot dans la dernière ignorance ». Le roi est orgueilleux. Les dragonnades. Les sinistres sonséquences. Le royaume est dépeuplé d’un quart (exagération de Saint Simon). Perte de main d’oeuvre. Texte D. Relaps, une personne rejoignant l’hérésie.

B.L’exode des protestants

Le protestantisme ne cède pas. Les nouveaux catholiques désertent. Emigration en masse : environ 200 mille personnes. Conséquences économiques : ruines. L’étranger gagne beaucoup de financiers. Conséquences politiques : les protestants dégradent les relations de leur pays d’accueil avec la France.

IV.La révolte des camisards

C’est la seule révolte armée huguenote en 1702. En 1701, c’est le début de la guerre de succession d’Espagne. En quelques mois, tout un triangle entre Nîmes, Alès et Mande. Leader : Jean Cavalier, 20 ans. Le maréchal de Villars arrive avec une armée en 1704. Il obtient la soumission de Jean Cavalier en 1705 et repart. Les problèmes s’estompent en 1710.
En mars 1715, Louis XIV donne encore des sanctions mais les protestantisme ne se reconstitue pas à la fin du règne.

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