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Le ciel dans la mer

vendredi 22 avril 2005, par Hervé de Laguiche


Quelle place occupe la religion chrétienne dans la vie des gens de la mer au XVIIe s. en France ?

I.La mer : une culture religieuse autonome

1.La symbolique de la mer

La mer est peuplée de diverses créatures monstrueuses ou enchanteresses. Sirènes. La mer serait occupée par le diable. Thème omniprésent du châtiment. Justice divine. Dualité entre la présence du diable et de Dieu. La mer est source de vie, de nourriture. C’est un monde de sérénité, de rédemption. Elle permet les échanges, le commerce.

2.Relations entre le marin et la mer

Crainte des gens de la mer face à l’océan. Tornades, tempêtes. Brouillard dans le nord. Six personnes sur dix meurent en mer. Un tiers des marins occidentaux disparaissent en mer. Panique spirituelle. La mer est rédempteur. Les marins côtoient sans cesse la mort. « Cathéchèse de la peur » ; la mer fait réfléchir les marins. Union entre la mer, les marins et Dieu. Paysage : redécouverte de Dieu. L’état de la mer illustre l’union entre l’homme et Dieu.

3.Décalage social entre les marins et les « autres »

Trois catégories de marin : ceux qui commandent (capitaines, officiers, maîtres de navires), les spécialisés, les obéissants. La place des marins dans la ville : 10 à 20% de la population. Quartier maritime hors des murs. A la marge de la société. Elle est mal adaptée à l’encadrement religieux. Les marins échappent à l’enseignement de l’église. Marginalisation intensément ressentie. Déphasage à la famille.

II.La chrétienté maritime : quelles croyances ? Quelles pratiques ?

1.Les ambiguïtés de la religion

Des dévotions originales. Attirer les grâces divines sur eux. Le bateau, le filet, le trajet. Traduire les signes du quotidien : éviter le mauvais sort. Les protections avant l’embarquement. Rites protecteurs. Éviter certaines pratiques, rencontres. Lapin, femme, étranger, prêtre. Ils s’en protègent avec de l’eau bénite ! Les invocations à Satan : meilleure pêche, plus rapide traversée. L’église a tenté de s’approprier certains rites, a éradiquer les superstitions. Les bateaux reçoivent le nom de saints. Un culte est rendu à Marie. Les marins ont besoin d’une protection supérieure : Dieu et Marie. Cela n’est pas encadré par le clergé. La prêtre manque terriblement à bord.

2.La pratique et sa limite

Environnement chrétien mais les marins sont en continuel porte à faux. Départ tôt en mer. Les jeunes ne retiennent que peu de choses du christianisme ; superstitions.

3.Comment maintenir une vie religieuse à bord ? Le rôle de l’Etat.

En 1674, chaque navire de combat doit posséder un aumônier. En 1681, idem pour les navires de commerce. Fondation de trois séminaires pour former les aumôniers. Devoir religieux du capitaine mal formé !

4.La réforme catholique et les gens de la mer

Application du concile de Trente. Lutte contre le pillage, le blasphème

Conclusion. Surtout une religion du tragique. L’église est peu présente auprès des gens de la mer.

Professeur. La faiblesse de la France est de ne pas avoir réussi à mobiliser plus de 60 mille hommes. Le Français a toujours eu plus peur de la mer que les autres. Un tiers de la Baltique est cliniquement morte. Les gens de la mer sont de drôles de paroissiens.

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