mardi 10 mai 2005, par Ulysses Saloff-Coste
Innocent III (1198-1216) est aussi à l’origine de la croisade contre les albigeois. Au XIIe s, dégradation des relations avec les juifs. Pour quelle raison établir le statut des juifs ? Demande aux chrétiens de ne pas faire de mal aux juifs si respect du christianisme.
Le pape pense qu’ils sont témoins du mystère du Christ (l. 2). Pour les juifs, le Christ n’est pas le messie attendu. Tronc juif. Comment les juifs peuvent-ils authentifier la religion chrétienne ? Arrivée du Christ. Appel à la mansuétude chrétienne. L. 23-25, le baptême forcé n’a pas de valeur. Les juifs ne sont pas hérétiques ; ils ne croient à rien dans la foi chrétienne.
Ils vont eux même demander de l’aide à cause de la violence populaire. Elle a déjà été demandée aux autres papes, puis dans la suite. Tradition de demander l’aide du pape. Le texte n’est pas écrit « ex nihilo ». Le texte de Calliste II est la base des textes pour la protection des juifs. Les textes se basent sur le Bible : « ne les massacre pas ». Les textes sont de plus en plsu restrectifs envers les juifs.
Pour l’Eglise, les juifs sont dans l’erreur, ils ne sont pas traités d’égal à égal. Crédulité (l. 11-12). Ils refusent de confirmer le christianisme et de reconnaître le Christ. Des machinations lui sont reprochées (l. 43). Grande méfiance envers les juifs, limitée grâce à l’ancien testament.
Innocent III demande à ce qu’ils ne subissent pas de préjudices. Pas de contrainte pour convertir. Le pape encourage la conversion (l. 21-23). La valeur de la conversion est sûre. Ils ont aussi la liberté de célébrer leur fête. Interdiction de la violation des cimetières juifs. L’Église protège même les sépultures. Considération que c’est sacré ; respect. Violences physiques. Croisades affirment une identité chrétienne de manière agressive. Ils apparaissent comme un corps étranger dans la chrétienté (ensemble des rois et peuples chrétiens dans l’Occident). Ils obéissent au pape d’Avignon. Protection par les lois de l’État.
Violences : les juifs sont usuriers. Enlever les biens par la force sous Philippe Auguste, puis par Philippe Le Bel. L. 33-35, par rapport au règlement de métiers. Progrès pour tout le monde.
Accord apporte le « bouclier de la protection ».
Punition : excommunication, très grave punition. La menace est réelle. Aucuns chrétiens n’a intérêt à violer ce décret. L’Église doit garder un oeil sur le statut des juifs.
Professeur. Pogromes : fonction d’usurier et libérer le tombeau du Christ. Les juifs, c’est par rapport à la foi au Christ. L’antisémitisme, c’est par rapport à la race. Destruction du temple de Jérusalem en 70 ap. En 202, édit de Septime Sévère, persécutions entre chrétiens et juifs. Pas de prosélytisme. « Les juifs ont pris un sacré coup sur le museau » (citation). Il faut distinguer la religion qui est celle de la diaspora. Nous avons eu au XXe s, de l’antisémitisme. Mérovingiens sur la synagogue d’Orléans. Dans la loi, il est interdit de prêter à intérêt à une personne de même religion. Les chrétiens empruntent aux Juifs. Il y a des mouvements de remise à niveau ; pas de moralité. C’est un phénomène politique et moral. Les gens qui font des mouvements populaires. Pas très malin ; cour de récréation. Une foule qui va avec un drapeau libérer le tombeau du Christ, en empruntant, est plus que dangereuse. Il vaut mieux faire semblant d’être le chef de la foule. Réflexe identitaire, idéologie. Les raisons théologiques sont suffisantes pour protéger les juifs. Liens avec le commerce, l’usure. Mouvement de ras le bol contre une minorité, que contre la religion juive en elle-même. Les mobiles pour déclencher des tueries sont faciles. Le statut social est donné par l’habit. L’étoile qui est imposée au juif est faite pour le protéger. Le ghetto est l’autogestion des sociétés. Ça existe aux Baléares et en Espagne. C’est le modèle d’organisation. La loi religieuse et la loi civile. Le ghetto consiste à fermer les portes. Assurer leur propre protection. On délègue à l’Église parce que l’État n’a pas de fonctionnaire ; La ville de Trève, au III-IVe s, pour le César, associé de l’empereur. Énorme armée. Trois mille fonctionnaires. L’Empire de Charlemagne, 300 comtés, jusqu’à l’Elbe, trois mille fonctionnaires. On délègue trop. Privilège. Au Moyen-Âge, tout le monde dépend d’un loi privée.