mercredi 11 mai 2005, par Ulysses Saloff-Coste
Place du père écrasante. Il y a un changement avec le christianisme. Dans l’application, pas de modifications. Au XIVe s, l’autorité paternelle reprend une importance considérable. L’autorité du père se base sur Aristote ; les hommes sont inégaux. L’homme serait par nature supérieur à la femme et don à l’enfant. L’autorité paternelle s’appuie sur la théologie chrétienne. La genèse ; la femme naîtrait de l’homme. La femme serait là grâce à l’homme. La femme a tenté l’homme. La femme reçoit une malédiction de Dieu ; « tu enfanteras dans la douleur ». L’épître de Saint Paul aux éphésiens : même droit et devoir envers l’enfant. Mais, l’homme reste le chef du couple. Saint Paul : « Soyez soumises au mari ». Pour justifier l’autorité maternelle : meilleure fondation de la monarchie absolue. Le roi cherche le meilleur pour ses sujets, enfants. Bossuet prend l’exemple de dieu ;le roi est le père de ses sujets. Exemple à suivre pour tous les pères du royaume. Le droit de mort est supprimé parce qu’il est une créature de dieu. Les garçons ont le droit de se marier à partir de 13 ans et demi ; 11,5 pour les filles. Le père peut choisir de déporter son enfant. Cette société n’est pas basée sur l’amour. L’homogamie, se marier avec une personne de même rang social. Femme vertueuse.
L’enfant fait peur. La philosophie et la théologie ont une peur de l’enfant. Saint Augustin considère l’enfant comme ignorant, capricieux et passionné. Vision contraire à celle du Christ : innocence de l’enfant. Saint Augustin propose une éducation très répressive ; soutenue par Bossuet et Saint François de Salles. Descartes a une autre vision ; ce n’est plus le lieu du pêcher, mais celui de l’erreur. Faiblesse de l’esprit, dépendance du corps. Libération de l’enfance comme on se libère d’un mal. L’enfant peut être considéré comme un fardeau. C’est une fatigue pour les parents. Ils peuvent l’abandonner moralement. Refus d’alléter. Au XIIIe s, bureaux de nourrices. Elles prennent une ampleur considérable. Au XVIIe s, la bourgeoisie commence à placer ses enfants en nourrice. En 1780 à Paris, sur 21 mille, 19 mille sont envoyés en nourrice. Les personnes les plus riches envoient leur enfant dans la proche banlieue. Plus on s’éloigne de la ville, plus les nourrices coûtent moins cher. Les pauvres paysannes sont obligées d’abandonner leur enfant pour devenir nourrices en allant dans les villes. Dans les campagnes, on s’occupe plus des enfants. Pour les personnes très pauvres, l’enfant est un danger pour sa survie. Plus de nourriture est nécessaire.
Face à la mort de l’enfant, phrase de l’enfant, « la mort de l’enfant est un accident presque banal qu’une naissance ultérieure viendar réparer ». Les parents ne se déplacent pas pour l’enterrement d’un enfant. La fille va coûter de l’argent. Le cadet est éduqué avec plus de sévérités ; soldat ou prêtre. L’aîné est avantagé. Il reste plus longtemps auprès des parents. Dans les marques d’indifférences, refus de l’allaitement. Les explications des femmes : c’est physiquement mauvais. Elle vont utiliser l’argument esthétique. Allaiter un enfant prouve que l’on appartient pas à un certaine catégorie. Gêne mondaine si on s’occupe de l’enfant. Comme la bourgeoisie veut copier la noblesse, ce modèle s’applique pour la bourgeoisie. Les femmes ont une volonté d’autonomie. Les femmes souhaitent montrer qu’elles sont plus indépendantes. La France est le premier pays où les femmes confient leur enfant à une nourrice. Nombreuses régences en 3 siècles. Les femmes sont soutenues par les philosophes. Précieuses ridicules par Molière. Mise en nourrice. Il y a un taux de mortalité assez élevé : entre 5 et 15% de morts. La mise en nourrice peut être dangereuse. Conditions d’hygiène limitées. Les nourrices utilisent des narcotiques pour calmer les enfants. De plus, pendant longtemps, on compresse les poumons. On change peu l’enfant. Pendant 4 ans, la mère ne voit pas ses enfants. Il y a souvent un précepteur ou un gouvernant pour lui apprendre à écrire. Après l’enfant part en pension pour parfaire l’éducation. Le collège de Louis Le Grand, l’internat. Les femmes vont au couvent. Si elles ne marient pas, elles y restent. Émancipation des femmes. On va changer de comportement.
On s’appuie sur plusieurs discours. L’importance de la population pour la nation. Colbert ordonne la première enquête démographique. La France se dépeuplait. Montesquieu, Rousseau interpellent. La mortalité des enfants inquiètent. Les mères font mal leur devoir. Réel intérêt économiques. L’enfant est intéressant pour la production ou les besoins militaires. Les enfants abandonnés pour la colonie. Discours philosophiques. Idées d’amour : égalité. Au début, égalité seulement entre les hommes, puis modifications : statut du père, de la mère et de l’enfant. Image du père se transforme. Un article de l’encyclopédie : même supériorité sur l’enfant, alors que le père avait tout pouvoir. Dans le premier âge, le petit ne peut pas juger, les parents assument sa défense. A la puberté, besoin d’être dirigé. Pour Montesquieu, caractère plus doux des femmes. Il faut les élever à être de bonnes épouses.
Le bonheur valorise l’amour pendant les Lumières. Les mariages arrangées sont vus différemment. L’enfant devient le fruit de l’amour. La mère prend plaisir à éduquer. Les femmes doivent bien éduquer leur enfant. Le premier devoir est le retour à la bonne nature : allaitement, car droit divin. Joie de la maternité, beauté. Punitions divines pour les femmes qui refusent d’allaiter, à la fin du XVIIIe s. Différente preuve d’amour. On abandonne ce qui emprisonnait le bébé. L’enfant peut agripper sa mère. La santé de l’enfant primordiale. Dès la grossesse, préoccupation de sa santé. Nouvelle conception de l’enfant. Avant, ce n’était pas un drame. La mère est plus présente. La nouvelle mère passe plus de temps avec ses enfant. Avant, on voyait très peu ses enfants. Les femmes font tout le travail par la suite. Les parents ne veulent plus exiler leur enfant à l’internat ; La mère va se charger d’accompagner son enfant. Il y a beaucoup moins de distinctions entre le cadet et l’aîné. Intérêt de la maternité. Occasion d’une promotion. Un certain pouvoir dans la famille. Dans la bourgeoisie, occupation des enfants. Classes défavorisées. Il y a beaucoup d’enfants et peu de métériel. Les femmes sont résistantes dans la grande aristocratie ; elles cherchent l’ambition. Les enfants gênent toujours. Elles envoient leur enfant encore dans les nourrices. Elles restent très peu auprès de leur enfant. Ces évolutions s’appuient sur des oeuvres littéraires. Rousseau a eu un très grand succès.
Nouveaux devoirs. L’éducation. Elle doit former un bon chrétien et citoyen. Elle est la mieux placée pour assurer ses tâches. Selon la psychanalyse, grande responsable de l’avenir de son enfant. Elle a un rôle. Elle doit accomplir parfaitement son rôle.
Conclusion. Évolution de l’amour qui devient parfois forcé. Aujourd’hui, autre évolution. Intérêt pour le père, pour mieux éclairer le père et la mère.
Professeur. Évolution. L’amour maternel peut sembler normal, mais c’est nouveau. Résultat de facteurs psychologiques. Pas de contact, entravement. Surtout, on était pas élevé avec les enfants. On ne voyait pas les enfants. Il y avait une telle mortalité infantile. Il s’agit de comprendre. S’attacher aux enfants était difficile. La distanciation est nécessaire pour faire face à la mortalité infantile. Retour à la nature au XVIIIe avec Marie-Antoinette. On croit beaucoup plus au laisser-faire de la nature. Ce n’est plus une forme d’animalité. Le rôle de l’enfant va jouer. On s’intéresse à toute la personne, autant le cadet et l’aîné. Il n’y a qu’un pas vers la Déclaration des Droits de l’Homme. Modes de vie vont étonner l’avenir. Résultat d’une évolution.