Ulysses Saloff-Coste

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Louis XIV et l’église catholique

mercredi 11 mai 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Trois principes. Défense de l’orthodoxie, du dogme. Elle s’accentue au fil des ans et sous l’influence de Madame de Maintenon et de ses confesseurs jésuites, le Père de La Chaise et le Père Le Tellier. Domination du clergé. Louis XIV sait l’influence du clergé et veut le contrôler. Il profite du concordat de Bologne pour pouvoir choisir les évêques et les abbés. Le Pape les ordonne. Il choisit beaucoup de roturiers (Bossuet) et peu de grands nobles. Ils ne se mêlent que de religion. Indépendance de la couronne à l’égard du Pape. Il conteste l’ascendant du Pape. Il ne le suit que sur les questions spirituelles.

I.La déclaration gallicane des quatre articles

1.L’affaire de la Régale

En 1662, les premiers démêlés entre la France et le Saint Siège. Rupture des relations diplomatiques. La Régale est un droit que le roi possède sur certains diocèses. Il en touche les revenus en l’absence d’évêque. En 1673, pendant la guerre de Hollande, Louis XIV étend à tous les évêchés (59) le droit de régale. Deux évêques protestent : Mgr Caulet à Paumiers et Pavillon à Alet. Le second meurt vite. Le premier est condamné par son archevêque et son temporel est saisi. Il fait appel à Innocent XI. Louis XIV est blâmé ; l’évêque passe sous la protection du Pape. Le roi nomme un vicaire général (excommunié) à Pamiers pour gérer le temporel du diocèse. Le Pape menace d’excommunication l’archevêque de Toulouse. On parle de schisme.

2.L’assemblée du clergé (1680-1681)

Le roi ne veut pas céder et ne veut pas aller jusqu’au schisme. Les évêques « souffrent avec une peine extraordinaire que l’on menace le fils aîné de l’Eglise ». « Nous sommes si étroitement attachés à Votre Majesté que rien n’est capable de nous en détacher ». @ Si le roi cède, il reconnaît le droit d’ingérence du Pape. Il a l’idée de s’appuyer sur le clergé. L’assemblée de 1681 est assurée envers le roi. Le roi est sûr parce que les clercs sont contents et flattés. Soutien de Louis, tout en respectant le Pape ; L’assemblée revendique les libertés de l’Église gallicane. Le 19 mars 1682, sous l’inspiration de Bossuet, évêque de Maux, la célèbre déclaration gallicane des 4 articles. De 1415-1418, concile de Constance. Quels sont les décrets ? Supériorité du concile sur le Pape. Le Pape est furieux ; Inoccent XI. Le Pape parle du déshonneur éternel du clergé gallican. Les évêques ne sont pas inquiets de la formule du Pape. « l’Église gallicane se gouverne par ses propres lois.

3.Le recul du roi

Dans un premier temps, Louis XIV continue à tenir tête. Enregistrement : loi du royaume. Il ordonne aux théologiens de riposter. Le Pape ne veut pas excommunier. Comment peut-il réagir ? Il pouvait refuser les nouvelles nominations. Choix des évêques par le roi. Dans ces conditions, plus d’évêques dans les diocèses. Le conflit ne peut pas s’éterniser plus sans dommages. Il y a toujours moins d’évêques. C’est la guerre de la ligue d’Augsbourg (1689-1697). L’Angleterre est contre la France. Louis XIV a besoin de la neutralité du Saint Siège. Il va trouver un accord. En 1693, on parvient à un accord. Quel est le contenu ? Sur la question de la régale, Louis XIV obtient gain de cause, car même si elle est diminuée, elle est étendue à l’ensemble du royaume. Sur la question des 4 articles, les évêques vont devoir signer un désavoeu. Là, satisfaction sur le plan matériel. Il n’y aura plus de conflits avec la Papauté.

II.La querelle du quiétisme

Aussi, doctrine du pur amour divin. Contemplation de Dieu en se disposant de tout acte de piété. S’immerger dans la parole de Dieu. Anéantissement total de l’âme devant Dieu. Exaltations d’un prêtre d’Espagne. Une Dame de la Cour a propagé cette pratique. Madame Guyom écrit les Torrents spirituels. Fénelon a adhéré à cette vision. Autre personnes, Madame de Maintenon. Cela provoque une lutte. Les théologiens s’intéressent au quiétisme. Les théologiens se réunissent à Issy et ils prennent position. Ils vont condamner cette dévotion en 1695. Les adeptes sont furieux. Fénelon va publier un ouvrage pour défendre le quiétisme ; Explications des maximes des saints. Le débat monte. Vives polémiques. On discute, mais ça fait désordre. Louis XIV considère que c’est de son devoir d’intervenir en 1697. Louis XIV demande au Pape ce qu’il faut penser du quiétisme. Louis XIV promet d’appliquer sa décision. En attendant, Louis XIV fait emprisonner madame Guyom. Rome se prononce en 1699. Elle censure 23 propositions du livre de Fénelon. Louis XIV va s’employer à lutter contre. Il invite aux évêques à suivre la décision. Fénelon est exilé de la Cour. Il est relégué dans le diocèse de Cambrai. Très rapidement, les quiétistes se soumettent. Le roi triomphe parce que le quiétisme est réduit à des réunions sans importance.

III.Les luttes contre le jansénisme

1.La période 1660-1668

Rapide retour en arrière. Jansénisme, évêque d’Ypres : Jansen. Il meurt en 1638. Il a laissé l’Augustinus, publié en 1640. Il prend position d’un jésuite espagnoles. C’est Molina. De quoi s’agit-il ? Il reproche aux Jésuites de laisser une trop grande part à l’homme pour atteindre le salut, de ne pas tenir compte de la grâce de Dieu. Dieu lui donné. Ces idées sont introduites en France par Du Vergier de Hauranne, abbé de Saint Cyran. Il est confesseur. En 1643, La fréquente communion. L’ouvrage a un gros succès. Des prises de positions ont lieu. Les Jésuites, derrière eux, Saint François de Paul, opposé à la vision. Saint Cyran est emprisonné. En 1643, Rome condamne 5 propositions. Les provinciales (1656-1657) de Pascal pour riposter. Les jansénistes apparaissent comme des homme de cabale. Ils sont rigide. Ils sont habillés de manière austère. Le livre de Pascal est brûlé. En 1661, tous les évêques doivent faire signer aux ecclésiastiques un formulaire qui condamne les 5 propositions. Les jansénistes sont coincés. Signer avec des réserves. Ni le roi ni l’Église n’acceptent les réserves. Les religieuses de Port-Royal n’acceptent pas. Les moins récalcitrantes sont dispersées dans des monastères. En 1668, soumission des jansénistes. C’est la « paix de l’Église » qui accepte les janséniste. Cette soumission est célébrée comme le triomphe du roi. Début 1768. Auréole du prestige de Louis XIV.

2.La période 1702-1715

L’affaire va rebondir. Les jansénistes ne vont désarmer intérieurement. Accident pour que l’affaire rebondisse. En 1701, livre publié : Cas de conscience. Les théologiens affirment que l’on peut au lit de mort, accorder l’absolution qui accepte la condamnation des 5 propositions tout en gardant un « silence respectueux » sur leur attribution respective à Jansenus. Toute l’affaire rebondit. Les évêques ne sont pas dupes. Les évêques et le Pape s plaignent. La lutte recommence. Les religieuses de Port-Royal se sont reconstituées. Louis XIV demande à ce que ces religieuses ne reçoivent plus de sacrements. En 1707-1708, Louis XIV obtient une décision pontificale. En 1709, 300 forces de l’ordre ou archers viennent expulser les 22 dernières religieuses. En 1710, il fait raser les bâtiments eux-même. Il ne reste plus que l’Église, le cimetière et le pigeonnier. Ballade dans la vallée de Chevreuse. Louis XIV fait ouvrir les tombes. On démolit l’Église en 1712. il ne reste que le pigeonnier. Les jansénistes ne cèdent pas et le roi, poussé par Le Tellier, pas de la même famille que Le Tellier. L’évêque Fénelon veut revenir en grâce. Condamnation générale du jansénisme. Le Pape publie une bulle qui condamne le jansénisme, le 8 septembre 1713. Les deux premiers mots : « Uni genitus ». Nous sommes dans un tournant. Porter le combat final au jansénisme. Plutôt que de l’affaiblir, le jansénisme est consolidé. 15 évêques considèrent que le Pape n’a pas à s’immiscer. Les jansénistes vont profiter du trouble. Ils font appel à un conseil général. Mais, Louis XIV meurt en 1715.

Conclusion. Union entre le gallicanisme et le jansénisme. Opposition forcenée. Déstabilisation du pouvoir. La lutte va se déplacer. Le jansénisme va prendre un nouveau caractère. C’est un essai de protestation permanente contre l’absolutisme de la monarchie. Le jansénisme va devenir une attitude religieuse. L’opinion publique l’a complètement oublié. Elle va pas s’intéresser au problème de fond. Le jansénisme revêt une forme de liberté de penser. Au XVIIIe s, le jansénisme est l’un des plus redoutables foyer de résistance.

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