Ulysses Saloff-Coste

Accueil du site > 04. History > Licence d’Histoire > Institut Catholique de Paris L1 > La France du XVIIe siècle > Le propre et le sale

Le propre et le sale

mercredi 18 mai 2005, par Ulysses Saloff-Coste


I.De l’eau festive à l’eau inquiétante : du Moyen-Âge vers l’époque classique

1.Les plaisirs anciens de l’eau

On prenait les bains ensemble au Moyen-Âge. La promiscuité disparaît au XVe s. Étuves : local de bains dont on élève la température pour provoquer la transpiration. Maisons de prostitutions. A l’époque, lavage. On se lavait pas. Il n’y avait pas d’usage de l’eau en elle-même.

2.Principe de béance : l’eau qui s’infiltre

La peste. Les villes atteintes vivaient en quarantaine. On s’est aperçu que c’est l’eau qui propage la peste. Peau poreuse. La chaleur de l’eau ouvre la peau. A l’époque, eau non traitée. Le principe de béance. Les bains se sont délaissés. Crainte qui traverse tout le XVIIe s. On commence à s’habiller en conséquence. Matières le moins imperméable possible. Bain, expédition. On doit se couvrir la peau. Il faut se reposer une fois que le bain est pris. Il y avait beaucoup d’étuves. En 1292, 26 établissements. L’eau devient un signe de richesse. Elle est utilisée comme spectacle. Comme on s’en méfie, on l’utilise plus pour soit.

II.Une propreté en apparence : époque moderne

1.Ce qui recouvre et ce qui se voit

Le linge représente la propreté. Sensation de sueur provoque le changement de vêtements. Le caché rend visible en partie ce qui ne se voit pas. Catégorie minime de la population : les nobles. Cette propreté existe à l’époque moderne, aussi avec la chemise.

2.Le rôle nouveau de la chemise

Changer de chemise. Effet plus sûr que l’eau. Blancheur de la chemise est le plus important. Cela entraîne de nouvelles dépenses. La dépense pour le linge dépasse celle des autres. Accroissement : Molière en avait une trentaine à sa mort. Louis XIV change de chemise le soir et le matin. Il renouvelle l’ensemble de ses habits après une promenade ou la chasse. Volonté d’illusion. Blanc très pur : richesse cela personne. Il n’y a pas de propreté pour les plus pauvres. La chemise demeure un repaire essentiel.

3.Les artifices de l’apparence

Au XVIIe s, le mot propre change de statut. La propreté est permise par le changement de linge. Propre devient synonyme de représentation. Il y a aussi la séduction par l’odorat. Le parfum permet de masquer les odeurs. Le parfum est nettoyant. Il corrige le sale. Il y a une propreté qui existe ; la propreté de ce qui se voit.

III.La propreté qui libère et qui renforce : à partir du XVIIIe s.

1.Une nouvelle utilisation de l’eau

Le bain ne surprend plus. Le changement de linge n’est plus le seul geste. Dès le XVIIIe s, l’eau ne fait plus peur. L’angoisse semble s’atténuer. Il va y avoir tout un jeu sur la sensibilité. La température de l’eau va devenir déterminante. L’eau tiède apaiserait la nervosité. Bains chauds et réservés à la propreté que l’on retrouve dans les hôtels particuliers. Fraîcheur du ruisseau pourrait provoquer le retour à la vie. Bains de rivières. En 1785, Turquin crée l’école de natation. Il veut mettre en place un établissement d’hygiène. Cette école va avoir un grand succès. Son prix est très élevé donc c’est limité à une partie de la population. A partir de 1740, chaise de propreté. La propreté est très locale. Après 1760, bains de pieds ou de sièges. Tout cela prouve, que l’usage de l’eau change très lentement. Cela fait moins peur parce que on a une nouvelle vision du mot « hygiène ». Le rôle de l’eau est fonctionnel. Présence de bains et de cabinets de bain devient nécessaire.

2.Instauration du mot « hygiène »

A partir du XVIIIe-XIXe s, nouvelles institutions : commission de salubrité. Des textes vont promouvoir l’utilisation du savon. Il va purifier. Le lavage des cheveux était permis avec des poudres. On va aérer les cheveux. On n’utilise plus ces poudres. Le champoin apparaît avec le second empire. Si on pratique plus les bains chauds, c’est parce qu’il y a une diffusion des savoirs. En 1773, gazette de santé. Règles d’hygiène. Pasteur va découvrir le microbe. Selon lui, l’eau efface le microbe. Il faut éloigner le microbe pour être propre. On préconise de se laver plusieurs fois par jour. Par rapport à ça, il y a aussi la propreté dans la ville. La ville doit être très aérée. On va essayer d’individualiser les lits, de débarrasser les déchets. On va irriguer les rues. On va jeter du chlore. On va essayer de mieux faire évacuer et faire circuler l’eau. Dans les années 1830, canal de Ourcq. Accroissement des bâtiments de bain. Être propre consiste à libérer notre corps des microbes. On n’utilise moins les produits odoriférants. Le parfum est juste une odeur agréable. On va autoriser une libération pour le corps.

3.Moralisation de la propreté

On va essayer de mettre en place une propreté pour les plus pauvres. En 1821, création de bains publics gratuits. Bains en pleine rivière. Bains publics pour être beaucoup plus accessibles pour les plus pauvres. Pour les indigents, limitations de la chaleur du bain. Prise de conscience : vagues de choléra. En 1849, à Paris, plus de 10 mille morts. Augmenter les moyens hygiéniques. Les écoles sont des foyers de diffusions des normes. A la fin du XIXe s, création du chauffe-bain portatif. Vers les années 1900, il est placé près de la baignoire. On va utiliser la douche. Invention qui proviendrait de l’armée. Cette propreté est très importante pour comprendre la notre. Aujourd’hui, nécessité pour notre bien être personnel.

Conclusion : aujourd’hui, la propreté est devenue la base de l’hygiène. Retour à la nature au XVIIIe s.

Répondre à cet article


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette