Ulysses Saloff-Coste

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La religion romaine

vendredi 20 mai 2005, par Ulysses Saloff-Coste


C incomplet

Pagus donne païen, celui qui suit les rites anciens.

I.Vocabulaire et caractéristiques

1.Les mots

Relegere qui veut dire « reprendre, contrôler, vérifier, surveiller ». Scrupule de l’observance religieuse. L’homme religieux applique scrupuleusement des règles religieuses. Définition qu’a retenu Cicéron : « le culte pieux des dieux ». Appliquer des rites. Importance du rôle des prêtres. Religion du faire, pas de dogme à connaître. Il faut suivre le rite. Le contraire est « superstitio ». Crainte des dieux qui génèrent des comportements criticables. Le superstitieux croit que les dieux sont jaloux et tyranniques et il en conçoit de l’angoisse. Crainte très forte. Si les dieux sont satisfaits, bonnes relations. Autre caractéristique : religion du contrat, du pacte. Si les rites sont corrects, la prospérité régnera. A l’inverse, si il y a de mauvais citoyens ou de mauvais rites, rupture de la « paix des dieux » ou « pax deorum ». La 3e caractéristique est que cette religion recherche avant tou le bien-être terrestre. Et, non pas un salut dans l’eau delà. Les dieux aident les individus sur terre. Mais, ç an ’exclut pas les interrogations sur la vie après la mort. Ces interrogations se placent dans une sphère particulière. Dans le cadre public, les relations entre les hommes et les dieux, assurance du bien-être ici bas. Celui qui pratique régulièrement est pieux. La vertu de « pietas ». L’homme pieux a une attitude correcte envers les ancêtres. Dans « De la nature des dieux » de Cicéron : « la piété est la justice à l’égard des dieux et des morts ». La piété implique la pureté. Importance des rites de purification. Lustration. Le contraire est l’ « impietas ». Refus aux dieux du rang auquel ils ont droit. Il y a d’autres termes. « Sacer », sacré. Tout ce qui a été consacré aux dieux, tout ce qui est devenu la propriété des dieux. « Profanus », ce qui n’est plus sacré. Ce qui est profane est ce qui n’est plus sacré. On retrouve le caractère très minutieux des rites de la religion. Venons en aux caractéristiques de la religion romaine. Une religion ritualiste, du pacte. Une religion qui assure le bien être ici bas. Les religions romaines sont polythéistes, avec « plusieurs dieux ». La caractéristiques de ce panthéon ; il s’étoffe régulièrement. Il n’y a pas de chiffre immuable. Il ne peut que s’étendre. Les romains conquièrent de nouveaux peuples qui ont leur propre religion. L’État romain est un État tolérant vis à vis des dieux. Mais, une réserve : l’ordre public ne doit pas être perturbé. Divinités orientales. A côté des dieux, infinités de dvinités. Un même dieux peut avoir plusieurs épithètes. La « paix », la « fortuna » sont priés. Il ne faut pas oublier qu’à partir de l’époque impériale, les empereurs morts et divinisés sont ajoutés. Hiérarchie entre les dieux. Aucun dieu n’a de mission globale. Chaque divinité a un domaine précis. Mars, dieu de la guerre. Mercure, dieu des commerçants. Chacun a une mission précise. On ne prit pas les dieux. On vénère les dieux dans un cadre collectif. C’est d’abord et avant tout un cadre communautaire. Les dieux aident les individus en tant que membres d’une communauté. Les cultes de Rome ne sont pas les mêmes dans d’autres cités de l’empire. Participation de toute la communauté. Religion et politique sont deux domaines indissociables. Deux sphères intrinsèquement mêlées. Acte religieux.

2.Les hommes du sacré, les prêtres

Exemple de Rome. Le prêtre est celui qui au nom de la communauté accomplit les actes imposés par la religion. Les prêtres romains ne constituent pas un groupe spécifique. On ne leur demande pas d’avoir une vocation. On leur demande d’accomplir un certain nombre de rites, de fonctions. Il n’y a pas d’adhésion. Différents collèges. Auguste les a remis sur pied. On distingue les collèges majeurs de ceux mineurs. On n’est rarement prêtre tout seul à Rome. Il y a 4 grands collèges majeurs à Rome. Il y a le collège des pontifes présidé par l’empereur qui compte 19 sénateurs qui supervise toute la vie religieuse. Ils contrôlent le calendrier religieux. Ils peuvent réglementer l’introduction de nouveaux cultes. Il y a les vestales. Qui font partie de ce collège pontificale. Six prêtresses. Collège majeur. Prendre les auspices, « observer les oiseaux ». Procéder à une inauguration : espace sacré, consacré aux dieux pour construire un temple. Le collège des « quindecemvirs », pourtant 19 au Ier s. Rôle important pendant les jeux séculaires. Ils sont chargés de consulter les livres sibyllins, recueils de prophéties. Recueils de recettes pour en tirer des solutions. Le collège des « septemvirs », pourtant 10. Ce sont les épulons, banquet sacré pendant lequel on consomme la viande l’animal sacrifié. Il y a des collèges mineurs ou confréries. Le collège des « Fétiaux », 20 sénateurs, pour déclarer la guerre. Les « arvales », 20 sénateurs, se consacraient au culte de Dea Dia, déesse de la fertilité, de la terre.

II.Les rites du sacré

Comment manifeste t on sa piété envers les dieux ? Première façon : par des gestes. Le prêtre devait suivre un code gestuel. S’agenouiller. Des danses rituelles. Le deuxième moyen est la prière. Il adresse par une prière dont la formulation est minutieuse. Formules qui se sont transmises de génération en génération. La prière est incompréhensible, parce que sinon les dieux ne seront pas contents. Offrande que l’on fait aux dieux avec le vin, l’eau. On a trouvé des milliers de reliefs avec l’empereur faisant le geste de déposer des offrandes. Le sacrifice qui n’est pas toujours un sacrifice animal. On offre pas n’importe quoi aux dieux. On est prié de respecter la volonté du dieu. Sacrifices humains en Afrique carthaginoises, en Gaule ou en Asie. C’est tout un débat. On dit que l’on offrait des enfants morts-nés. Tibère a légiféré pour interdire le sacrifice humain. C’est illégal. Autre moyen : par les banquets sacrés, les épulo. On réserve une partie de la viande à la divinité. Les jeux ou « ludi » viennent clôturer les jours de fête ; concours sportifs ou poétiques. Référence religieuse. Tous ces rites énumérés. Le mot de temple désigne un espace inauguré par les augures. C’est principalement dans ces enceintes sacrées. On peut avoir un petit autel ou une petite chapelle.

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