Ulysses Saloff-Coste

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Oeuvre financière de Colbert et difficultés à la fin du règne

vendredi 20 mai 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Colbert est né en 1619. Ce n’est pas quelqu’un formé aux carrières administratives. Il est d’une famille de marchands. Jean-Baptiste Colbert est étudié par Jean-Louis Bourjon ( ?) : « Les Colbert avant Colbert ». Ce n’est pas un cadre juridique. Il est ancré dans le milieu privé. Cela va marqué. Un de ses oncles dirigeait un magasin de vin et d’étoffes. Il va travailler dans ce magasin. Il a un autre oncle qui le recommande auprès de Michel Le Tellier, père de Louvois. Pour le moment, le clan Colbert n’existe pas. Relations de Gaulle et Pétain. Ce sont des gens qui se connaissent et puis à un moment ils ne se supportent pas. En 1640, il a 20 ans. Il va travailler 10 ans avec le Tellier. En 1650, il y a un petit différend entre Le Tellier et Mazarin. En 1651, Colbert passe au service du cardinal Mazarin. Ce dernier le recommande au roi. Colbert gère la fortune de Mazarin. Il a sûrement trempé dans des affaires troubles. Ascendant du clan Colbert.

I.L’oeuvre financière de Colbert

Colbert a eu comme préoccupation de remplir le trésor du roi. Sa préoccupation est d’avoir un budget équilibré ou excédentaire. Colbert va devoir corriger les excès. Mais, il faut prendre de nouvelles méthodes

1.La répression des excès

La chambre de justice. De 1661-1665, elle se réunit. C’est une commission collective qui cherche à examiner toutes les malversations. Juger le clan d surintendant. On nomme les commissaires pour pouvoir frapper le clan Fouquet. Il est jugé de 1662 à 1664. On peut se débarrasser de Fouquet. Aspects politiques. Louis XIV ne remplace pas Fouquet tout de suite pas Colbert. Le titre de surintendant des finances n’existe plus. Pas arrestation irritation. « Je suis bien aise que le meilleur parti soit attaché à moi ». Changer la situation financière. Retour pour l’État de 100 à 200 millions de livres. Dans la foulée, des gens vont annuler des dettes pour complaire au nouveau contrôleur général. Le remboursement correspondait au tiers du budget de l’Etat. Endettement de la France ; incapacité d’avoir un budget équilibré. Histoire du déficit à écrire.

2.Nouvelles méthodes

L’idée de fond : « renoncer aux moyens extraordinaires ». Ce que l’on entend par là : les emprunts. Renoncer aux moyens exceptionnels. Il veut que l’on cesse de lever un impôt ou des charges. Rester à des revenus constants. Colbert a voulu que l’État se montre plus juste. Il a diminué le plus possible la taille. Dans les pays d’Etats, don gratuit, impôt direct déguisé. Si on diminue la taille, augmentation d’autres impôts : ceux indirects. Les aides sur la consommation et la circulation des denrées. A l’époque, tout le monde les paie. Tout le monde pense à l’impôt sur le revenu. Ce qui rapporte c’est la TVA : 18,9%, c’est 20% sur ce que l’on achète. L’ancien régime n’est pas surchargé d’impôts. ON s’est rendu compte d’un anglais payait deux fois plus qu’un français. Un exemple pour montrer la situation. Le produit de la taille : de 42 à 35 millions de livres, tandis que les aides ont été plus que quadruplés. Chasse aux faux nobles pour augmenter le nombre de personnes taillables. Colbert va prendre une série de mesure pour procurer au trésor de nouvelles ressources. Certaines de ces mesures sont maintenues indemnes jusqu’à aujourd’hui. Il prescrit l’usage du papier fiscal. Il va instruire des taxes sur les cartes à jouer. Il y a une taxe qui est versée à l’État. Il va procurer un service payant sur l’or et l’argent. L’État va estampiller. Nombre de carats. Contre cet estampillage, l’État prend un droit. Monopole du tabac. Seul l’État pourra vendre le tabac. Le tabac pousse très bien en France. En parallèle, développement d’une rigoureuse comptabilité. On croit que la croissance s’obtient au détriment des autres pays. Comptabilité sévère pour mettre de l’ordre. C’était une confusion extrême. Il va faire établir des relevés simples pour que le roi puisse connaître la situation. Il va faire des tableaux sommaires des recettes et des dépenses. A partir de 1667, il y a une véritable mécanique qui se met en place. Il y a le « grand livre ». On y inscrit toutes les recettes. Il y a aussi le « journal » pour les dépenses. On confronte les deux registres chaque mois. On arrête ainsi l’équilibre budgétaire. A la fin de l’année, on établit un compte définitif du budget de l’année écoulée : l’ « État au vrai ». Cet État est présenté au roi en février. On va essayer de prévoir le budget à venir.
Grâce à tout cela, Colbert se vante jusqu’à la guerre de Hollande, maintien de l’excédent budgétaire. Des historiens sont fans de Colbert comme Meyer. Colbert a un peu forcé le trait. Colbert a retrouvé la voie perdue depuis Sully. Avoir une comptabilité sévère. Colbert n’a pas atteint son objectif. Renoncer à des moyens extraordinaires. Roi qui dépense. Il n’a pas réussi à contrôler les dépenses du roi. A partir de 1672 à 1683, † de Colbert, on revient aux emprunts. On va recourir aux ventes d’offices. En 1674, refonte des monnaies. Il faut une dévaluations. Situation financière difficile. Elle ne va cesser de s’empirer.

II.Les difficultés financières de la fin du règne

16 millions de livres par an de déficit par an à partir de 1683. Même les moyens extraordinaires ne suffisent plus. On n’arrivera pas à limiter le déficit.

1.Les impôts nouveaux

Nécessités militaires. La capitation en 1695 et le dixième en 1710. Impôt payé par tous sauf les indigents. On va répartir la population en 22 classes, en fonction de la situation sociale. Dans la première, le dauphin, les princes du sang, les ministres, les fermiers généraux. Dans la 22e classe, le soldat, les manoeuvres et les journaliers. Somme fixe annuelle. Impôt va de manière décroissante. La première paie 2000 mille livres, tandis que la dernière paie 1 livre. L’impôt est mal conçu. On ne tient compte que de la profession. Entre deux journaliers, différences de revenus. De ce fait, l’impôt soulève de vives critiques. Il va rapporter peu alors qu’on espérait en tirer 30 millions de livres, contre les 22 millions de livres. Cet impôt est aboli en 1698. Révolution en 1688 en Angleterre. De 1689 à 1699, ligue d’Augsbourg. En 1701, nouvelle guerre. Cette capitation va cesser d’être générale parce que l’on a mis en place le système de l’abonnement. Mais, elle ne va pas rapporter les années suivantes. En 1710, on a failli capituler. Conseil d’en haut qui dure plus de 5 heures. On n’a pas voulu capituler pour l’honneur. Création en 1710 du dixième. Il est égal au dixième des revenus. Il y a des régions où l’on ne pourra plus le lever. La révolte des camisards. Mécontentement. On va permettre à certaines villes de s’abonner. Tous les habitants de la ville ne seront pas assujettis au dixième.

2.Les expédients

On finit par avoir recours à des emprunts forcés. En 1701, on oblige tous ceux qui ont payé un titre de noblesse, de procéder à un emprunt forcé ; 1 million de titres de rentes. Principe de don gratuit : don d’argent. Exemples : Lyon est forcé de donner 2 millions de livre en 1707. En 1708, on leur demande 1 million de livres. En 1709, on ne demande rien. Mais, en 1711, on demande 1 million de livres. Le développement de loteries. On va créer une loterie. Ça marche bien. On va créer des offices. On va créer des offices de plus en plus ridicules. Il y a des offices de rouleurs de tonneaux. Vérifier si le tonneau tourne bien. On crée des offices de beurre et de fromage. Jurés, contrôleurs de perruques. Mutations monétaires. Le louis d’or qui valait 11 livres, passe à 15 livres, puis à 20 livres en 1709. Le louis d’or perd de sa valeur. Dans une livre, moins d’or. Création du papier monnaie. Billets lancés avec un cours forcé. Tous ces expédient vont lacer le public. La misère est telle que ça se tarit. Limitation du commerce. Non crédibilité. Moins de charges. Il va falloir faire appel aux financiers. Mendier des avances de fond. Bien les courtiser. Fortunes immenses. Samuel Bernard : visite privée de Versailles. Beaucoup d’honneurs pour donner beaucoup d’argents. Visite de Marly à S. Bernard. L’autre a payé 19 millions de livres. Malgré les augmentations d’impôts, il a été impossible de rétablir le trésor royal. On est dans une situation très grave. Il n’est plus possible de payer les intérêts des dettes. On ne peut plus faire face aux dettes courantes. Dépense en avance pour les impôts à venir. Desmaretz : une seule solution. La banqueroute. En août 1715, il préconise de diminuer du tiers les dettes de l’État. En fait, Louis XIV meurt avant. Pareille extrémité est inévitable.

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