Ulysses Saloff-Coste

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La science arabe

samedi 17 septembre 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Une jonction se forme entre la culture antique et le monde moderne de la renaissance. Les écrits grecs, syriaques, persans et sanskrits sont traduits en arabe.
Al-Kindi, un philosophe écrit (v. 796-870) : « Mon principe consiste un premier temps à transcrire en totalité ce que les anciens nous ont laissé sur le sujet, en second lieu, à compléter ce qu’ils n’ont pas pleinement exprimé et cela en fonction de l’usage de notre langue arabe, des oeuvres de notre temps et de nos capacités. »
Bagdad est au IXe s. la capitale culturelle. Les traductions sont demandées par al-Mansur (754-775) et Harun al-Rashid (786-809), calife des Mille et une nuits.

Les oeuvres des penseurs grecs sont rapportées par les ambassades de Syrie, Egypte ou encore dans les régions persanes. Aristote, Platon ou Hippocrate sont ainsi traduits par Hunayn IbnIshaq (809-873) et ses traducteurs.
Les mathématiciens arabes travaillent en partant des oeuvres d’Euclide. Le zéro est la déformation du chiffre arabe sifr. L’inconnue x est la déformation de shei. Le premier traité d’algèbre arabe est écrit par Al Khwarazmi (m. 844 ?). Ce dernier compose les premières tables de sinus.
Al-Kashi (m. 1436), un persan, devançait de deux siècles les connaissances de l’Occident. Il étudie les fractions décimales.
La loi de la réflexion esst établie par al-Haytham (965-1039) | mathématicien et physicien du Caire. Le livre de la connaissance des procédés mécaniques de al-Djazari (1206) décrit la construction d’horloges, clepsydres et autres appareils. Une sphère céleste daté de 1145 a comme inscription : « Ce globe comprend toutes les constellations mentionnées dans le livre de l’Almageste après modification selon l’intervalle de temps écoulé entre les calculs de Ptolémée et l’an 540 [de l’Hégire] (...) oeuvre de Yunus Ibn al-Husayn al-Astorlabi ».

Astronomie et astrologie

Les cours des astres déterminaient les déplacements des bédouins. Thabit ibn Qurra (826-901) calcule la durée de l’année solaire et travaille dans l’observatoire de Bagdad. L’astronomie permet de déterminer les heures de prière et les mois de Ramadan. L’astronome al-Tusi (1201-1274) étudie le mouvement des planètes. Copernic s’inspire de ses recherches. Médecines et pharmacopées
La médecine arabe véhicule les traditions de Galien et d’Hippocrate. Le maristan est doté d’une bibliothèque et et d’une pharmacie. Vers l’an 800, les premières pharmacies ouvrent dans Bagdad. Des épices, des drogues sont gardés dans des albarelli (pots avec décor lustré sur glaçure opacifiée - 6475). Les produits des pharmacies sont progressivement contrôlés.
Discoride rédige au Ier s. ap. plus de 500 plantes, dans son De Materia Medica.
Abu Bakr al-Razi (864-925 ?) est l’auteur de nombreux traités médicaux, de science naturelle, de logique, de philosophie, de chimie, etc. Il différencie la variole de la rougeole.
Ibn Sina dit Avicenne (980-1037) écrit al-Qanun (Le canon). Il découvre que les épidémies se transmettent par l’eau et la terre. Jusqu’au XVIIIe s., son Canon est la bible médicinale en Occident. Des recherches sur l’anatomie sont tentées malgré l’interdit religieux. Les maladies mentales sont traitées par la musique.

Synthèse du texte de Souraya Noujaim.
Section islamique.

Plus d’informations sur louvre.fr.

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