Ulysses Saloff-Coste

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L’empire d’Agadé

vendredi 30 septembre 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Sur un fragment de stèle, la légende de Sargon

« Je suis Sargon, le roi puissant, le roi d’Agadé. Ma mère était une grande prêtresse. Mon père je ne le connais pas... Ma mère me conçut et me mit au monde en secret. Elle me déposa dans une corbeille en jonc dont elle ferma l’ouverture avec du bitume. Elle me jeta dans le fleuve... Le fleuve me porta jusque chez Aqqi, le puiseur d’eau... il m’adopta comme son fils et m’éleva... Alors que j’étais aussi jardinier, la déesse Ishtar se prit d’amour pour moi, et c’est ainsi que pendant 56 ans, j’ai exercé la royauté. »

Sargon, vu comme un usurpateur, fonde la capitale Agadé, pillée et non encore retrouvée. Les conquêtes sémites, venant du nord, leur permettent de contrôler les régions sumériennes, du sud.
Le diorite (pierre noire) est importé par Sargon pour que ses victoire soient décrites dans des sculptures. Le roi est barbu. Des prisonniers aux mains liées défilent. Le “thème des prisonniers capturés dans un filet” est repris par l’artiste . La musculature est travaillée.

Rimoush et Manishtousou, successeurs de Sargon (XXIIIe s. av.)
Chaque Etat sumérien possède son Prince, surveillé par des fonctionnaires accadiens. Une des statues de Manishtousou le représente debout, drapé. Une écharpe est enroulée autour de son cou. Des corps allongés sont foulés par le roi.
L’obélisque de Manishtousou répertorie les achats de terres du roi pour des officiers afin de les rendre fidèles.

Naram-Sin : déclin de l’empire (XXIIIe s. av.)
Naram-Sin est le petit-fils de Sargon. Il a droit à l’idéogramme attribué aux dieux. Sa victoire lui donne le statut divin. La stèle de la victoire de Naram-Sin est découverte en 1898 à Suse. Ses ennemis sont piétinés et achevés par ses soldats. Le pic en face du roi est la « montagne des enfers », futur séjour des adversaires vaincus.

La glyptique d’Agadé
L’accadien devient la principale langue. Les idéogrammes sumériens son conservés pour transcrire la langue sémitique. La glyptique - art de graver sur les pierres - aborde des thèmes religieux. Shamash, dieu-soleil, aux épaules flamboyantes. Ea est entouré de flots jaillissants. Ishtar, déesse de la guerre et de l’amour. Les dieux assurent l’ordre naturel. Les vainqueurs sont associés au soleil brûlant, alors que les vaincus, à la végétation.
Le “sceau cylindre du scribe Zagatina” rappelle le printemps

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