Ulysses Saloff-Coste

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Le royaume des Francs (714-768)

mercredi 9 novembre 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Le royaume des Francs (714-768)

Au début du VIIe s, la famille de Pépin est une famille importante austrasienne. En un siècle, domination de l’ensemble du royaume.

I. Charles, le presque roi

A. Une succession difficile

1. La mort de l’héritier
Même la perte d’un fils, Pépin n’est pas sans héritier. Autre fils.

2. La femme en politique
Essayer d’imposer le fils de Grimald, 6 ans ? Electrude fait emprisonner Charles. Les Neustriens ne veulent d’un maire du palais de 6 ans. Révolte des Neustriens. Demande d’un versement de la partie des trésors correspondant à la Neustrie et à la Burgondie. Les Neustriens se fabriquent un maire du palais qui s’empresse de liquider les hommes mis au pouvoir par Pépin II. Alliance avec les Frisons et les Gascons.

3. L’échappée
Charles s’évade. Il assemble ses partisans pour combattre les Frisons.

B. Conquête du nord

1. Maître chez soi
En 716, Charles remporte une bataille. Puis, en 717 à Vincy. Trésor remis.

2. Voisin et ennemi
Les Saxons sont combattus. Le 14 octobre 719 près de Soissons, Charles Martel écrase les Neustriens. Urgence car le maire du palais avait fait alliance avec le duc d’Aquitaine. Après sa victoire, il négocie avec les Aquitains. Il reconnaît son titre de prince. En échange, don d’un roi Chilpéric en 721.

C. Conquêtes au sud

Inquiétude des invasions musulmanes. Eudes les bat à Toulouse et bat leur chef. En 725, les Arabes reviennent et visent Tour et ses trésors. Dans le même temps avec des chefs musulmans descendants. @

Alliance entre Eudes et des chefs dissidents. Il se met en danger par rapport à Charles Martel qui pouvait en tirer prétexte pour mener une offensive. En 731, première invasion de la Gaule par Charles. Confortable butin. Le second danger est que de leur côté, les chefs décident de ramener dans leur rang leur dissident. Le Wali Abd-al-Rhaman tente une opération militaire pour chatier les traîtres. Pas d’autre solution pour Eudes que d’appeler Charles Martel.

En 732, bataille de Poitiers. Incursion de Charles Martel. Echos énorme dans l’Occident. Multiplication des opérations militaires contre l’Aquitaine. Elle avait perdu Eudes. Même si son fils Hunald lui succède. De 735 à 739, multiplication des campagnes par Charles. Ambitions jusqu’à la Provence. Alliance entre un chef local et des partis musulman. Installation de son frère : Childebrand. Important commandement. En 739, il passe une alliance avec les Lombards. Finir le ménage en Provence. Campagne en Septimanie, actuel Languedoc-Roussillon.

D. Charles et le pouvoir
Charles en 719 est vainqueur des Neustriens. Il n’est pas totalement maître du royaume. Le maître du palais, Rainfroi conserve sa mairie du palais, ses fidèles et une prééminence ancrée jusqu’à sa mort en 731. En 724, tournée en Neustrie et en profite pour installer un certain nombre de Grands issus de l’aristocratie austrasienne. Il garde tout de même une prééminence au sein du royaume avec son titre de princeps. Il maintient la fiction d’un roi mérovingien même si ce dernier est essentiellement un roi de bac à sable.

Quand le roi Thierry IV disparaît en 737, Charles ne juge pas nécessaire de placer un nouveau roi mérovingien sur le trône. En 739, la papauté fait appel à ses services pour défendre le siège romain contre les Lombards. Le roi : Liutprand. Le Pape et l’empereur de Byzance ne s’entendent pas à causes des images. Politiquement, la situation n’est pas assez solide. Il a aussi des fils. Le camarade Pépin. La lettre du Pape n’est jamais arrivée. Occupation sur la scène européenne la première place.

Comment Charles Martel gouverne-t-il ? Cour brillante, au sein de laquelle se distingue le référendaire Chrodegang. Charles réside entre Verberie, Quierzy, Laon. A Quierzy, il meurt, avant d’être enterré à Saint Denis, en 741. Le référendaire est l’ancêtre du chancelier, même si c’est anachronique.

La royauté carolingienne n’est pas fixée, même avec Aix la Chapelle importante. Quand on parle de palais, est-ce vraiment un lieu architectural ou groupement des services qui accompagnent le roi ? Barbier et Burher-Thierry. Charlemagne bouge tout de même d’Aix la Chapelle. Sédentaire pour des raisons physiologiques. Catherine de Fermas, alimentation de Charlemagne. Il avait la goutte. Eaux thermales.

II. Le temps du principat
Pépin le Bref, le roi alors que son père n’est que presque-roi. Grégoire III qualifie Charles de « sub-regulus ». Estime envers Charles le Becq, mais il va vite en besogne. Dix années entre mort de Charles et élection de Pépin, années décisives du monde carolingien.

A. La succession de Charles Martel

1. Affaires de famille
Il avait ses fils légitimes issus de Chrotrude : Carloman et Pépin. Partage des terres. Carloman avait touché l’Austrasie et la partie de la Germanie qui en dépendait, tandis que Pépin avait la Neustrie, la Provence et la Bourgogne. Il devait également gouverner l’Aquitaine si on parvenait à la garder sous l’emprise des maires du palais. Le problème est que ce brave garçon avait fait comme son père, en partant en Bavière avec des militaires, il avait ramené quelques souvenirs locaux, Swanahilde, naissance de Grifon. Il s’est vu constitué un territoire pris dans chaque regna. Même sans être de bon politique, on comprend que tous éléments étaient réunis pour avoir des problèmes. Quelques mois après la mort de Charles Martel, Grifon se trouve sous bonne garde dans la forteresse de Chévrenont. pas de renseignements. Les deux aînés l’ont envoyé promener.

2. Série de révoltes marginales
L’élimination de Grifon provoque une réaction dans la Bavière. Longs séjours. De la Bavière, toujours des problèmes. On a un duc, Odilon qui se dresse contre Carloman et Pépin. Il appartenait à la famille des Agilofing. Odilon avait épousé Hiltrude. Réunion d’une coalition qui regroupe tous les mécontents, sur les marges du monde carolingien. Cette coalition réunit Odilon, le duc des Alamans, le duc d’Aquitaine (Hunald). La situation devenait délicate pour Carloman et Pépin. Réponses trouvées sur deux terrains : politique et militaire.

3. Réponses
La réponse politique est un roi mérovingien. On nous sort un roi mérovingien. Dès que la situation devient tangente, les deux frères vont au monastère de Saint Bertin, où vivait un fils de Chilpéric II. Sa chevelure repousse et il devient Childéric III. Il donne un coup de tampon au diplôme que rédigent les maires du palais. Grande puissance de Childéric III. « Childéric III, roi des Francs, à l’imminent Carloman ». La légitimité politique des enfants de Charles est reconstruite.

La réponse militaire se déroule en plusieurs étapes. Deux offensives : en 742 et 745. Hunald, duc des Aquitains est défait. Retraite bien connue. Ile de Ré pour finir ses jours dans un monastère. Il a pris le soin de transmettre le pouvoir à son fils. A l’Est, les Saxons. En 743, sur le Lech, une rivière, il se prend une raclée. Il reconnaît la primauté des Francs. Il reste les Alamans. Ces derniers sont battus. C’est un massacre. Le duché des Alamans est coupé en deux. Son gouvernement est confié à une série de Francs issus du monde franc. Moment crucial. Le personnage de du bon frère.

B. Le bon frère

1. Le moine de la famille
Le Goff : « métier très satisfaisant, choses découvertes. Il y a aussi des choses inconnues ». En 747, Carloman décide de se retirer, d’abandonner le monde. Est-ce à cause des massacres ? Il se rend à Rome, au près du Pape Zacharie. Il devient moine. Il rejoint le monastère de saint Benoît : Mont Soracte. Pépin prend sous sa protection Drogon. Pas de carrière politique. La voie est libre. Mais, il y a une personne sans nouvelles.

2. L’agité de la famille
Grifon avait été relâché. Prisonnier de Carloman. Il lâche Grifon. Pépin a dû être mécontent. Il se précipite dans tous les coins où on peut se révolter. Révolte chez les Saxons, puis chez les Bavarois, car mère bavaroise. La chasse au Grifon s’ouvre. Pépin en profite pour calmer les turbulences saxonnes. Il avait un neveu : Tassilon III. Tassilon ferait un bon duc des Bavarois. Deux comtes francs pour le surveiller. Il reste le cas de Grifon. En 749, solution pour Solution. Il lui crée une marche en Bretagne. Le duché du Maine. Il prend 12 comtés. La volonté de Pépin d’installer Grifon côté Ouest est afin de limiter les révoltes bavaroises. Il se rend chez les Lombards pour poursuivre ses manœuvres. Grifon se retrouve assassiné.

C. L’accession à la royauté

1. Quand l’autorité vient aux maires
Années 740-742, beaucoup de révolte. Autorité de Pépin lourdement ressentie. C’est une autorité sans partage. Acte en août 750. Il parle de son palais. Il épouse Bertrade (Bertre aux grands pieds), fille du comte de Laon, Héribert. Domaine dans la région.

2. Les complices
Conseil. Rothard et Warin, comte chargé de surveiller l’Alemanie. Fulrad, chapelain qui est mis à la tête de l’abbaye de Saint Denis en 749.

3. Réticences et obstacles
Pas d’oppositions à la prise du pouvoir par Pépin. Le pape donne le titre de « princeps » à Pépin. En 743, avec la victoire de Pépin face aux Bavarois, les légats sont favorables. Pépin décide de tâter le terrain du côté du Pape. Envoi d’une ambassade, constituée de Burchard. Ce derniers était sûrement connu du Pape. Voyage à Rome dans le passé. Proche de Boniface. Burchard, évêque, sont envoyés à Rome auprès du Pape afin de le consulter à propos des rois de Francie qui n’avaient pas la « potestas » royale. La réponse allait dans le sens souhaité. Réponse : donner la potestas royale à Pépin. Il ordonna que Pépin fut fait roi. Le fils de Charles Martel peut accéder le plus légitimement au pouvoir royal. C’est une aberration, à cause d’une majeure partie des historiens, de parler d’un coup d’Etat. Zacharie prend la décision. « Auctoritas », plus haute forme du pouvoir. Le pape n’agit pas sans arrière pensée. Il a des intérêts. L’empereur de Byzance est brouillé avec le Pape. En 749, il y a un nouveau roi des Lombards : Aistulf. Il aimerait réaliser un vieux fantasme : l’unité italienne.

III. Fonder et légitimer

A. 751

1. L’élection
On assiste à la fusion de la tradition franque, des souvenirs de la romanité tardive et l’apparition d’une nouvelle institution promise à un bel avenir. Pépin est élu par les Grands. Il est hissé sur un pavois. Ce n’est pas une tradition germanique. Les empereurs romains sont désignés par l’armée au IIIe s. Les sources nous rappellent qu’il y a eu un accord de tous les Francs. Deux hypothèses : soit le consensus s’est fait, soit les sources nous font croire que tout le monde est d’accord.

2. Le sacre
Institution qui perdure. Le dernier sacre est celui de Charles X. Ce n’est pas une invention franque. Il vient de l’ancien Israël. Les rois d’Israël ont sûrement repris l’onction aux mésopotamiens. Monde celtique, peut-être, des sacres royaux. En revanche, le modèle mis en place par les clercs carolingiens est d’une grande nouveauté. En 751, il est parfois écrit que sacre par Boniface. C’est faux. Il était probablement brouillé avec Pépin.

B. En 754, le sacre pontifical

1. Les acteurs
Mauvaise idée de porter le même nom que le fondateur. Le dernier mérovingien s’appelle Childéric comme le premier. Romulus pour Rome. Thierry est envoyé dans un monastère. Des opposants aux carolingiens. En 754, basilique de Saint Denis. Les acteurs sont Furald, abbé de Saint Denis, proche de Pépin. Il a fait partie de l’ambassade de 749. Le pape Etienne II réfugié en Gaule depuis l’hiver 754. Il y a les bénéficiaires de la cérémonie. La Clausule de Pépin. Des soldats d’élite ont enlevé le Pape pour sa protection.

2. La création d’une dynastie
Le sacre royal doit permettre au roi d’engendrer des rois. Créer une dynastie. Autres significations : protection efficace contre tous ceux qui pourraient souhaiter la mort des carolingiens. Célèbres sanction dans la Bible : « ne touchez pas à mes oints ». Le discours du Pape Étienne. « défense sous peine d’interdit et d’excommunication ». Primo, on interdit l’aristocratie de se débarrasser des carolingiens. La dynastie carolingienne doit alors durer jusqu’au retour du Christ. La Clausule est une petite clause. Débat avec Le Goff à propos de Saint Louis, roi eschatologique.

C. Protecteurs de la Papauté

1. Les Lombards
Il n’y a pas de cadeaux gratuits. Si cadeau de la royauté, pressions derrière. Pressions lombards. Vieux principe en politique intérieure. Crise des banlieues. Alors, nécessité d’une crise internationale. Le roi des Lombards s’empare de Ravenne. Il veut unifier l’Italie. Envoi une escorte qui protège le Pape Etienne II et le ramène en Gaule. L’équipe est dirigée par Augier et Chrodegang. Accueilli par Furald. Le comte Rothard. On retrouve tous les proches de Pépin.

2. Accueil
A Langres, un bambin de 7 ans va le chercher et qui s’appelle Charles, futur Charlemagne. Pépin le Bref vient l’accueillir à quelques Km du palais de Ponthion. Il fait le service de l’écuyer pour le Pape. Cérémonial utilisé pour les empereurs à Rome.

3. Négociations
Ensemble territorial à partir des terres qui appartenaient aux Lombards. Ensemble qui appartiendrait au siège romain. Pourquoi Pépin hésite-t-il ? Les terres appartenaient avant à l’empereur de Byzance. Pépin sait que l’empereur pourrait ne pas aimer. Mauvaise idée de se brouiller avec la première puissance du temps. Si on croit le récit pontifical, Pépin jure au Pape qu’il rendrait au Pape l’exarchat de Ravenne. Parler de patrimoine de Saint Siège, mais pas d’Etat du Saint Siège. Amalfi reste byzantine jusqu’en 1071. La côté adriatique était vitale pour Byzance. Il sont chasse en 754. Exemple contemporain : au lieu de rendre le Koweït, cadeau à l’Arabie Saoudite.

Pépin expédie des diplomates auprès des Lombards. On sort même Carloman, ça ne sert à rien. Assemblée à Quierzy, les Grands sont réunis pour pouvoir monter une opération en Italie. L’opération permet d’enfermer le roi lombard à Pavie. Etienne II est réinstallé à Rome. Pépin s’en retourne dans son royaume. Est-ce que cela est suffisant pour calmer Estufle. @

Empereur de Byzance perd des territoires offerts à Rome. Patrimoine de Saint Pierre est fondé.

IV. Conquérir et gouverner

A. Poursuite des conquêtes
Pépin reste comme celui qui a créé la royauté carolingienne. Mais, ne pas oublier sa responsabilité dans la stabilisation du monde franc. Pris en tenail entre son père et son fils. Invention carolingienne : celle de Pépin. C’est la cavalerie lourde qui s’impose sous son règne. Retardement de la campagne de mars pour mai. Champ de mai. Nécessité pour la cavalerie de disposer d’un fourrage frais pour les montures. Plusieurs campagnes ont lieu en Germanie. Italie. Contre les Saxons.

1. La conquête de la Septimanie
Elle ne conservait pas un très bon souvenir. Passage de Charles Martel, accompagné de destructions. Les survivants wisigothiques ne supportent pas la domination. Les aquitains regardent toujours vers la méditerranée. Pépin s’appuie sur les dissensions du sud. Contrôle de cités.

Campagne de 752. Il s’empare de Nîmes, Maguelone, Agde et de Béziers. Contrôle par des comtes d’origine wisigothique. Remerciement pour l’aide de ces derniers dans les régions obtenues.

Conquête contre Narbonne. Au terme de cette dernière en 759, la Septimanie entre dans le monde franc. Il doit donner l’autorisation à la population de vivre sous la loi des Wisigoths.

2. Conquête de l’Aquitaine
En 760, Pépin décide d’attaquer Waïfre. Le prétexte est trouvé. L’aquitain est accusé de s’emparer de biens wisigothiques. Exécution de chefs wisigoths. Jusqu’en 768, de nombreuses campagnes ont lieu en Aquitaine. Volonté de destruction et de ravages. Sur le plan tactique, Pépin s’attaque principalement à l’Aquitaine, par le Nord, puis par le sud. Il prend Clermont, Limoges, Poitiers, Bourge, puis, Cahors, Agen, Toulouse et Albi.

Waïfre tente de conduire de guérillas et des raids de représailles. En 761, Chalon. En 765, c’est Lyon. En 768, dernière année de campagne est particulièrement rude. Pépin s’empare des membres de la famille de Waïfre et de Bordeaux. Il y reçoit les serments de fidélités des Basques. Il se débarrasse de Waïfre de façon élégante. Waratton, fidèle du duc, assassine son duc. Disparition du dernier princeps indépendant de l’Aquitaine.

Pépin règle la situation de la région avec le capitulaire de Saintes. Les gallo-romains et les wisigoths peuvent encore vivre sous les lois de leur peuple.

B. Œuvre économique
Point majeure de la visibilité royale. Jusque là, perte du contrôle de la frappe de la monnaie. Frappée par les comtes et les évêques. Baisse de la valeur. Urgence de mettre fin à la dérive. Action dans deux directions. Il rétablit en 755, le monopole royal sur la frappe de la monnaie. Par ailleurs, il réglemente la frappe en décrétant qu’on en frappera plus de 264 deniers par Livre. Livre, poids pour tailler les pièces. Moins on tape de pièces dans une livre, plus la valeur est forte.

C. Le gouvernement de Pépin le Bref
Sous Pépin, pas de palais royal au sens que nous donnons au mot. Il y a bien une institution « palatium ». Mais, c’est plus un groupement de services qui accompagne le roi que d’un véritable palais comme le Louvre ou Versailles. Plusieurs résidences accueillent le monarque en Neustrie ou en Austrasie. En Neustrie, il y a Compiègne, Verberie, Ver et Gentilly. En Austrasie, il y a Ponthion, Herstal, Jupille (Belgique actuelle). Les grandes abbayes : Saint Médard de Soissons ou Saint Denis. Pépin supprime la mairie du Palais. Une nouveauté majeur est apportée. C’est sous son règne que les clercs entrent au service de la chancellerie royale. Cette dernière est confiée aux clercs de la chapelle. Deux conséquences. Amélioration du niveau des actes. Amélioration de la qualité de l’écriture. Tâche plus facile pour les historiens quand il s’agit de les lire. Bonne administration locale confiée à des comtes. Administration compétente et fidèle dans l’ensemble. Rayonnement de Pépin le Bref.

D. Le rayonnement de Pépin le Bref

1. Les relations avec Byzance
Impuissance pour mener une politique occidentale, avec le désordre de la crise iconoclaste. On peut penser que Pépin souhaitait avoir de bonnes relations avec l’empereur en titre. Dès 757, une fois le roi assuré des positions en Italie, dialogue avec la chrétienté d’Orient. Cadeaux et ambassades échangées. On envisage même un mariage entre la fille de Pépin et un fils du Basileus, empereur d’Orient.

Synode à Gentilly pour discuter de la diplomatie et de la théologie du moment. La question de la trinité et la question des images. Réunion de représentants de l’Eglise et de Grecs. Le prestige et sa notoriété de Pépin se sont étendus au delà du monde chrétien.

2. Le monde musulman
Dans les années 750, le monde oriental est particulièrement agité. En 750, les Omeyyades, dynastie qui régnait à Damas, sont renversés par les Abassides. Quand ils prennent le califat, ils massacrent toute la famille des Omeyyades. Un Prince échappe au massacre : Abd-al-Rhaman. Il se réfugie en Espagne où il instaure l’émirat de Cordoue.

Cette situation explique la venue d’une ambassade pendant l’hiver 767-768, envoyée par Al-Mansur. Venaient-ils chercher un appui contre le Prince omeyyade d’Espagne.

Au retour de l’expédition, Pépin tombe malade. On l’envoie à Saint Denis. Le 24 septembre 768, dépouille inhumée. Face contre terre selon Suger. Tradition qui marque la royauté franque. L’idée d’humilité ne doit pas nous faire oublier que Pépin est un très grand roi. Chef de guerre efficace. Agissements en faveur de l’Eglise non négligeables. Conclusion, achèvement de l’action de son père. De la chute de Grimolhal en 762, rôle d’une famille aristocratique au rang d’une puissance reconnue par l’Orient.

Comment les fils de Pépin vont-ils gérer l’héritage ?

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