Ulysses Saloff-Coste

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XIe - XIIIe s.

mardi 13 décembre 2005, par A. Descorps-Declere


I - évolution du genre

1. Types d’œuvre

Jusqu’à l’an mille annales / histoires. Après les termes deviennent équivalent. Le mot chronique va rester pour désigner une œuvre historique. Mélange des genres, les auteurs d’annales sont de plus en plus développés. Ceux qui écrivaient des histoires font bien attention d’être plus précis (datés, chiffres, ...). On veut rejoindre ceux qui font des annales ou chroniques. Exemple : Les grandes chroniques de France, ce sont des histoires. Les Chroniques de Froissart, ce sont des articles. Quel que soit le titre on a des œuvres historiques.

2. Écrivains

Les écrivains sont majoritairement ecclésiastiques. Ça va changer, il y a toujours des ecclésiastiques, mais ils deviennent moins nombreux. Il n’y a presque plus d’évêques qui écrivent de l’histoire. Souvent ce sont des moines qui écrivent des gesta (exploit), souvent un chanoine qui écrit la vie de l’évêque : les gesta episcoparum ? Le pape : Liber pontificalis du V au XIIIe siècle. Maintenant les moines sont moins nombreux à écrire, dans beaucoup d’ordres monastiques ont écrit peu (exemple Cluny ou encore Cîteaux). Les ordres mendiants écrivent beaucoup sur la théologie, juste quelques manuels d’histoire. Les Bénédictins écrivent eux en France Saint Denis, en Angleterre Saint Alban. Ce sont deux abbayes royales, elles sont protégées par le roi, elles sont en liaison avec le roi. Les grandes chroniques de France sortent de Saint Denis, et de Saint Alban la Chronica Major.

Ceux qui écrivent le plus, c’est l’entourage des grands, souvent des ecclésiastiques d’ailleurs ceux de leur chapelle personnelle. Souvent le chapelain sert de notaire, d’archiviste. C’est donc lui qui possède les archives, il est donc le plus apte. Exemple : Guillaume le conquérant 1066 devient roi d’Angleterre. Il veut faire écrire l’histoire de son nouveau royaume, écrite par les membres de sa chapelle. Et il les a récompensés. Les ducs de Normandie Dudon de Saint Quentin, chapelain chancelier et notaire de Richard Ier. Il a écrit l’histoire du duché de Normandie depuis que Rollon en 911. Il fait une histoire de Normandie qualifié de détestable. Philippe Auguste (1180-1223), Guillaume le breton membre de sa chapelle a écrit une histoire de Philippe.

Coté laïque, Pierre Abélard : un petit noble aîné destiné à être chef de famille, il fait des études. Il se passionne pour les études. Bernard de Fontaines, noble de bon niveau qui n’est pas l’aîné. On pense à lui faire faire des études, il se passionne pour les études. Il deviendra Saint Bernard. Vers les années 1200, on pense à faire faire des études aux enfants. Il y a un renforcement des pouvoirs royaux (environ 1100). Ils renforcent leurs administrations, on crée les baillis et sénéchaux. En 1250, le Parlement est bien installé. On a besoin de gens cultivés. On a besoin de légistes, en général petit noble, formé aux droits romains à Orléans. Ils aident le roi à gouverner. Il l’aide à accroître son pouvoir. Ils écrivent des traités pour affirmer son pouvoir. Exemple : Les croisades, des nobles laïques qui écrivent leur histoire dans les croisades pour la quatrième croisade afin de se justifier, Villehardouin écrit impeccable, c’est un plaidoyer. Tout petit noble picard, Robert de clari qui n’a rien gagné à la croisade dont la chronologie est bancale, nous raconte son émerveillement face à Constantinople. Jean de Joinville 1225, sénéchal de champagne. Il a été éduqué pour sa tâche, il part à la croisade. Mais à la bataille de la Mansourah il est fait prisonnier avec le roi. Il s’entend bien avec Louis IX. Joinville est le seul qui dit à Saint Louis qu’il faut rester. Il devient un de ses confidents. Après la femme de Philippe IV demande à Joinville d’écrire ses mémoires. Il fait dicter ses mémoires, il raconte sa croisade. Il donne une autre version de la vie de Saint Louis. Récit d’événement vécu.

3. Types d’écritures

Quelles sont les œuvres ? Les changements : évolution de la langue et du contenu. Au XI et XII on écrit un latin beaucoup plus simple. On utilise un vocabulaire courant, parce que ce sont souvent de simple chapelain qui écrive. Il écrit pour un plus vaste publique. Il ne veule pas rebuter leur publique. Dès Louis VI et Louis VII et Philippe auguste la langue du royaume capétien devient une langue honorable, livre d histoire en français en 1300, la français devient la langue de l’administration. On écrit en vers pour faire plus classe, pour donner ses lettres de noblesse aux premiers écrits en français puis on abandonne. Le vers c’est le privilège de l’invention. Nul conte rimé n’est vrai. L’histoire c’est la vérité.

Il y a donc une accentuation du but moral et de propagande de l’histoire, et donc un passage en français et en prose avec un plus grand but moralisateur et d’oeuvre de propagande. Histoire de 4 ducs de Normandie, Dudon de Saint-Quentin permet la propagande de ces derniers. Rollon prête serment à Charles le simple, Rollon n’a jamais vraiment porté hommage. Il est l’égal du roi. On ne raconte plus les traité et choses ennuyeuse, le niveau historique devient approximatif.

Les Histoires nationales apparaissent en même temps. La Chroniqua Major a Saint Alban. En même temps en Espagne Prima Chronica espana en 1270 et en même les grandes chroniques de France qui apparaissent à Saint Denis abbaye royale. Le roi nomme l’abbé de Saint Denis. Les regalia, ce sont les objets indispensables pour le sacre du roi. D’abord le roi va prendre les regalia et part vers Reims et les ramène après. L’histoire est donc œuvre de morale aussi pour les moines. Saint Louis a demandé une version en Français, œuvre de propagande (Mathieu de Vendôme). Le moine Primat traduit en français. Il enlève les passages qui concernent Denis et en rajoute sur la royauté. L’œuvre s’arrête en plein milieu du règne de Philippe Auguste. Elle sera offerte à Philippe III vu que Saint Louis sera mort. Abbaye royale qui assume son rôle à partir de Philippe III. On écrit les vies très vite après la mort du roi et on intègre après au Chronique de France.

La chronique des quatre premier Valois est écrit à Saint Denis.

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