Ulysses Saloff-Coste

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5 octobre

mardi 13 décembre 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Invention de l’histoire moderne. Auteur du XXe s, construisant l’histoire de son temps. Réalisation que le XVIIIe. “Le mouvement de l’histoire”. Epaisseur dans la remontée. On se retourne pour voir ce qui est advenu. Démarche reconstructive à posteriori. Définition de l’épistémologie. Comment les historiens se demandent : qu’est-ce que l’histoire ? un scientifique peut faire de l’épistémologie tr ès à distance de son travail de recherche. En histoire, on continue de rechercher. Réfléchir à ce que l’on fait.

Attente : morceaux de texte à commenter. Auteurs travaillés. L’examen ne demande pas d’acquérir une histoire des idées. Savoir être en réflexion critique. Naturellement, pas des questions qui tombent du ciel. Appel à notre capacité à articuler, avec un questionnement d’un texte. Intelligence critique est nécessaire. On apprend des périodes, des résultats des enquêtes historiques.

Bibliographie. Pas lecture totale. Références précises des auteurs étudiés. Généralités, si intérêt, début de lecture pour rentrer dans la réflexion sur l’histoire. Discipline érudite. Culture générale d’un historien. La culture générale de « l’histoire de l’histoire ». Formation de l’intelligence critique de l’historien. Ne pas hésiter à interrompre. Cela peut paraître inhabituel pour un cursus en histoire. Livre de Henri Marrou, écrit en 1954. Publié dans Point Histoire. Le livre présente exactement le sujet de notre cours. L’histoire est une démarche de connaissance. Histoire, on a à l’esprit que c’est le passé. En réalité, c’est une démarche de connaissances. C’est quasiment une définition.

Histoires culturelles, mœurs : condition historique. L’histoire est la prise de conscience de la condition historique. Critique : prise de conscience, travail de reconstruction de notre rapport au passé.

Né en 1904 à Marseille, Marrou est issu d’une famille ouvrière et catholique. Il s’est pensé comme un produit de l’excellence républicaine. Mort en 1977, Bourg-la-Reine. Bonne biographie de lui par Pierre Riché. Publié aux éditions du Cerf, 2003. “Marrou, historien engagé”. Normalien d’Ulm. Il en sort agrégé. Il enseigne à Lyon. Thèse. Poursuite à la Sorbonne. Quand il est à Lyon, il est engé dans la résistance dès le début. Il fait partie des créateurs du syndicat général de l’éducation nationale ou SGEN. Il ne ressent pas de fracture en République et religion. Il écrit sous le pseudonyme de Henri Davenson. Beaucoup d’écrits du XIXe s, textes plus engagés, sous pseudonyme. Ne pas mélanger les registres de discours. Textes qui relèvent d’une autre érudition : la musique. Spécialiste de certaines poésies médiévales. Il est collaborateur de la revue « Esprit ». Initiative d’Emmanuel Mounier. Paul Ricoeur. En 1938, « Tristesse de l’historien » par Davenson, dans la revue. Republié dans le revue « XXe s. », n°45, 1995. Il doit parler de son inscription à l’académie. Il s’adresse à des élèves.

« Je choisirai mes amis comme test de l’homélie familière » Il choisit un texte du prophète Isaï. « Nous avons conçu dans la douleur ». Vous êtes jeunes. « L’histoire est une conception fatiguée ». Obligé d’être un homme ordinaire. Il n’empêche que l’article parle de la thèse d’Raymond Aron. Ce n’est pas une querelle franco-allemande. Défense de la thèse, donc choix du pseudonyme. Passons les détails de la polémique. Raisons épistémologiques. Comment mélanger histoire et philosophie, pour la France du XXe s. Marou n’a jamais revendiqué d’être un philosophe. Intérêt à développer pour la philosophie. Pages 110 à 131. Prédication didactique à ses contemporains. Pas de nuisance à son esprit de scientifique. « Il y a longtemps que l’assimilation des sciences de l’esprit aux sciences de la nature passent pou un préjugé franco-britannique ». Sciences humaines, dites « sciences de l’esprit », sont dites différentes. Elles prétendent d’être scientifiques. Sciences exactes ? Peut-on faire des expériences ? Indications que l’on reverra. Les sciences historiques, c’est la même chose. « Dès 1873, Dilthey (historien philosophe allemand, grand penseur de l’histoire) protestait à l’assimilation » des sciences dures par les sciences humaines. Max Weber, connu grâce à Aron. Recherche des auteurs allemands. « Travail d’une philosophie critique du travail historique ». Problèmes intérieurs. Résultats contradictoires, illuminants d’un tel effort. « A notre honte, nous n’en avons rien su ». Méconnaissance totale de l’histoire. Réaliser la prise de conscience nécessaire. Livre qui devrait servir de base à la formation de tout étudiant français.

La thèse de Marou portait sur Saint Augustin. Notion de fin de l’antiquité. Manière de caractériser la période. Mettre en question la qualification de la période. Publication posthume : “L’antiquité tardive”. Le livre sort quasiment achevé. Il a forgé le concept pour qu’on arrête de parler de déclin. Bataille des concepts. Travail des sources. Montrer que ce n’est pas du tout une période de déclin. Période qui a ses propres qualités. Si on lit ses ouvrages, l’historien construit un concept et le fait à partir du métier d’historien. Travail produit à partir de ses sources. Jalons posés. En 1947, il sort un classique : “Histoire de l’éducation dans l’antiquité”. Originalité de l’ouvrage, pas seulement pour l’éducation. La pédérastie : pratiques homosexuelles.

Culture des historiens français l’influence. Dimension de civilisation. On ne revendique plus cela. Depuis les années 1980,

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