Ulysses Saloff-Coste

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Les espaces urbains antiques

jeudi 2 mars 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Evolution des espaces urbains. Révolution agricole en Mésopotamie. Nouvelles technologies. Les villages se transforment en petites villes. Irrigation de type gravitaire. Augmentation des récoltes de céréales. Possibilité que le phénomène apparaisse aussi en Asie et en Europe, d’une autre manière. La société sédentarisée produit un surplus qui permet de faire des réserves. Dégagements des riches. Forcément, les personnes qui maîtrisent bien l’espace peuvent bouleverser la hiérarchie de la société. Subdivision. Certains vont se mettre à produire les outils. Ceux qui maîtrisent les méthodes. Apparition des artisans et d’une classe dirigeante. Le dégagement des richesses peut assurer une ascension sociale. Demeures plus vastes ou plus décorées. Acquérir un pouvoir surnaturel. Manière de dompter la nature. Dimension spirituelle d’un chef. Biensûr, la société qui dégage un certain surplus, va être convoitée. Très souvent, observer l’arrivée d’attaquants.

Les premières structures urbaines n’ont pas laissé beaucoup de traces, car dépendances surtout de l’environnement. Peu de modification du terrain. Dans l’organisation de l’espace, occupé par une population importante, formes régulières. Alignement de poteaux utilisés pour dresser des tentes. Formes circulaires pour quelques offices. Vestiges de très faible qualité. On peut repérer l’endroit où le feu est entretenu. Pôle névralgique. Maisons, cases. Certaine hiérarchie au niveau de l’environnement.

Mais, construction avec des fibres végétales ne permet pas de les conserver. Des sociétés commencent à montrer la connaissance de l’emplacement du soleil. Sociétés de l’Amérique latine évoluent dans un endroit où le soleil à une orientation zénithale. Mais en Europe, orientation vers l’Ouest des Eglises, à cause de l’emplacement terrestre.

Les transformations des villages en Mésopotamie, Tigre et Euphrate. Structures de grandes villes. Pour des raisons de défense, structures avec murailles. Délimitation d’un espace géographique. Apparition des bâtiments à caractère commun. Entre autres, les entrepôts. Caractères cunéiformes. Première structure. Les gens qui laissaient des céréales, recevaient une tablette d’argile sur laquelle on précise la quantité. On s’aperçoit que dans ces sociétés, apparition des canaux d’irrigation. Apport dans le centre de la ville ; présence de puits et de bassins d’eau. Gravitaire, eau qui ruisselle de la montagne. Ajout de rigoles ou des petits canaux.

Traces de temples de dieux. On peut déjà parler de l’apparition des hauts lieux. Apparition de certaines villes est associée à l’activité des Eglises. Mais, là le haut lieu est créé sur une colline pour que les population lèvent les yeux vers cet emplacement sacré.

Les premières villes peuvent être apparues, il y a 6 mille ans. Pyramides à gradins, associées peut être à des temples de dieu. Briques séchées au soleil. Pas de connaissance de la structure. Bâtiments importants sont construits en pierre. Au début du IIIe m, cités sumériennes. Elles sont entourées d’un mur et d’un fossé. Environnement est entièrement cloisonné. Structure interne. Les temples dominent l’espace à l’intérieur des murailles. Ateliers, entrepôts et boutiques. Certaines formes d’écritures montrent que la société est divisée en catégories de spécialistes ; pas des castes.

Agriculture. ¾ appartient aux particuliers. Le reste est cultivé par des fermiers. A Bau, structure de la ville. Il y a eu 21 boulangers, 27 esclaves. 40 femmes qui préparaient la laine. Fonctionnaires, scripts et prêtres. Partie sud-Est de la Turquie. Aménagement de l’espace dans la pierre. An 2500 av. par Sargon d’Accade (Akkade). Code d’Hammourabi, de Babylone. Visiter le Louvre ! Babylone est la plus grande structure urbaine. An 2000 av. Rectangle de 2000 à 2500 m. Babylone est en Iraq.

Séries d’enceintes. Partie centrale de la ville. Quartiers sont occupés par des prêtres et le roi. Le palais est tracé avec une régularité géométrique. Rues droites avec largeur constante. Murs se coupent à angle droit.

Évolution des espaces urbains

L’Egypte ne cache pas que l’espace urbain reprend celui de Mésopotamie. Pendant le IIIe m, Egypte est de plus en plus riche et peuplé. Beaucoup de populations habitent dans des structures rurales. Mais, il y a la pyramide de Kheops (IVe dynastie). Elle est localisée en dehors d’une zone d’inondation possible.

En Egypte, existence de deux types de ville. La ville des vivants et celle des morts. Pas de création en trop grand décalage de celle vivante. Donc, les pyramides sont construites comme la ville éternelle. Matériaux les plus résistants possibles. Manière de surpasser la ville transitoire des hommes. La ville des morts doit refléter la richesse de la ville des vivants. Utilisation de matériaux de premier choix. Plusieurs années pour y arriver à bout. On sait que les pyramides ne sont pas que construites par des esclaves. Vie dans la ville proche.

Dans la ville des vivants, aussi des palais pour la vie du Pharaon. Aussi, palais des prêtres. Beaucoup d’influences et de surfaces, selon les dynasties. Les palais des pharaons sont en brique. On ne construisait pas pour que ça dure. Structures en bois, en pierre. Comme la population habite dans la même vallée, ressemblance avec ce que l’on voit dans les villages. Biens nécessaires pour vivre après la mort. Les pyramides sont pour la mort. Mais, en Amérique latine, pyramide est lieu de vie.

Thèbes. Deux rivages. La majeure partie des pyramides sont réalisées avec le même principe. Traversée du Nil : frontière entre la partie vivante et la Nécropole. Mais, on sait plus de choses sur la richesse de la société. Les papyrus parlent des hiérarchies. Le pharaon choisit l’emplacement de son tombeau. Il peut choisir les artisans pour qu’ils créent les objets les plus raffinés retrouvés dans les pyramides. Adaptation.

La véritable révolution urbaine a lieu en Grèce. En Grèce, pays montagneux. Côtes découpées en criques. La structure physique ne se prêterait pas à la construction d’une grande civilisation. Mais, développement des villes à cause des activités à caractère commercial. Là où les Grecs créent des comptoirs, transformation en villes. Mais, cette Grèce forme plusieurs Etats qui vivent de manière maritime. Les invasions barbares du Nord dévastent ces civilisations. On pense que c’est la civilisation minoenne qui est arrivée. Mais, la civilisation minoenne disparaît avec une éruption volcanique (volcan au nord de la Crète). Les raisons sont non matérielles. Abstraction du mythe de l’Atlantide.

La Grèce se dote d’une nouvelle économie. Alphabet, monnaie frappée, position favorable au chemin maritime, apparition des ‘poleis’ (sg. polis). Organisation des ‘poleis’. Les habitants se réfugient sur les collines que l’on peut fortifier. Manière de dominer les plaines côtières. La population va grandir. Il va falloir s’établir de plus en plus vers la partie basse. Dans l’acropole, on trouve les temples des dieux. L’ensemble de la population doit trouver sa place à l’intérieur des enceintes. Mais, dans la base, c’est l’asty (ville). C’est la partie qui correspond à l’activité commerciale. C’est là qu’ont lieu les activités civiles. La vie en Grèce est uniforme. Conception urbaine d’un tout. Un seul organisme urbain. Les organes nécessaires dans la vie : foyer commun. Dans la partie haute, banquets rituels. En haut, accueil d’étranger. Le conseil (boulê). Nobles et fonctionnaires représentent l’assemblée des citoyens. Assemblée des citoyens (agora). Délibération.

Le lieu de rencontre est la place des marchés. Les structures arrivent toujours au XXe s. Plus visible dans un contexte historique. Au début du XIXe s, quand gens se rendent dans les marchés, accueil de nouvelles. Le progrès dans les villages arrive par le marché. En Amérique latine, structure des petites villes. Les gens souvent ne sortent pas de cette ville.

Les villes ne dépassent pas 50 mille habitants, par exemple pour Athènes. Mais, villes possèdent des structures vastes autour. La population sait qu’il faut pouvoir se nourrir. Sinon, déséquilibres au niveau de l’environnement. Il existait des villes dans les îles. Il y avait la Crète, divisée en 50 unités nouvelles. Ile de Lesbos, 5 cités. Quand plus de 50 mille habitants, proposition à des citoyens de s’installer ailleurs. Aménagement d’espaces avec des artisans. Probablement en Grèce, première foi, conception écologiste. Respect de l’environnement. Bien placer dans le paysage, la ville. Exploitation des versants pour l’amphithéâtre ; carrières de pierre. Parmi les grandes colonies, il y a Syracuse. Elle a eu au IVe s, 40 mille h. Sparte ne possédait que 8 mille h. Egine, seulement 3 mille.

La ville est artificielle. Climat aride pendant l’été. Il fallait respecter le paysage naturel et le potentiel des sols ; érosion des sols en labourant dans le sens du versant. La décision de créer des colonies est commune. On tente de l’installer de manière correcte. Ce n’était pas pour conquérir un espace en vue de s’enrichir. Plutôt conquête logique. Conceptualisation moderne. Apparition des nouvelles villes ; ce sont les neapoleis (sg. Neapolis). On reprend la structure de la ‘paleopolis’ (ancienne ville).

On tente d’améliorer l’architecture. Apparition de l’ornementation des chapiteaux, corniches, bas-reliefs. Répétition de l’ornementation. Cariatides supportent les balcons. Figuratif. Pas exclusivement réservé au dieu. L’originalité est que même la partie occupée par la population, marbre. Quand il pleut, on patine comme sur du savon avec le marbre.

Les villes en Grèce sont à dimension humaine. Pouvoir se retrouver dans des structures facile d’accès. Autour de l’acropole, quartiers d’habitations. Ruelles tracées de manière irrégulière à cause des pentes. Les maisons sont marquées par une grande simplicité. Peu d’importance pour la société privée. Mais, l’espace public est soigneusement construit. Plaisirs simples de la vie. Les villes devaient avoir des théâtres et des stades. Amphithéâtres. Structure doit contenir toute la population... Beaucoup de trouvailles. Bibliothèques publiques. Salles : palestres. Sorte de gymnasium. Latrines, vie avec des décisions importantes. Eau fraîche circule aux pieds de la personne dans les latrines. Sur les dalles, directions précisées avec des informations sur les directions proposées. Aménagements de la période romaine. Presque rien jusqu’à 1927, fin de la domination turque.

Avec Rome, les espaces urbains ne grandissent pas de la même manière. Les Romains s’occupent de la conquête des territoires. Palais, mais fonctionnement sans leur présence. Les Grecs s’occupaient des affaires. Grands érudits. Les Grecs décrivent la vie dans l’Empire romain. Ils suggèrent les améliorations à apporter. Quelles sont les méthodes de colonisation ? Inspiration des Grecs. Structures : routes, voies de communication, ponts, aqueducs, lignes fortifiées. Certaines routes sont reprises de nos jours. Certains ponts en pierre sont encore conservés.

Les Romains ont divisé les terres cultivables. Système de cadastre. Les Romains fondent des villes, comme les Grecs fondent des colonies. Chaque ville doit être un relais de Rome. Les Romains ont poussé jusqu’à la décentralisation des systèmes politiques. Ils ne veulent pas tout imposer sur le plan non matériel. Pourquoi ? Éviter les révoltes, difficiles à arrêter vu la taille de l’Empire romain.

Rome concentre l’architecture. Le Palatin est le lieu d’origine. Structure des collines.

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