Ulysses Saloff-Coste

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Introduction

vendredi 24 février 2006, par Ulysses Saloff-Coste


André Bernand, « Sorciers grecs ». Secteur de l’occultisme. Idées reçues sur le Grèce. Il n’y a pas que la raison, la philosophie. Ouvrage de Graf.

Image de la Grèce

Tout le monde serait héritier de la Grèce. Modèle à suivre. Etude dans une université. Idées reçues qui remontent au XVIIIe s. C’est une époque où l’étude de la Grèce est politique. En réalité, la Grèce antique n’existe pas. Pas de nation grecque qui recouvre le territoire. Nombreuses cités. Aussi, en occident : l’Italie du Sud et la Sicile. En Afrique du Nord, cité de Cyrène. Moitié est de la Libye actuelle. En Asie mineure.

Il n’y a pas d’Etat. Les frontières géographiques sont floues. De quoi s’agit-il. Culture. Un certain nombre d’usages communs aux dits Grecs. Quelque soit le lieu d’installation. Langue, idées et art communs. On passe à côté d’autres notions. Exclusion de l’étude à un nombre de cités qui ne sont que partiellement grecques.

Pour les cités proprement grecques. On pourrait imaginer que la langue caractérise l’identité grecque. Pour la langue, système linguistique commun. Les périodes étudiées, du VIe au IVe s. après, avec des régions variées. Uniformité du point de vue du système. Langue à déclinaison. La forme du nom détermine la fonction dans la phrase. Le problème est que pour le contenu de la langue. Plus d’uniformités. En réalité, les épigraphistes et les paléographes. Contenu de la langue. Une des spécialités des linguistes. Dialectes de la cité.

Le Grec appris de nos jours est le Grec du Ve et du IVe s. parlé dans la région de l’Attique. La région d’Attique est une des régions la plus productrice en textes et parce que ce sont les dialectes les plus difficiles. Dialectes influencés par les autochtones. Le coopte est de l’Egyptien. Même langue, pour simplifier, que les hiéroglyphes. Tout peut se mélanger.

Problème, pas de langue “commune”. La “koinê” est la langue commune. Elle est apparue au moment où la civilisation grecque s’est diffusée. Cette langue est bien commune. Dans les inscriptions et textes littéraires, langue commune. Mais, les dialectes n’ont pas pour autant disparus. Mais, plus la langue s’est diffusée dans l’espace, plus la langue s’est simplifiée. Il ne faut pas que ce soit pas la langue de Platon.

Plan politique

Athènes est montré comme le berceau de la démocratie. La Grèce n’est pas le berceau de la démocratie. Régimes politiques utilisés pendant la période archaïque. Oligarchie. Monarchique. ‘Diarchique’ pour Sparte. Deux rois issus de la cité de Sparte. Nombreux régimes. Formes de démocraties différentes.

Au fond dans un manuel d’histoire grecque, statues communes. Vision globale de l’art grecque. Impression de pouvoir identifier le style grec. Impression qu’il a été marqué par un immobilisme stylistique. On se trompe encore. Des archéologues et historiens définissent le style dans chaque région. Même s’il y des rapprochements, différences entre les sculptures. Thèmes préférés selon les régions. Mais, complication quand l’art grec se développe dans de nombreuses régions.

Alexandre le Grand. Avantage de l’adaptation de Oliver Stone. Le barbare est le sauvage. Celui qui bégaye. Contacts avec les orientaux. Mais, la civilisation grecque est en contact avec les civilisations. Une sculpture est grecque quand apparence de sculpture grecque et thème dit Grec ; on se trompe. Les formes de la sculpture peuvent être multiples.

Région du Gandhara, région de l’Inde actuelle. Influence. On ne représente pas la mythologie grecque. Il peut y avoir une manière de faire grec. Sculptures datées du IIIe s. Drapés, visages de “forme grecque”. La thématique n’est pas grecque. Trocadéro. Pour les chapiteaux corinthiens, feuille bacchante. Terme inventé en Grèce ancienne. Stupa, sanctuaires circulaires. Prière en tournant. Représentation de chapiteaux corinthiens, à la grecque.

Restriction de l’étude. Territoires où il n’y a pas de mélange. Raisons politiques. Pas d’étude globale. Civilisation grecque sur un plan et pas sur les autres. A partir de 146 av, quand Corinthe tombe sous les coups d’un général romain. Soumission aux romains. Politiquement parlant, en principe plus d’autonomia politique. Si étude des manuels, souvent on arrête l’histoire de la Grèce antique. En 31 av, fin de la période hellénistique. Mais, par un jugement de valeur erroné, on considère que c’est le déclin de la Grèce. Conservation de l’intégralité de la civilisation. Plus que majoritaire. Le Latin a été imposé pour certains actes officiels. Certains usages importés de Rome ont posé problème. Spectacles de chasse. Petite percée, mais pas apprécié par les Grecs. La sculpture a continué d’évoluer. Indépendance de l’art romain ; schématisation. Inversement entre 323 et 31 av, domination de l’Egypte. Les Lagides, issus d’un lieutenant d’Alexandre. Cléopâtre VII, exception : parle Egyptien ; les autres parlent Grec. Imposition de la langue aux Egyptiens ? Certains systèmes imposés, mais moins l’architectures. Les Lagides se sont adaptés au pays. Des temples sont complètement égyptiens.

Les anciens se sont posés la question. Contact avec des civilisations étrangères. A ce moment, apparition de termes grecs : ‘HELLENIZEIN’. Helléniser. Les Grecs étant entre eux, pas de question d’identité. Plus développement de l’Europe, plus revendication d’une identité régionale. Etude de la Grèce antique. On se demande quelle est l’utilité de l’étude des Grecs.

Vénération

Vénération qui remonte au XVIIIe s. Winckelmann avait une véritable vénération de l’art grec, en particulier des sculptures. Cette vénération vient d’abord de l’archéologie.

Dans les années 1730, on commence à dégager des sites importants : Herculanum et Pompéi. Identité qui ressurgit. L’identité romaine est connue des Italiens. XVe et XVIe déjà des fouilles, différentes de celle moderne. Antiquités dont les sculptures.

La tendance s’étant un peu. On commence à fouiller en Grèce. Dès que l’on a dégagé les pièces, modèle à imiter. Art ayant une valeur universelle. On le montre comme étant ce que l’Antiquité aurait fait de meilleur. On considérait que les Orientaux ne peuvent concerner ce que l’on prend pour l’Europe. On a cru alors que c’est un héritage.

Nécessité d’étudier les Grecs car ce seraient nos ancêtres. Oui, il y a un héritage. Le Français contient des termes grecs, camouflés soit revendiqués : terminologie de la médecine. Aussi héritage du point de vue littéraire. Thèmes de la littérature grecque. “Héritiers” de la démocratie. Eventuel héritage philosophique ; prétendu. Héritage artistique. Toujours une imitation de l’art grec et romain. Façade de la gare du Nord, les cariatides de « l’Erechteion ». Néo-classicisme. A cette époque, question de l’origine. Obsession vaine de vouloir remonter à l’origine. Où est l’origine de la civilisation grecque ? Tout dépend du plan que nous utilisons.

Alphabet phénicien. Origine d’Orient. Mythe qui a encore cour : le mythe des indo-européens. Migration depuis l’Inde, mais aucune preuve. Matériel fragmentaire.

L’art. Sculptures archaïques, VIe s. Sculpture plutôt originaire de la Crète et des Cyclades. Les postures et les façons de sculpter, origine égyptienne. Epoque pharaonique. Pied gauche en avant.

A l’époque problème. Attitude des Européens au XIXe s. Gêne de chercher ailleurs, dans des territoires vus comme des sauvages. Arthur Evans est le “sauveur”. Il finance ses fouilles. Intérêt pour la Crète. Fin XIXe, début XXe s. Cnossos. Pas de texte. Documentation dont la datation est difficile. 1700-1200. Il trouve un établissement dont la forme architecturale correspond à la suite. Edifices de type maison. Aucune preuve que c’est un palais. Cour intérieure qui permet d’éclairer les pièces. Mycènes, découverte d’inscription d’une langue inconnue. Linéaire A en Crète. Linéaire B à Mycènes. La A est pictographique, ressemble aux hiéroglyphes. Linéaire B est déchiffré. Langue à déclinaison. Miracle car on a enfin trouvé l’origine de la civilisation grecque. Politiquement, un sauveur.

Les questions scientifiques se mélangent avec celles politiques. Bulgarie. Les savants ont gardé une façon de pensée politique. Installation des Grecs et les “thracologues”. Thrace, région Nord de la Grèce, population considérée comme non grecque. Intérêt pour les Thraces. Identique dans d’autres territoires. Enjeux politiques et enjeux scientifiques. Modèle universel, mais difficulté de définition.

Quelles sont les spécificités ? Le polythéisme. Pas qu’une simple question de religion. Nietzsche. Professeur de philologie à l’université de Bâle. Dans certains de ses cours, implications sociales du polythéisme. La présence d’un panthéon : absorption de n’importe quelle divinité. Divinité de plus dont on peut s’accorder la valeur. Absorption. Isis, succès énorme dans le monde grec. Haddad, Atargatis. Pas de problèmes.

Historien latin du premier siècle. Histoire des conquêtes d’Alexandre le Grand. Tyr. Siège de la ville. On invoque la divinité poliade (protectrice de la cité). Pratique courante. A l’intérieur de la ville, un magistrat a fait un songe. Il a rêvé que la statue d’Apollon se levait et quittait la cité. Ce n’est jamais pris à la légère par les Grecs. Information par le magistrat. La statue a été enchaînée à son socle. La statue n’est pas un chef d’œuvre ou une œuvre d’art. Incarnation de la divinité. Interdiction d’abîmer une statue, sinon peine capitale. On promet des avantages en l’invoquant.

Pas de problème de religion. Pas de dogme. Ce n’est pas une question de foi. Mais, religion de culte. “Le croyant mais pas pratiquant”, n’existe pas. Ce qui compte c’est le culte. Aucun problème si culte. Pour le monothéisme ; la divinité est crue à l’exclusion des autres. Conséquences des guerres de religion. La guerre sacrée n’est pas une guerre de religion. Guerre pour le contrôle d’un sanctuaire (Delphes).

Quand confrontation entre le monothéisme et le polythéisme. Pas le problème que les Juifs croient en un seul dieu. Absorption des dieux des Juifs : le dieu très haut. Pas problème de croyance. Le problème est les conséquences. Pas d’allégeance à l’empereur. Les contraintes alimentaires empêchent de participer au culte de la cité. Consommation de la viande sacrifiée. Ennemis du genre humain. Ce n’est pas normal pour eux que les Grecs ne mangent pas avec eux.

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