Ulysses Saloff-Coste

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Oikonomia et société

lundi 6 mars 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Dans la plupart des cités. Athènes est très documenté. Extrapolation pour les autres cités. Plus sujet sur la société. Pas de diachronie, mais beaucoup de vocabulaire et de définitions. Notions pendant l’époque archaïque .

Etude du statut des personnes qui n’ont pas la citoyenneté.

Economie

Structures économiques ont beaucoup varié. Permanence des techniques. Pas de découverte majeure qui révolutionne le mode de production. Absence de mutations dans les rendements. Pesanteurs mentales, sociales, responsables de l’absence de changements techniques. Exemples donnés par les historiens. Rapport entre machinisme et esclavage. En fait, inverse. C’est parce qu’il y a des esclaves, que l’on ne prend pas le temps de développer de nouveaux outils.

L’économie est connue par les épigraphies (inscriptions). Sources des orateurs attiques. Procès. IVe s. Démosthène, Isocrate, Eschine, Lycurgue. Avocats d’affaires. Questions d’héritage. Actes de ventes, des baux. Transmission des richesses. Manière de produire les richesses.

La société grecque est une économie essentiellement agricole puisque c’est l’agriculture et l’élevage qui font vivre la cité. Idéal d’autosuffisance. Autosuffisance. Idéal d’autarcie. Les deux sont rarement atteints.

La possession de la terre est fortement honorifique. Forme de richesse valorisée. Capital foncier le plus prestigieux. ‘Klêros’ (klhroj, « ce qu’on obtient par le sort, héritage »). Lot de terre. Lopin de terre est la cellule de base. Seules les familles très pauvres n’ont pas de terre.

Taille évaluée à 40, 60 arpents ? /plethres/, 11e d’hectare. On peut nourrir de 2 à 10 personnes. Mais, des gens pauvres possèdent des ‘kleroi’ petits.

Inégalités des cellules de base. Sauf pour les colonies. Souvent les colons fondent de nouvelles cités. Lots égaux du territoire contrôlé. Dans les ‘clérouquies’, installations hors d’Athènes. Alliés plus ou moins contrôlés. Clérouques athéniens utilisés pour se protéger des adversaires. Lots égaux. Chaque clérouquie a la même taille. Ils servent d’alliés pour défendre la terre.

Un Kleros sert pour 4/5. Biennal. Rendements de 16 à 20 hl par ha. 8 à 12 hl/ha pour le blé. Légumineuses. Lentilles et fèves, vignes, arbres fruitiers. Huile, alimentation et éclairage. Cueillette des baies. Pêche. Pas de territoire grec très éloigné de la mer. Petit gibier. Elevage en Grèce est surtout ovin. Très peu bovin. Pas caprin ? L’économie n’est pas seulement agricole.

Production du sous-sol. Mines et carrières. Cas documenté. Archéologie belge. Mines de plomb argentifère d’Athènes. A quelques km à l’Est d’Athènes, région de collines. Gisements de plombs argentifères. Région de Laurion. Athéniens extraient leur argent du sous-sol. Production a connu un bon considérable dans l’année 483-482 (filon de Maronnée). Production décuplée. A partir de 483, production de 20 tonnes d’argent par an. Tétragrammes, 4 grammes. Chouette, associée à Athéna (déesse poliade). On voit que les mines sont possédées par l’Etat. La cité toute entière est propriétaire de l’argent. Concession pour autoriser l’exploitation des mines. Particuliers très riches achètent le droit d’exploiter les concessions. Ils reversent leur extraction à la cité, à l’Etat. Travail minier assuré par des esclaves. Ces esclaves sont très nombreux. Quantité importante. Evaluation.

En 413, attaque par Sparte d’Athènes. Libération de 20 mille esclaves travaillant dans les mines de plomb. Location par des gens qui sont des propriétaires d’esclaves. Location des esclaves. Conditions très difficiles : travail des mines. Espérance de vie faible. Pour les carrière, carrières de marbre du pantothénique ?. Documentation moins précise. Fonctionnement proche.

Bâtiment et construction navale. Pour le bâtiment, construction de l’Erechthéion. Epigraphie donne des exemples précis. Le Pirée, exemples de constructions. Le Pirée est devenu le principal port de construction. Céramiques de Corinthe et d’Athènes. Orfèvrerie, Sculpture. La métallurgie du fer, du bronze. Industrie de l’armement, boucliers, armures, casques.

La condition de l’artisan entrepreneur varie. Petites unités familiales. Mais aussi grands entrepreneurs. Deux orateurs : Démosthène (384-322) et Lysias (m. vers 370) sont issus d’entrepreneurs. Père fabriquant d’arme qui possèdent plusieurs centaines d’esclaves.

Lysias est d’origine syracusaine. Père venait de Syracuse. Athènes, possibilité que des étrangers soient les propriétaires. Main d’œuvre servile. Le commerce. Rechercher des produits rares. Développement d’un commerce. Bois, fer, or, cuivre, étain (Grande Bretagne), ivoire (Afrique), ambre (Baltique), pierres semi-précieuses (Inde). Etain et cuivre sont nécessaires pour les Grecs.

Commerce du blé. Des cités ne sont pas autosuffisantes en blé. Pendant l’époque classique, recours à des importations en grandes quantités pour nourrir. Régions du Pont-Euxin (rivages de la Mer noire). Blé produit en grande quantité. Entretien avec les rois du Bosphore, excellentes relations pour pouvoir acheter le blé. L’Egypte exporte son blé. La Sicile est la Grèce. Exportation vers le reste du monde grec, dont Athènes. Nord de la mer Egée. Région appelée Thrace. Rivage nord de la mer Egée.

Le petit commerce. Chaque ‘kleros’ tente de dégager un surplus qui offre la possibilité de le vendre à l’ ‘agora’ [a)gora ; « assemblée, place publique, lieu de réunion pour les marchands »]. Associations de personnes qui investissent dans un navire. Ils exigent des intérêts importants. Placement risqué à cause des tempêtes. Piraterie, mal endémique de toute la méditerranée. Encore à l’époque hellénistique. Les rois d’Egypte. Naucratis, ville très ancienne.

L’habitude est de partager à la fin de l’année, tous les revenus des mines à chaque citoyen. Thémistocle convainc les citoyens d’utiliser l’argent extrait pour une flotte étrangère (voir premier cours). Identité de la cité. Fort sentiment d’appartenance à la cité. Pratique d’exclusion de ceux qu’ils ne sont pas citoyens. Critère très important : celui de la liberté. Ceux qui ne sont pas libres sont majoritaires. Exclusion s’exprime dans les statuts. Statut de citoyen.

Tous ceux qui ne sont pas citoyens, 90% de la population. Distinction radicale. Les non libres. Esclaves. Dans certaines cités, la proportion est ¾. C’est propre à la plupart des cités antiques. Une particularité de l’esclavage est double.

a/ Les “esclaves marchandise”

Ils sont dans toutes les cités. Grande proportion. Homme, femme ou enfant. Propriété du maître ou d’une collectivité. Esclaves publiques. Mêmes des esclaves liés à un temple ; lié à une personne légale. Marchandise. Objet. Bien meuble. L’esclave se vend, s’achète. On peut offrir un esclave. Il se lègue. Valeur varie et dépend de la capacité de travail de l’esclave. Sexe, âge, santé, force. Fonction des compétences. Forte valeur ajoutée. Certains n’ont que leur force de travail.

L’esclave n’a pas le droit de fonder une famille. Il n’a pas de droit juridique, à part le fait qu’il puisse témoigner. Mais, son témoignage n’est possible qu’en le torturant. Aucun droit, sauf pour les cas particuliers.

Son maître a à peu près tous les droits. La seule limite des exactions, des mauvais traitements. Destruction de la “valeur”, si mauvais traitements. Sauf, pour Athènes, avec des limites relatives. Par contre, on ne peut pas blesser un esclave qui ne nous appartient pas.

Le maître donne un nom à l’esclave. Quelle est l’origine de l’esclave ? Deux sortes d’origine, à part cas particuliers. Soit, achat au marcher. Marchands d’esclaves sur l’agora. Ils viennent proposer leur marchandise. Pour s’en “procurer”, guerres, piraterie, rafles dans des pays barbares. La population dite barbare est réduite à l’esclavage. Descendances entre esclaves. Mais, “temps trop important”.

Exceptions. Justice. Dans les cités, esclavage peut être le résultat de surendettement. Quand on ne peut plus rembourser les créanciers, soit donner ses enfants ou soi même. Plus valable pour l’époque archaïque. Solon, en 514, a interdit la réduction en esclavage pour dette. Existence de réduction en esclavage à la suite si peine, à la suite de crimes graves. Possible si par exemple, usurpation de la citoyenneté.

Condition de vie qui n’a rien à voir. Echelle de vie très différente. Banquiers et miniers, espérance de vie différente d’un esclave à un autre. Rameurs, ouvriers, agricole, “pornai” (prostituées). Conditions serviles. Manutentionnaires. Esclaves domestiques. Tout dépend du caractère du maître. Les esclaves domestiques semblent être moins maltraités. Esclave, nourrice. Vieillard.

Haute valeur ajoutée pour certains esclaves. Maîtres en prennent soin. Banquiers, régisseurs de grands domaines, travailleurs intellectuels. Professeurs, secrétaires, certains artistes. Ouvriers très qualifiés peuvent valoir cher. Cuisiniers avec connaissances particulières.

Les esclaves ne constituent pas une classe sociale. Pas de traits communs (entre un mineur et banquier). Ces esclaves se sont rarement révoltés. Jamais de révolte générale. Révoltes pour obtenir une amélioration du traitement de la part des maîtres que pour obtenir la liberté.

Possibilités d’affranchissements, surtout dans les testaments. A la mort du maître, possibilité d’affranchissement. Contestations d’héritage. Affranchissements sont consignés. Sanctuaire du dieu Apollon à Delphes. Sur le mur du temple, mur des affranchissements. Les esclaves peuvent ainsi prouver leur condition d’homme libre. Autre forme d’esclavage.

b/ Esclaves, serfs

Ils sont beaucoup moins répandus. On ne les trouve pas dans toutes les cités. Réduits en esclavage collectivement. Ils sont attachés au travail de la terre. Points communs avec les serfs du Moyen Age. Condition de servage, plutôt que servitude. Ils sont la propriété collective de la cité. Certains ont une liberté relative. Droit de fonder une famille. Intégration à la défense de la cité. Possibilité qu’ils soient armés. On en connaît pour 4 exemples.

Les Pénestes de Thessalie (région non organisée en cité, mais en ethnos). Les ‘Clorotes’ de Crète (‘kleros’ se dit chez eux ‘kloros’). Les lélèges, Carie. Région où vécut Hérodote. Les hilotes de Spartes.

Les hilotes sont la propriété de la cité. Chaque serf est associé à un ‘kleros’. Mais la production obtenue est donnée au maître. Confer avec les hilotes dans le cours sur Sparte. Les Spartiates ont une manière particulière d’assurer leur domination. Conditions d’existence très réduites. Le rapport numérique est de l’ordre de 1 à 15. Endroit où les citoyens sont les moins nombreux par rapport aux serfs. Terreur et mépris. Ces hilotes sont les gens qui habitaient la Laconie (territoire de la cité de Sparte). Les hilotes seraient les descendants de la première vague. La seconde vague (les Spartiates) soumet la première vague. Autre possibilité. L’hilotisme serait une manière de différencier le statut à l’époque archaïque. Travail de la terre. A côté des non libres. Libres, non citoyens.

Etrangers, entre intégration et exclusion

Distinguer les étrangers, des esclaves. Frontière importante qui les sépare. Inclusion dans le groupe des hommes libres. Les marques d’exclusion. D’abord, exclusion des droits de propriété foncière et immobilière. Pas le droit de posséder une maison ou de la terre dans la cité. Droit de posséder des esclaves, des esclaves, etc. On en trouve beaucoup parmi les artisans, car droit de louer une maison ou un terrain.

Exclusion civile. Les étrangers doivent se marier entre eux. Pas le droit de faire appel à la justice. Justice spéciale. Exclusion des droits politiques car ils ne sont pas citoyens. Pas de sacerdoce civique. Ils ne peuvent pas exercer la religion officielle de la cité. Ils peuvent pratiquer leur religion chez eux.

Marques d’intégration. D’abord, notion importante d’hospitalité. Le mot ‘xenos’ (ce/noj, « étranger, hôte, ce que l’on reçoit » ; pl. xenoi), est aussi utilisé pour invité. La relation d’hospitalité est très forte. Patronage de Zeus. On ne peut pas faire dormir un étranger dehors. Hôte à chaque fois, mais on devient aussi son hôte, si on va chez lui. Il faut que ce soit un étranger de passage. Ca se complique s’il reste.

Notion de ‘proxènie’. Ne pas confondre avec celui en -nète. A Athènes, un Athénien, dit proxène des Spartiates, accueille les Spartiates de passage. Cimon, année 410 av, citoyen athénien. Quand un spartiate se rend à Athènes, il salue Cimon. Nombreuses maisons. Un proxène pour chaque grande cité. Ce sont des Athéniens. Et inversement, à Sparte, proxène des Athéniens. Conventions écrites. Le proxène défend l’étranger. Quand on reste, tout se complique. Les étrangers qui souhaitent se domicilier, statut particulier.

Statut de métèque. Invités pendant un mois. Ou bien statut de métèque ou situation irrégulière. Gens qui feraient semblant d’être citoyens. Démarches qui permettent peut être d’être métèque. Droits et devoirs acquis. On devient métèque en choisissant une sorte de garant parmi les citoyens athéniens. C’est un Athénien que l’on connaît. La relation de Zenia est est réciproque et héréditaire (voir Iliade).

L’Athénien doit faire une demande d’inscription dans le dème (circonscription de base de la cité athénienne). C’est une sorte de commune. Dans chaque dème, liste des citoyens et des métèques. Quand on est métèque, on entre dans la liste des métèques. Reconnaissance légale dans la cité athénienne. On peut aussi être mobilisé en cas de guerre. Rôle militaire. On peut être enrôlé. Les métèques servent dans l’infanterie légère.

Possibilité de louer une maison pour s’installer définitivement. Les métèques doivent payer une taxe annuelle. Le ‘metoikion’, 12 drachmes pour les hommes par an ; 6 pour les femmes. Somme très faible, facile à obtenir. Pas beaucoup d’argent pour la cité. La taxe ne sert pas à enrichir la cité. Elle sert à vérifier que le métèque se souvienne qu’il est métèque. On reconnaît bien que l’on est un métèque. Fonction politique. Aussi, paiement des impôts. Si souhait de vendre sur le marché, taxe : ‘xenica’. ‘Eisphora’ (ei)sfora, « versement, contribution »), impôt sur le capital. Paiement de l’ ‘eisphora’. Aussi paiement des liturgies (voir partie sur les citoyens). Reconnaissance officielle du statut. Pas de réduction en esclavage. Protection juridique, et accès aux tribunaux par l’intermédiaire des ‘prostatès’ (prosta/thj, « celui qui se tient le premier dans une ligne de bataille, chef, protecteur, défenseur »). Possibilité de révision au cas par cas. Espoir d’obtenir des dérogations. Les enfants peuvent recevoir le statut de métèque.

Possibilité d’obtenir l’ ‘isotélie’ (i)sotelhj, « qui paie des contributions égales »), après une génération. On parle alors le métèque est ‘isotèle’. Première dérogation. On peut obtenir un second droit : celui de servir en campagne militaire avec les citoyens. Au lieu de défendre la cité, droit d’être intégrés à l’infanterie des hoplites, sous réserve que l’on puisse obtenir la panoplie. Avoir une fortune. On combat au milieu des citoyens.

Droit de propriété foncière et immobilière. Droit de posséder une maison comme un citoyen. Enfin, possibilité d’épouser la fille d’un citoyen. ‘Isogamie’ (gamos, ga/moj, « union légitime, mariage, noces » et isos, i/)soj, « égal »). Alors plus rien ne le distingue d’un citoyen, si ce n’est l’exercice des prérogatives politiques.

Des métèques reçoivent la citoyenneté. La marque de l’intégration relative des citoyens est le droit de participer aux activités de la cité. Droit de manger de la viande, même pour les métèques. Un animal domestique est consommable pendant une fête religieuse. Intégration dans les rites, accès à la viande.

Les femmes, filles de citoyens

Les femmes sont d’éternelles “mineures”. Elles sont toujours sous la tutelle d’un citoyen mâle. C’est leur ‘kyrios’ (ku/rioj, « qui a autorité, qui est maître de, souverain, chef de famille »). Elle est ‘kyria’. C’est son père, ou un parent proche si le père meurt. Le mariage est un transfert de tutelle. Par exemple, si les femmes transmettent la propriété, elles ne sont pas propriétaires ; c’est leur ‘kyrios’ qui peut les louer. Pas de droit politique. Jamais les femmes ne participent aux assemblées ; sauf chez Aristophane, Assemblée des femmes. Elles transmettent la citoyenneté. Pour une fille de citoyen, le destin. Xénophon. “““3 sortes de femmes”””. 1) Épouses légitimes. 2) Concubines, pour le plaisir. 3) Courtisanes, “que pour le plaisir”. Concubine, toujours sous la ‘kyriade’ de son père. Ces “statuts” en Grec : “Engye gune” ; Pallakê (pallakh/, concubine) ; Hetaina ( de êthas, h)qa/j, « habitué à »).

Aristote, Athènes, IVe s. Homme naît de parent de corps civique et inscrit dans la liste du dème à l’âge de 18 ans. Il faut toujours avoir une naissance ; fils de citoyen. Exceptions. La règle est que l’on est fils de citoyen. La mère doit être une fille de citoyen. Les parents doivent avoir un mariage légitime. Condition de naissance. Pas de droit du sol. On a le statut de son père, éventuellement la condition de la mère. A Athènes, c’est 18 ans. Selon les cités, d’autres conditions plus ou moins drastiques. On parlera de régimes politiques démocratiques ou oligarchiques (corps politique fermé).

Privilèges en matière économique et sociale. Propriété foncière et immobilière. Encore des exceptions. La citoyenneté. La propriété est une condition de la citoyenneté ; c’est le cas dans la plupart des sociétés oligarchiques (cités à l’époque archaïque). Par la suite pour d’autre cités, on peut ne pas posséder de propriété foncière et être citoyen.

Butin, extraction de la mine sont partagés entre les citoyens. Distributions de céréales. Premier exemple en 445. Services publiques : gymnase, banquets. Liturgies. Privilèges en matière religieuse. Des fêtes leur sont réservées.

Eux seuls peuvent exercer les sacerdoces. Privilèges en matière judiciaire. Protection des lois qui sont les mêmes pour tous. Le principal privilège est le droit d’accès à la politique. Droit d’assister à l’assemblée du peuple. Droit de voter les lois. Droit d’élire les magistrats (dépositaires du pouvoir exécutif). Eventuellement (cités démocratiques), droit de prendre la parole. Cités où il y a l’ ‘isegoria’ (i)shgoria, « liberté de parler égale pour tout le monde »). Droit de proposer des lois.

Seuls les citoyens sont éligibles comme magistrats. Conseil, magistrats. C’est une des conditions. Si tous les citoyens peuvent assister, conditions à remplir. Devoirs. Défense de la cité. A Athènes, de l’âge de 20 à 49 ans, mobilisable. De 49 à 59 ans, défense de la ville. A 59 ans, libération des obligations militaires. Statut précieux et fragile. La citoyenneté se perd plus facilement que son acquisition. L’atimie (a)timia, « mépris, à Athènes privation, aspect sordide ») peut être total ou partielle, à la suite d’une sentence par le tribunal. Définitive - exclusion à vie. Pour 10 ans, autre possibilité. Pour les crime graves, on frappe le citoyen d’atimie. Pas de paiement des impôts, atimie. Efficacité garantie.

Minorité très réduite. Cité la plus “ouverte” pour la citoyenneté. Athènes, vers les milieu du Ve s. 40 mille citoyens. Populations totales : 400 mille h. 1 pour 10. A Sparte, nombre de citoyens : 1000 , 1500. Femmes, étrangers. L’ostracisme (mesure politique) est différent de l’atimie (pénal).

Groupe restreint

Ce n’est pas un groupe homogène. Même à Athènes, distinction importante. Depuis Solon, on classe les citoyens en fonction de leur revenu. Mesures de capacités de blé. La classe :

  1. Pentacosiomédimnes. Ceux qui peuvent produire 500 médimnes. Capacité de mesure. Production de blé. (pentakosiome/dimnoj, « qui a une revenu de 500 m. de céréales »).
  2. Hippeis, 300 médimnes. 155 hl de blé. Moyen d’entretenir un cheval. (i(ppeu/j, « cavalier, qui conduit un char, à Athènes classe de citoyen »)
  3. Zeugites sont capables de produire au moins 200 médimnes de blé par an. Zeugos, joug de bœufs (au moins 2 bœufs). 1/3 de la population. (zeugoj, attelage de deux animaux, couple »)
  4. Thètes, moins de 200 médimnes. 50%

Droits et devoirs déterminés selon cette classe. Tout le monde est soumis au service armé. Les gens de la première classe sont les chefs de guerre. Les gens de la seconde classe sont très peu nombreux. La 3e clase sont les fantassins lourds. La 4e classe est soit fantassin léger, soit ils servent dans la marine, à partir de 483. Droits et devoirs différents. Système de l’égalité. Tout le monde a des droits et devoirs.

Egalité géométrique

La première classe est astreinte aux ‘liturgies’ (leitourgia, leitourgi/a, « fonction publique, service public ») ; ‘Chorêgia’, ‘gumnasiarchia’, ‘hestiasis’, ‘archotheôria’ - liturgies ordinaires et annuelles ; ‘triêrarchia’, ‘proeisphora’ - liturgies extraordinaires. On confie à un riche particulier : assurer pendant un an le fonctionnement d’un gymnase. Payer le personnel. Pendant un an, on charge un riche d’entretenir un gymnase. ‘Gymnasiarchie’, direction d’un gymnase. Possibilité que pendant un an, paiement d’un spectacle. ‘Chorégie’ (Périclès). Entretien d’un navire de guerre pendant un an. Triérarchie, entretien de la trière. Paiement des marins et commandement pendant un an du navire. Centaines de liturgies. Les métèques peuvent aussi être liés à des liturgies. Si un métèque a une fortune qui correspond à 500 médimnes par an. Mais pas de triérarchie ; pas d’ordre reçu d’un métèque.

On ne naît pas citoyen, on le devient

Depuis la naissance à la maturité.Cellule familiale, le ‘oikos’ (oi)koj, « maison, habitation, salle à manger, appartement, chambre, temple, biens, propriété »). Sens différent de ce que nous appelons une famille. C’est aussi les biens de la famille, terres, bétail, esclaves, etc. Tout ce qu’elle produit, aussi toute la lignée qu’il y a derrière. Chaque oikos est l’objet d’une petite religion familiale. On fait des sacrifices. Foyer familial. Intégration de l’enfant dans l’oikos.

Cérémonie des ‘amphidromies’ (a)mfidro/mia, fête des nouveau-nés que l’on portait en courant, le 5e jour après la naissance, autour du foyer ). L’enfant doit être apporté au père. Rite à accomplir. Il court autour du feu de la maison pour intégrer l’enfant sous la protection des divinités de la famille. Légitimer l’enfant. Si on ne le reconnaît, il est déposé par terre. Au moindre “doute”, abandon de l’enfant.

Cérémonie de la ‘dekatè’, 10e jour. Nom donné à l’enfant. Intégration à un second siège de sociabilité. Une fratrie. Groupe de familles, de ‘oikoi’. Elles se disent apparentées. Elles pratiquent des cultes communs. Dans l’année qui suit la naissance, en automne. Fête des Apaturies, le père présente l’enfant aux chefs des autres familles, des autres pères. On offre alors un sacrifice. Opération à renouveler dans l’année des 16 ans. De nouveau présentation. Consécration de la puberté légale. Liste de la fratrie. Il est désormais. Membre de la fratrie à part entière.

A 18 ans, on introduit le jeune homme dans le dème. Le dème est la cellule de base de la cité grecque. Cellule de base de la vie athénienne. Magistrat annuel, chef du dème, équivalent du dème. Il y a 140 dèmes à Athènes. On admet le jeune homme par vote. C’est dans la continuité de l’étape précédente. Si usurpation, pas d’inscription dans la liste du dème. Alors intégration à la vie politique. Élection des magistrats du dème. Puis, on part pour un service militaire civil : ‘éphébie’. A la fin du service, on entre dans la ‘polis’. C’est seulement à 20 ans révolus que le jeune homme est un citoyen de plein droit. Liste de la fratrie. Témoignages des gens de la fratrie.

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