Ulysses Saloff-Coste

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Saint Corbinien

lundi 27 février 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Attention : il s’agit ici d’un exposé d’un étudiant. Ce n’est pas un cours d’un professeur. Des coquilles peuvent subsister dues à mon inattention ou à celle de son auteur.

Arbéo, évêque de Freising, Vie de saint Corbinien, trad. F. Strunz, Médiaspaul, 1997. In Les saints et l’histoire, études réunies par A. Wagner, Bréal, 2004, p. 126-127

Comme en France, chrétiens avec des évêques dans les villes. Nombreux “barbares” et “païens”. Petites communautés chrétiennes qui “survivent”. Nouveaux évangélisateurs arrivent. Au VIIe s, intensification de l’évangélisation. Eustace ?, vers 615. Les grands évangélisateurs viennent des royaumes mérovingiens. Spécialité Bavière. Abbé raconte aux moines. Futur moine. Emmeran, venu de Poitiers. Evêque de Bavière dans les années 650. Il y meurt. A Ratisbonne ?, grand saint de Bavière. Corbinien, père franc et mère irlandaise. Ascète. 15 ans dans une cellule à côté de Poitiers. Il va à Rome et rencontre le duc de Bavière. Il se rend à Freifing. Années 524, avant qu’il ne meurt. Vie écrite par son successeur. Pour évangéliser, organisation. Il recrute des chrétiens locaux pour être aidé. Quand il n’y a pas de chrétiens locaux, appel aux structures locales. Sinon, achat d’esclaves pour éduquer. Ils connaissent la langue et aident à prêcher localement. Il faut commencer par le chef : duc de Bavière, de Frise ou le comte. Le peuple suit l’évangélisation des chefs. On s’appuie en Bavière sur le roi de Bavière. Cette province dépend de la France depuis Dagobert ; reprise par ce mérovingien. Accompagnement par des lettres donné aux missionnaires. Manière de faire plaisir au roi franc. Gains de terres pour les convertis. A contrario, quand Boniface veut convertir la Frise. Arrive en 614, essaie de convertir [Radbod ?]. Abandon. En 618, Boniface revient. C’est le moment de tenter de convertir la Frise.

Quand le chef est converti, la population est à convertir. La population reçoit les rudiments du catholicisme : création du monde, pécher originel. Les bases sont rapides. C’est le minimum. L’enfer et le paradis. On les baptise vite fait. On profite d’un mouvement d’exaltation. Lentement et péniblement, on tente d’éduquer. Conversion de surface. Temps fou. Corbinien. Lutte contre les déviations de base dans un pays qui est juste au début de sa christianisation. Pas beaucoup de païens. Problème d’accueillir la conversion.

Conversion de Saint Augustin. Il a des parents catholiques. Lui-même n’est pas chrétien. Enthousiasme. Un moment, il décide de se convertir. Etude de la religion catholique. Il se fait baptiser.

Corbinien est évêque et tente d’éduquer les personnes de la religion. 1°) Mariage et 2°) superstition. Pas de textes sur le paganisme avant la christianisation. Les prédicateurs déforment les divinités. Dieux locaux. On met des noms connus. Le pentateuque. Genèse, Exode. Loi du peuple juif et accessoirement histoire du peuple juif. 18, « je suis l’éternel votre dieu (...) vivra par elle (...) pour découvrir sa nudité ». [C’est moi qui le dit]. Inceste : parent, nouvelle femme, sœurs. Abraham et Sarah, demi frère et demi sœurs. Oncle, tante, neveux, nièces, etc. Pas avec les parents les plus proches. Les Germains n’ont pas exactement les mêmes “lois” : belle mère, etc. Parente par alliance, c’est différent selon eux.

  1. Corbinien (l.1) : demande de congédier la nouvelle mariée du duc. Femme noble Piltrude. Manière de garder l’alliance perdue par l’ancien mari : Théodald, frère du duc. Scandale. Indignation de l’évêque, donc prêche. Missionnaires épouvantables. “Haine” personnelle pour certaines historiennes... Dans la Bible, exemples. Menace de l’enfer peut marcher. Promesses de pardon et d’apaisement. “Venez vous confesser”. Baptême, pas de mariage (années 1100), Eucharistie, Confirmation, Sacrement des malades (1500), Ordination, Confession (années 600 ; l.16). Les Irlandais amènent cette pratique en Europe. Pénitence : aumônes. Demande de séparation. « Repas commun de leur salut ». Messe et communion vraisemblablement. Etonnant que Grimoald ait cédé pour une histoire de femme ; voir 3e partie.
  2. Les superstitions. « Superstes », ce qui reste et ce qui subsiste de l’ancienne religion. Remède au malheur des hommes. Maladies. Malheur sexuel. Une femme sans enfants est répudiée. Une femme ne donnant naissance qu’à des filles peut être répudiée. Eviter le divorce et la répudiation. Les ecclésiastiques hurlent contre les femmes qui souhaitent aimer. Relation sociale. A l’époque, la femme ne vit qu’à travers celle de son mari. Si l’épouse n’a pas d’enfants, pas “d’existence”. Tenir avec son mari. Quand c’est une femme noble. Plectudre, série d’enfants. Pense divorcer. Leçons de morale, nouvelle femme. Charles Martel naît.

Les femmes s’adonnent à la superstition. Comprendre le contexte : la survie passe par le mariage. Problèmes de bonnes récoltes. Création de cultes pour les religions dites “païennes”. Obtenir la santé, les enfants, la bonne récolte. Autre Eglise, Sainte Marie, où l’évêque lit des vêpres. Habilement : il parle sûrement calmement. « Méchante femme » : sacrifices païens. « Mystérieuses apparitions de démons ». Rendu la santé par les “frauduleux” artifices. « l’homme de Dieu épouvanté ». “Raclée monumentale”.

Pas la même vision. Quand on fait des offrandes, à ces êtres qui ne n’existent pas. Pour l’époque, combat entre dieu et le diable. Rapprochement avec l’hérésie manichéenne. Ces faux dieux sont des incarnations variées du diable. Les superstitions sont celles du diable, incarnées dans le dieu. Culte du diable, montré comme abominable. Quand on appelle le diable, il pousse à des actes que la religion réprouve. Pêchers de plus en plus importants et contaminent toute la famille. Le diable est un vrai virus pour eux. Contamination des voisins. De contagion à contagion, toute la communauté est touchée. La dame est “en contact avec le diable”. Corbinien ne veut pas les offrandes. En donnant aux pauvres les présents de la femme, manière de les rendre à Dieu. La paysanne va se plaindre à Piltrude. Cette dernière utilise des enchantements. Piltrude, en perdant son mariage, est prête pour le monastère. « la vieille femme cependant, alliée du vieil ennemi [alliée du diable] ». Comme le serpent la Genèse, allié du diable. Manière d’être une sorcière (tuée dans les années 1500). Que craint-on ? Comment enlever ces superstitions ? Introduction dans le culte chrétien. On crée des superstitions chrétiennes.

Le culte des Saints est le remplacement du culte aux divinités polythéistes. Au lieu de faire une offrande à un arbre, au lieu de cueillir des herbes, si problèmes, alors visite d’un saint qui pourrait réparer les problèmes. On crée des superstitions chrétiennes. Passade de Grégoire de Tours (573-593). Epidémie de peste. Arrête avant la Loire. Un domestique attrape la peste. Grégoire de Tour est scandalisé. Grégoire va au tombeau et fait boire la poussière. Guérison miraculeuse ! Attention magie chrétienne ! Simple substitution. La prière et la dévotion devraient suffire. « Sacrilège » sur le pain bénit en le laissant au chien. “Education” à entreprendre. La superstition est naturelle. Toute une acculturation à faire. Méthode : la colère, le hurlement pour Corbinien. La bonne volonté du duc vient de la peur de l’enfer. Il y a peut être la peur du roi franc. La Bavière est théoriquement soumise au roi franc. Il y a aussi l’utilité de l’Eglise. Il y a quelques évêques, plus d’abbés peut être. Ces deux derniers ont d’importantes terres et conseillent le duc. Etre en mauvaise situation avec les ecclésiastiques, ce n’est pas agréable. La dynastie bavaroise n’est pas stable. Danger si problème “diplomatique”. Ratisbonne (Regensbourg ?) actuelle. Transmission des ordres dans la Bavière, relais : grands ecclésiastiques. Si le duc veut se faire obéir. Pour avoir ces relais, bonnes relations sont nécessaires. Conditions du “paradis” à prendre. Corbinien est exigent. Montrer aux personnes que la bénédiction n’est pas négligeable. Corbinien n’a pas accepté le mariage. Grimoald n’a pas osé envoyer Piltrude au monastère. Ce n’est pas de l’amour, mais une manière de se protéger de la famille de Piltrude. La famille agit par Piltrude.

En conclusion, l’évangélisation d’un pays dure plusieurs siècles. Evangélisation bâclée. Défrichement, plus qu’un approfondissement. Le coup de force est une manière d’évangéliser. Boniface a la même méthode. Il faut se faire obéir avec un duc.

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