Ulysses Saloff-Coste

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Sparte : économie et société, institutions et traits particuliers

lundi 20 mars 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Les sources archéologiques sont inutilisables. La cité a laissé peu de vestiges. Particularité relevée par Thucydide. Il disait ‘si un jour cette ville est détruite, les gens qui regarderont le site, pas d’imagination possible de la puissance de la cité’. Il n’y pas de muraille pendant l’époque classique.

Les autres sources sont principalement littéraires. Ce sont des sources étrangères à la cité de Sparte. Ce sont des Athéniens, d’autres Grecs. Ce sont des textes de philosophes, pas d’historiens. Dans l’ordre chronologique, Xénophon, philosophe athénien. Il connaît bien Sparte pour avoir été très proche des Spartiates. On doit à Xénophon, la « Répubique des Lacédémoniens ». Biographie, la vie d’Agésilas. Il régnait pendant à la génération de Xénophon.

Dans « les lois », Platon compare les régimes. Il parle du régime spartiate. Aristote est une génération après Platon. Il construit un tableau synthétique, perdu. Aristote, « Les politiques ». Au Ier-IIe s. ap, Plutarque écrit les « Vies parallèles ». Parmi les vies de Grecs, “Vie de Lycurgue”. Législateur de Sparte, peut être mythique. “Vie de Lysandre” nous donne des renseignements sur le fonctionnement de Sparte.

Le problème est que les sources ne sont pas neutres. Soit on a une cité merveilleuse. L’Etat ‘le mieux gouverné’, ‘pays des guerriers vainqueurs’. Ou bien, les sources sont contre les Sparte. Ce serait une cité très dure, militarisée. Les femmes sont particulièrement libres. Pour un Grec, c’est ‘dangereux’. Ferdinand [Ollier ?] est l’auteur du « mirage de Sparte ». Nous avons plus une image de Sparte plutôt que la réalité. Tyrtée. Poètes de l’époque archaïque. Fragments.

Localisation. Moitié sud du Péloponèse. 8 500 km2, 3 fois le territoire d’Athènes. Sparte est la cité qui a la plus grande extension territoriale. Taille moyenne : moins de 500 km2. Sparte est un géant.

LACONIE. Sparte est éloignée du littoral. 35 km pour aller au port de Sparte. Sparte est tourné vers la terre ; peu d’échanges. Pas de flotte marchande. L’environnement très montagneux. C’est une cité avec peu de terres productives. Difficulté pour être neutre.

Ville urbanisée. Relevé de fouilles. Très peu de rues et encore moins de murailles. Aucune des murailles n’existait pendant le Ve s. Quand un étranger arrivait et s’étonnait de l’absence de muraille. ‘Notre muraille, ce sont nos guerriers’.

Légende de la formation de Sparte

Les Héraclides sont les descendants du demi dieu. Père de Hyllos. Le fils est persécuté par [Eurystée ?] et les 12 travaux. Hyllos s’enfuit et part dans le nord. Ils tentent de reconquérir le territoire. C’est un descendant qui reconquiert le Péloponèse.

Pour les historiens, dans la vallée de l’Eurotas. Anneau urbain de Sparte. Les Spartiates du IXe au VIIIe combattent leur voisin d’Amyclées. Région de la Laconie. Le territoire fait plus de 1 100 km2. Longue phase d’expansion dans la Messénie. Par Hérodote et Thucydide, plusieurs guerres de Messénie ont lieu - fin VIII, début VII. Contemporain Tyrtée. Poésies guerrières. A la fin des guerres de Messénie, la région est contrôlée. Moitié sud du Péloponèse est contrôlée. Au Ve s, le territoire est important.

Réseau d’alliance se forme avec les cités du Péloponèse. Cités de l’Elide, d’Arcadie. Epidaure. Réseau, système d’alliance. La ligue ou confédération du Péloponèse.

// Sparte vit en retrait. A l’époque archaïque, poètes, artisanat. Il y a une rupture.

Des comportements collectifs et stéréotypés se développent. Les Spartiates portent les cheveux longs. Respect pour les vieillards. La manière de s’exprimer est ‘Laconique’, quelqu’un qui parle peu. Uniformisation. Forme d’éducation : « agôgê », a)gwgh/, « direction de l’esprit, éducation ». Les étrangers sont expulsés. Xénélasie. Les anthropologues expliquent que plus rien ne change. Toute innovation devient impossible. C’est un monde autre. Altérité, être différent. Sparte, un peu mythique.

I/ Organisation socio-économique

A/ Les structures économiques

1/ Kleros

Les sources sont peu crédibles et contradictoires. La terre et les travaux agricoles. La terre est la principale source de richesse. C’est la seule forme de propriété. Pas le droit de posséder des numéraires. La terre cultivée est partagée en lots égaux. « Klêros », klêroi pl ; klhroj. Les kleroi sont de la même dimension.

Le législateur Lycurgue est associé à une réforme agraire. Le kleros est donné à un citoyen. Les sources sont unanimes. Lycurgue aurait bien existé. Mais, comment le système se perpétue-t-il ? A la génération suivante ? Si on transmet le kleros du père au fils, que deviennent les autres enfants ? On suppose un corps de citoyens à effectif constant. Imaginer que le nombre est constant.

2/ Homoioi

Les citoyens seraient égaux. « Homoios », homoioi pl., o(moioj, « semblable ». A Olympie, fêtes panhelléniques. Les fêtes sont composées d’épreuves. Dans les courses de quadrige, les Spartiates sont vainqueurs fréquemment. Mais, cette épreuve coûte chère. Etonnement : y a-t-il des pauvres ?

Il possède le kleros, mais ne peut pas cultiver. Le Spartiate est avant tout un guerrier. Ce sont les « hilotes », pas des esclaves marchandises, mais des serfs. Ils sont la propriété de l’Etat. Ils sont indirectement rattachés à un maître. Les générations de serfs sont instrumentalisées. La terre est partagée en propriétaires.

3/ Echange et monnaie

L’artisanat est aussi interdit aux Spartiates. Ce sont les « périèques » qui s’en occupe. Ils ne sont pas des citoyens. Besoin de cuirs, de métal pour les armes. Sans flotte marchande, commerce est limité.

La monnaie est particulière et n’a cour nulle part ailleurs. Il est interdit de faire entrer l’or, l’argent, pas de monnaie de bronze. Comment gérer les monnaies ? Lycurgue avait fait fabriquer des monnaies en forme de branche. Le fer est cassant. Il est impropre à toute autre utilisation. Il y avait des perquisitions chez les personnes ; condamnation à mort possible. Les sources sont peu crédibles. Pour la monnaie de fer, ‘amende de 30 talents’. Il faudrait des chariots de fer pour atteindre l’équivalent en talents.

Les Spartiates voyagent pour les grandes cérémonies religieuses, pour aller consulter les oracles. Ils peuvent envoyer des ambassades à l’étranger. Il faut bien s’arrêter. Descendre chez les proxène dans une autre ville. Quoi que disent les sources, possibilité d’utiliser des monnaies utilisables. Proverbe à propos de Sparte. « Il y rentre beaucoup d’argent, mais on ne le voit pas sortir ».

Les ‘femmes possédaient’, expression contradictoire pour les Hellènes. Possession du 2/5 du Péloponèse. Elles auraient été courtisées pour cela. Elles n’auraient pas que le seul kleros.

B/ La société

C’est une société d’ordre, une sorte de société de l’ancien régime. Pour simplifier, trois types d’individus :

  les citoyens spartiates forment une infirmes minorité. Ce sont les Spartiates ou homoioi, « semblables ».
  les hommes libres ne font pas partie des Spartiates.
  les hilotes

1/ Les Spartiates

Les SPARTIATES, citoyens de plein droit. Pour l’ensemble de la population, les LACEDEMONIENS.

Les homoioi ont une citoyenneté fermée. De manière générale, c’est toujours le cas. Mais à Sparte, c’est extrême. Ils doivent remplir 4 conditions : naissance, âge, ressources et qualités personnelles.

  Naissance. Elle n’est pas propre à Sparte. Il faut être né de Spartiates : un homoios et une fille de homoios. Les ‘bâtards’ ne peuvent être citoyens. Sexe masculin. Il existe dans d’autres cités, possibilité de transmettre la citoyenneté. Un métèque peut devenir citoyen. Quand les exceptions sont enlevées : droit de se marier par exemple. Pas d’exemple d’étranger devenu citoyen à Sparte.
  Age : citoyen à 30 ans.
  Ressources. Les citoyens participent à des repas. Chacun doit amener la même quantité.
  Qualité personnelle. Agôgê, « dressage »

Dans le monde grec, « paideia », paidei/a, « éducation des enfants, art de faire, jeunesse ». Quelle est la différence ? L’agôgê est un processus et aussi un ensemble de rituels selon l’âge. L’agôgê est obligatoire à partir de l’âge de 7 ans. C’est uniforme et collectif. Les enfants vivent dans leur classe d’âge et ont des devoirs précis.

a/ Agôgê

L’agôgê permet de former des guerriers. Education physique et comportementale. Par rapport à la « paideia », le « pédonome » contrôle le processus. De 7 à 30 ans, la personne vit avec ceux de son âge, en caserne ou en campement.

A l’issue du processus à 30 ans, il doit avoir le comportement d’un Spartiate. Peithô, pei/qw, obéir. Aidos, retenue. Emulation. Tout échec entraîne l’ « atimie ». Si on se révolte, on ne peut devenir un citoyen.

b/ Syssition

Intégration aux banquets, repas collectifs. Le citoyen est intégré au « syssition », syssitia pl, sussi/tion, « ceux qui mangent ensemble ». Ce sont à peu près 15 personnes. Tout le monde mange la même chose. C’est très mauvais. Eau en grande quantité, avec juste un peu de viande.

La nourriture est apportée par les membres. Ils apportent de l’orge, du vin, du fromage, des figues. Mais, il faut faire acte de candidature. Il y a un vote de tous les membres. Ils votent avec de la mie de pain. Il faut l’unanimité des membres.

On peut être libre de parler dans le groupe de 15. C’est une sorte de fraternité qui combat ensemble. On peut dire ce que l’on veut. Mais, il y a des esclaves et des enfants. Ces derniers ne peuvent pas parler. Le plus vieux dit aux enfants que rien ne doit sortir de la pièce. Ce que les autres pensent de vous a de l’importance. On ne peut pas parler à l’assemblée.

Structure. Il y a une hiérarchie de dignités. Plus on est vieux, plus on est digne, plus on est respecté, dans tous les domaines. En dignité, les rois sont les plus importants. Ils font partie de la famille des Agiades et des Eurypontides. Il y a aussi les membres des familles royales. Puis, suit une noblesse qui se dit descendre d’Héraclès. Ce sont quelques milliers de personnes. Les autres hommes libres.

2/ Les Lacédémoniens

Les Lacédémoniens sont soit qui ont perdu la citoyenneté, ou qui ne remplissent pas les conditions ou qui vivent près de Sparte.

Ces gens font partie de l’armée. Certains catégories sont ponctuelles. C’est une forme de mobilité sociale. Ils espèrent accéder à un meilleur statut. On trouve en haut des personnes qui ont vécu l’agogê. Ils étaient rattachés à un Spartiate, en compagnon d’éducation. Selon le rang, plusieurs compagnons. Le « mothax », mothakes pl. Le père peut l’associer à son enfant dit légitime. Si ce garçon survit à l’agogê, alors on peut lui donner un lot de terre, peut être l’intégrer vaguement à un syssition. Lysandre aurait été un mothax.

Il y a les bâtards qui ont n’ont pas subi l’agogê. « Nothos », nothoi pl., no/qoj. Xénophon a intégré ses fils à la société spartiate. Les « trophimoi », sg. tro/fimoj, « nourri, robuste » sont les enfants adoptés en quelque sorte par une famille spartiate. A l’âge adulte, ils repartent dans leur région proche de la Lacédémonie.

Il y a des citoyens déchus. Perte de la citoyenneté. Ce sont ceux qui n’ont pas réussi à intégrer le syssition, avec un boulette écrasée. Quelque chose ne va pas dans leur comportement. Ces personnes peuvent ne pas avoir fini l’agôgê. « Hupomeiôn », hupomeiones pl. Droit de posséder la terre, de se marier. Ils peuvent participer à l’armée spartiate.

Il y a ceux qui ont échoué au combat. Un bon Spartiate ne peut être vaincu. Le bouclier est donné par l’épouse. ‘Revient avec ou dessus’. On ne peut pas revenir vaincu. Sinon, il devient un « tresas », tresantes pl, trembleur. Personne ne leur adresse la parole. Ils se laissent mourir de faim. Ils ne survivent pas au regard. Certains sont condamnées à l’atimie. A Sparte, la justice peut frapper un individus. Ces gens deviennent des « atimoi ».

L’ascension sociale existe avec les « néodamodes ». Ce sont des citoyens de fraîche date. Ce sont des exceptions. Quand la cité est menacée, on enrôle des personnes étrangères : hilotes solides, fiables, bien soumis. Ils sont placés aux frontières de l’Etat. Interdiction de sortir du village.

Les « périèques ». Ce sont des personnes qui vivent autour du territoire. Vallée de l’Eurotas. Sur le littoral, ce sont des villages, des communautés de périèques. Ce sont des hommes libres, non citoyens et qui font partie de l’armée spartiate. Droit d’exercer le commerce et l’artisanat. Citoyen de son village. Il a ses institutions. Quand la guerre est là, cette personne rejoint l’armée spartiate. Les périèques composent la moitié de l’armée. Ils n’ont pas le droit d’avoir de politique étrangère. On parle de cité périèque. Ce ne sont pas de vraies cités, si on les prend dans le sens d’indépendance. Les [skirites ?] sont dans l’armée. Ce seraient des brutaux.

3/ Les hilotes

Les « hilotes » cultivent une terre et sont attribués à un maître. Ce dernier ne peut les donner ou les affranchir. Il répond d’eux. Il en est responsable. Si un hilote est trop gros, le maître reçoit une amende. Les hilotes peuvent partie de la première vague de colonisation. Les hilotes sont définis par différenciation sociale.

Les hilotes gardent une partie de la production pour nourrir leur famille. Mais, la plus grande partie de la production est reversée à l’ « apophora ». C’est peut être 80%. Ils sont plus nombreux que les Spartiates. Pourtant, les hilotes se révoltent très peu. Leur révolte n’a pas de suite.

La domination des Spartiates s’exerce par le mépris. Ils doivent céder le passage à tout le monde, à baisser la tête, à ne parler que si on les interroge. Ils ont un bonnet qui les rabat vers la servilité. A Athènes, on ne peut connaître le statut social. Les Spartiates font boire les hilotes et les font danser. Les hilotes sont terrorisés. Chaque maître doit tuer son hilote s’il aspire à la liberté. L’assassinat de hilote est permis. Si les hilotes circulent la nuit, ils sont retrouvés égorgés.

L’agôgê permet de distinguer un petit groupe : les « cryptes ». Pendant un an, ils vivent cachés. Le jeune homme vit en marge du territoire, dans la région sauvage. Il ne vit que la nuit. Les cryptes n’ont pas de vêtement, mais on un poignard. Le hilote qui se promène la nuit est forcément dangereux.

Le hilote doit être l’intranquilité permanente. Histoires épouvantables à propos des hilotes. Des envahisseurs approchent. Demande si des hilotes souhaitent être volontaires pour la guerre. Le lendemain, les hilotes disparaissent.

En 464 - 463, tremblement de terre. Les hilotes se réfugient sur une montagne de Messénie. Ils sont assiégés par l’armée spartiate. Cinadon tente de soulever les hilotes en 399. La répression est suffisamment efficace pour enlever le pouvoir.

II/ Les institutions politiques à Sparte

Il y a des magistrats, un conseil, une assemblée du peuple. Mais, elles sont différentes.

A/ Apella

« L’assemblée du peuple », ecclésia. On parle d’ « apella » à Sparte, appellation tardive. Réunion des homoioi de plus de 30 ans. Réunion que les jours de pleine lune, que les 28 jours. 3 fois moins souvent que l’ecclésia athénienne.

Les citoyens votent par acclamation. Ceux qui disent non ou oui crient. Le magistrat estime d’après la clameur la plus forte. Cela laisse une marge de manœuvre. Cas célèbre où le magistrat interprète. Guerre du Péloponnèse, 481. Union d’Athènes face à celle de Sparte. L’assemblée est partagée. Un des rois explique que la situation peut changer. Il conseille d’attendre. L’ « éphore » demande qui est pour, qui est contre. Pour plus de clarté, vote en groupe en séparant. Les lâches, placez-vous là. La majorité est absolue... L’assemblée élit les magistrats et les membres du conseil. Elle peut être dissoute à tout moment par le conseil.

B/ Gérousia

La « gérousia » est composée de 28 membres (500 à Athènes). Ce sont des « gérontes », vieillards de plus de 50 ans. Ils sont inamovibles ; pas d’élection régulière. Ils sont irresponsables. Aristote parle d’un procédé de choix d’un nouveau géronte, naïf. L’assemblée crie d’autant plus fort que le candidat est apprécié.

Les gérontes sont les seuls à prononcer la peine de mort, d’atimie, d’exil politique. Pour une loi, le conseil étudie un projet de loi. Les vieillards peuvent se lever pour suspendre l’assemblée ; droit de veto.

C/ Deux rois

Il y a 2 rois. L’un est un Agiade et l’autre est un Eurypontide. C’est une « dyarchie ». Les rois ont des pouvoirs religieux et militaires. Pour la religion, ils contrôlent 2 sacerdoces. Prêtre de Zeus. Ils s’occupent des sacrifices. Ils sont liés à l’oracle d’Apollon à Delphes, avec la Pythie.

Ce sont eux qui nomment les messagers entre Sparte et le sanctuaire de Delphes. Ce sont les « pythiens ». Chaque roi nomme 2 pythiens. Les pythiens rapportent le message déjà aux rois. Les rois commandent les armées, mais jamais ensemble. Le roi s’occupe de la stratégie et combat au premier rang. Il ne se rend jamais et est entouré des anciens cryptes, garde royale. Dans la pratique, peu de pouvoir politique.

Les rois siègent à la gérousia. 28 gérontes et les deux rois. En revanche, les rois ont des honneurs importants. Tout le monde se lève, funérailles exceptionnelles, double part de butin, propriétés importantes. Ils sont surveillés par les « éphores ».

D/ Les éphores

Les « éphores » sont 5 et élus pour un an par l’assemblée du peuple - ecclésia. Mais on ne peut être éphore qu’une fois. Le plus âgé donne son nom à l’année ; magistrat éponyme. Quelles sont leurs attributions ? Elles sont vagues. Rien ne précise le champ d’activité. Ce qui les caractérise, c’est leur manière d’agir. Ils surveillent tout le monde. Quand un roi part en campagne, il y a 2 éphores.

Chaque mois, les éphores font prêter serment aux rois pour le respect des institutions de Sparte. Les éphores peuvent déposer les rois tous les 8 ans par « astéroskopie » (astêr, étoile et skopein, regarder). Le roi peut prétendre que l’interprétation est mauvaise. Les éphores peuvent relever les personnes ne leur fonction. Les périèques peuvent être mis à mort par eux sans jugement.

Les éphores interprètent les votes de l’assemblée. Ils instruisent les procès et surveillent les jeunes pendant l’agôgê. Ils disposent de tous les moyens de l’Etat. En fin d’exercice, les éphores précédents peuvent jugés par leur successeur.

E/ La « grande Rhétra »

Problème de l’origine de l’institution. Lycurgue montré comme un homme sage. Il serait allé à Delphes et aurait reçu un oracle sibyllin. C’est la « grande Rhétra ». Les historiens expliquent que les institutions n’ont pas la même date de fondation. Ce n’est que tardivement que les éphores apparaissent. Lycurgue peut difficilement avoir tout instituer. Ses dates sont très variées. Lycurgue est un mythe pour protéger les institutions de l’évolution.

Pour les Hellènes, c’est de l’ « eunomia ». C’est un régime de concorde. Il n’y pas de problème politique, tout le monde est d’accord, heureux. C’est un composé de différents régimes. Aristote présente la monarchie, la tyrannie, la démocratie, l’anarchie, l’oligarchie. Le régime spartiate serait les trois à la fois. C’est monarchique par la dyarchie. C’est bien une oligarchie : familles royales et les prétendus Héraclides .

III/ Traits originaux de la société spartiate

A/ La situation de la femme

Les admirateurs de Sparte : Xénophon, un peu moins Platon. Ils louent les femmes spartiates comme étant courageuses, tempérées. D’autres disent le contraire. Elles ont droit à une certaine éducation. Education physique : danse, chant et exercices accompagnés par la musique. En pleine nudité. L’idée est que les enfants seraient musclés par une mère musclée. Perspective ‘eugénique’.

L’adultère n’existerait pas à Sparte. Le mari est censé accepter la proposition d’un autre Spartiate. Les enfants malingres meurent rapidement à Sparte. Les femmes pourraient décider de tout à la maison. Les hommes ne reviennent pas avant 30 ans.

B/ Le mariage

est quasiment obligatoire. Le célibat est mal vu. Les célibataires ne peut assister à certaines cérémonies. Ils n’ont plus droit au respect du plus jeune.

Une fois par an, existence d’une fête. Les célibataires sont réunis tout nus. Les femmes les battent. Les éphores peuvent condamner les célibataires. Ils seraient alors peu nombreux.

La future mariée n’est pas interrogée. Il faut enlever la femme. Souvent la jeune fille n’est pas prévenue. Une servante lui rase la tête et l’habille en garçon. Le fiancé l’emmène chez lui. Mais le mariage consommé, le Spartiate part. La maîtrise de soi est mise en avant. A 30 ans, changement.

C/ Les enfants

Quand un garçon naît, le père doit présenter l’enfant au vieux de la tribu. Il est trempé dans le vinaigre. S’il réagit, il est solide. Si l’enfant est vu comme faible. L’enfant est tué dans le gouffre des Apothètes.

D/ La vie religieuse

Les Spartiates seraient respectueux de la religion. Athéna Chalkioikos, « maison de bronze ». Artemis Orthia s’occupe du dressage des jeunes. Elle est sauvage ; chasseresse. Cérémonie importante devant l’autel d’Artémis Orthia. Les jeunes doivent voler les morceaux de fromage, face à d’autres les empêchant ; certain en meurent.

Apollon Karneios et Hyakinthos. Les « Karneia » sont obligatoires. Karneoin, mois d’août. Fête agraire et patriotique. Des jeunes doivent se mettre en 2 équipes et courir avec un ballon. Les Hyakinthia. En 390, bataille perdue. Les Spartiates doivent rentrer. Les périèques seuls n’ont pas fait le poids. En mai, juin. Apollon reçoit sa nouvelle tunique.

En juillet - août, ce sont les « gymnopédies ». Les enfants courent tout nu en août à midi. Certains meurent. Pausanias énumère une cinquantaine de fêtes. C’est une sélection. Ils passentune grande partie de leur temps à faire des cérémonies.

Ils honorent des état physiques qui sont divinisés : « phobos », peur. « aidos », retenue. « upnos », sommeil. « thanatos », mort. « êros », amour. « limos », fin. « gêlos », rire

Admiration de Sparte. Comportement admirable. Xénophon, république des Lacédémoniens. Athénien de bonne famille. Exilé d’Athènes à cause des opinions. Il combat Athènes. Il prétend décrire la société spartiate. En même temps, opposition Athènes/Sparte. Sous-entendu : Athènes est moins bien.

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