Ulysses Saloff-Coste

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Bataille de Salamine

vendredi 31 mars 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Eschyle participe aux guerres de Marathon et Salamine. 7/90 textes nous sont parvenus Progression par voie maritime et l’autre est terrestre. Les Athéniens ont des alliés de différentes cités. Les Spartiates se “sacrifient” pour le gain de temps. Les Perses pillent Athènes.

I/ Les acteurs

a/ Les Grecs

Il y a une Grèce multiple. Il y a la Grèce du Nord. La Grèce est un ensemble de cités, de patries. Les représentants des Grecs se réunissent à l’isthme de Corinthe en 481. Ils décident de s’unir et de mieux combattre l’ennemi. Sparte, Corinthe, Athènes, entre autres s’allient. Ils cherchent d’autres alliés. L’oracle de Delphes est plutôt décourageante. 9 - 22. De même, 22 - 33, des ambassadeurs secrets nommés par une cité pour une mission se réunissent. La première prémonition n’aide pas la création d’une alliance.

En 481, une nouvelle réunion a lieu à Corinthe. Mais, Thémistocle reçoit un nouvel oracle favorable, Hérodote, 37 - 41. Les Grecs s’unissent pour affronter l’adversaire. Pourtant en 481 dans les combats, les armées des cités grecques se distinguent les unes des autres. Les morts sont enterrés séparément. Mais, les monuments rappellent la “Grèce”, origine du combat.

L’unité des Grecs est culturelle avec les mythes. Il y a le rituel du sacrifice. Il y a des usages de la vie courante, la pratique de la citoyenneté. Eschyle, 42 - 45. C’est comme si la patrie de chacun est présente en chacun de nous.

b/ Les Perses

En 486, Xerxès succède à Darius sur le trône de l’Empire perse. Plusieurs cités du Nord - Est. Plusieurs cités se sont rangées du côté de l’Empire perse. Les cités sont protégées en échange d’un tribut. Pendant 3 ans, Xerxès construit une armée terrestre et marine. Les troupes sont commandées par Mardonios. Les Perses à l’Artémision et aux Thermopyles sont combattus.

II/ La bataille

a/ Avant la bataille

Avant Salamine, la bataille est surtout terrestre. On utilise la ruse. On envoyait une déclaration de guerre. Celui qui recevait la déclaration, peut accepter et se battre ; soit il refuse et ses récoltes sont brûlés. A l’issue de la bataille, celui attaqué et battu, a sa ville et culture détruites.

Hérodote. La Pythie rend un oracle. « rempart de bois ». L’oracle mentionne Salamine - 45. Mais, les réponses de l’oracle sont difficiles à interpréter ; 50 - 59. La Pythie est une delphienne qui vit dans un sanctuaire. A la suite de préliminaires, elle communique avec Apollon. Les oracles sont un rôle important dans la Grèce antique.

En 483, un filon d’argent est découvert à Maronnée. Les Athéniens utilisent le filon pour former une flotte de guerre. Les trières mesurent 35 m de long, 50 m de large. Il y a des rameurs sur 3 niveaux superposés. La trière athénienne a un éperon (pic en avant du bateau). Le combat à l’abordage est secondaire. Sa faiblesse est dans le flanc. Il faut présenter la proue à l’ennemi. Mais, la trière est peu maniable. En 2 ans, Thémistocle en fait fabriquer 200.

b/ La bataille et la ruse de Thémistocle

La bataille est à gagner. Les navires perses seraient plus nombreux que ceux grecs. Thémistocle est issu d’une famille de commerçants. Il garde une réputation de bon orateur. Il est à l’origine en 483 de la construction de la flotte athénienne. Les Perses ont des trières qui sont manoeuvrables particulièrement en haute mer. Leur stratégie est de combattre en haute mer.

La ruse est utilisée. Selon Eschyle, Thémistocle envoie un messager aux Perses. C’est le précepteur des enfants de Thémistocle. La ruse est de persuader les Perses que les Grecs souhaitent fuir. Les Perses entrent ainsi dans le détroit. Selon Hérodote, les Corinthiens auraient vraiment commencé à fuir. Les navires perses se placent pendant la nuit. 34, Eschyle. « clameur s’élève chez les Grecs ». C’est un cantique en l’honneur d’Apollon. Les Perses sont présentés comme désorganisés.

Les Grecs font la différence par l’usage de la trière. Quand les Perses entrent dans le détroit, les trières arrivent de front et transpercent les flancs par les éperons. Les Grecs font attention de ne pas briser les rames. Dès que la ligne ennemie est franchie, ils virent de bord pour continuer le combat. D’après les textes, Xerxès observe la bataille depuis un sommet de l’Attique.

// Salamine est suivie par la victoire de Platée, ainsi qu’un second incendie d’Athènes. Les Athéniens voient leur sanctuaire détruit. Mais, les Athéniens aident dans le combat face aux barbares.

La puissance navale s’améliore. D’après Aristote, « Constitution d’Athènes », la puissance navale permet de contrôler le territoire. Thémistocle a compris que la puissance d’Athènes s’exerce sur la mer.

Professeur

Pour l’exposé, le plan distingue les acteurs et la bataille. Mais parfois, les acteurs ne se comprennent qu’à la lumière de l’événement. Mais pour Salamine, les acteurs ont une importance par ailleurs. Présenter Thémistocle dans la première partie, pour ne pas se répéter par la suite.

Tenter de ne pas suivre des notes. Débit moins rapide, mais ton plus ferme. S’adapter à son public. Le dire avec assurance. Sinon, les personnes qui écoutent peuvent se poser des questions. L’attention du public peut changer. L’attention peut se relâcher si le débit est maintenu...

Sur le fond, l’idée est que l’intelligence l’emporte sur la force. C’est la même idée que la bataille de Marathon.

Il y a la question de l’oracle. L’idée est la parole divine, quelque soit la forme que ça prend. Cela peut être sous forme écrite. La sibylle est investie du pouvoir du dieu. Pour Delphes depuis le VIIe s, il y a aurait eu une exhalaison qui venait de la montagne. Mais, l’exhalaison n’a pas été identifiée. Des bergers devenaient fous. Le clergé décide de contrôler l’exhalaison à l’endroit. La fameuse légende vient à l’époque hellénistique pour justifier la force du lieu.

Au départ selon l’histoire, la Pythie serait une jeune vierge. Le clergé a décidé que ce soit une femme de plus de 50 ans. Ca reste un jugement de valeur. L’idée est la possession. C’est une forme de transe. Elle peut être due au gaz. Mais, rien n’a été trouvé dans l’ « adyton », lieu où exerce la Pythie. Des plantes peuvent être consommées. Est ce cette hypothèse est valable ? C’est une manière d’avoir des transes. Il y a la « sardonia » en Sardaigne. Elle provoque de l’euphorie. On parle de « rire sardonique ».

Est-ce que cet oracle correspond à un système de pensée où on peut avoir des possessions ailleurs ? Hippocrate condamne le fait que l’on pourrait être possédé par les divinités et l’imitation du cri. Si on est possédé par Poséidon, on hennit. Il y a l’évolution de la notion de possession. Il y a toujours des symptômes montrés comme des signes de possession. Pour le moyen âge, il y a le « malleus maleficarum ». Il y aurait une épidémie de beuglements. La question de la possession diabolique n’apparaît pas qu’au moyen âge.

La possession s’exprime pas seulement par des cris. Elle s’exprime en Grec. La Pythie est sensée connaître des langues reculées. Il y a l’idée de la « xénoglossie » ou « xénolalie », « fait de parler des langues étrangères jamais apprises ». C’est un critère pour exclure les identifications. C’est un critère officiel pour le Vatican. En 1613, c’est un critère officiel d’authentification de possession.

La possession est contrôlée, voulue. Elle est utile. Les dieux du panthéon sont assimilés. Au moment où l’Antiquité se christianise, les divinités sont des « daimon ». Pour l’antiquité, les « daimon » n’ont pas un sens péjoratif. Les symptômes : cris, convulsions, seraient des possessions diaboliques. Au XIXe s, on dit que de.

« Python », apollon pythien. L’apollon de Delphes est comme Nostradamus. Apollon « Loxias » ne dit pas clairement ce qui pourrait avoir lieu. La palissade de bois peut avoir plusieurs interprétations.Au moment de la colonisation, pour décider de l’endroit de colonisation, on décide de l’endroit d’installation. La Pythie est l’arbitre de la dispersion des colonies. On peut la consulter pour les conquêtes.

A un moment, la Pythie est « médisante ». Mais, Apollon n’est pas interrogé deux fois. Les Grecs se placent en suppliant. Poser deux fois la même question n’est pas normal. Il y a un indice donné pour savoir comment agir. C’est peut être un faux oracle.

Les « théores » avec un « archéthéores » à leur tête, ne souhaitent pas entendre de mauvais oracles. C’est une sorte de blasphème de reposer la question à l’oracle. Il y a d’autres oracles. Il y en à [Dodone ?], un à la frontière de l’Egypte.

Pour la stratégie, la trière peut être commandée par un « stratège » et un « triérarque ». Le « triérarque » est choisi parmi les « pentacosiomédimnes », la classe la plus riche d’Athènes. La « triérarchie » concernait surtout la « liturgie », “l’œuvre publique”. Les riches participent à certains évènements publics. Pendant un an, la personne entretient le navire en armes. Il y avait deux possibilités.

  Avec la « diekplous ». les navires sont rangés parallèlement et s’affrontent les uns en face des autres.
  Ou bien, le « périplous » consiste à entourer l’adversaire.

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