Ulysses Saloff-Coste

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Relations entre les cités : Athènes, Sparte et Thèbes

lundi 3 avril 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Les guerres médiques opposent les cités grecques à l’empire perse. Les Grecs sont unis face aux envahisseurs. En 338, les Grecs sont unis malgré eux sous l’autorité du roi de Macédoine, de Philippe et de son fils Alexandre II le Grand.

Mais entre le VIe s. et 338, les rapports entre les cités peuvent être difficiles. Pendant ces 140 ans, les cités s’affrontent. Pour la paix, la guerre et la diplomatie, il y a des historiens. Thucydide est un historien athénien du Ve s. et Xénophon, d’abord philosophe. Il y a aussi les inscriptions qui présentent les traités. On peut découvrir les orientations de la politique athénienne par le corpus des orateurs athéniens. Certains discours sont prononcés devant les tribunaux ou devant l’assemblée pour présenter la situation “internationale”.

4 moments sont présentés. Pendant 50 ans à la fin des guerres médiques :

I/ La Pentecontaetie

Thucydide choisit l’intitulé. A la fin du Ve s, l’ensemble du monde grec se divise d’un côté avec Athènes, de l’autre avec Sparte.

A/ L’impérialisme athénien

La naissance de l’hégémonie athénienne, 478 - 446

Avec la conquête organisée par Xerxès, le congrès panhellénique se réunit sur l’isthme de Corinthe. Toutes les cités et aussi les peuples jurent de se fédérer. Ils forment la « ligue panhellénique ». C’est en 481. Non pas la direction, mais le commandement des opérations militaires est confié à Sparte. L’armée spartiate est alors considérée comme étant la meilleure.

Le mot barbare, dans le sens de ceux qui ne parlent pas Grec. Les grandes victoires sont à la fois navales - Salamine, ou terrestre comme celle de Platée. Mais en 478, quand la paix est assurée. Quand les Perses rentrent chez eux, quand leur flotte est détruite, les Spartiates se désengagent de la ligue. Les Spartiates choisissent de s’occuper de leur région.

Il y a le régent Pausanias, à la suite de la mort du roi à Thermopyles. Le groupe dirigeant, la gérousia et les éphores, trouvent que le général Pausanias est trop ambitieux. A Sparte, on aime pas que les gens se distinguent.

Les Spartiates se consacrent à leur propre système de fédération. Les alliés de la ligue de Corinthe, se tournent vers Athènes. Ils demandent aux Athéniens de reprendre la charge des Spartiates. La victoire la plus importante est celle de Salamine. Même si c’est une victoire de tous les Grecs, les Athéniens ont fourni la moitié des navires de la flotte hellène.

Il y a Miltiade, vainqueur de Marathon en 490. En 480, Thémistocle pour Salamine. On trouve aussi Aristide. Spontanément, les Grecs demandent aux Athéniens de remplacer les Spartiates. Mais, la ligue change de nature avec la houlette athénienne.

Du point de vue athénien, l’homme fort est Cimon ; c’est le fils de Miltiade. Cimon a hérité de la gloire militaire de son père, le vainqueur de Marathon. Il mène une chasse des Perses dans les îles. C’est une manière de renforcer le sentiment panhellénique. Cimon n’est pas opposé à la démocratie. Mais, il est pour une démocratie très modérée. Il le proxène à Athènes. Il loge les non athéniens. Une partie des Athéniens s’inquiète de l’orientation politique de Cimon pour simplifier. Cimon est « ostracisé ». C’est une procédure d’éloigner un homme politique, jugé dangereux pour le régime. C’est à la suite d’un événement en 483.

Les « hilotes » se révoltent en 483. Les hilotes se retranchent dans une montagne dans la Messénie, la partie la plus occidentale du territoire spartiate. Les Spartiates se renferment sur eux mêmes. Cimon propose aux Athéniens d’aider les Spartiates.

2000 hoplites. Les hoplites coûtent chers. Ils sont mal accueillis car pour les Spartiates, l’aide d’étrangers n’est pas nécessaire. En acceptant l’aide des Athéniens, les Spartiates ne pourraient plus compter de leur domination morale sur les hilotes. A Athènes, le sentiment “antispartiate” se développe. Cimon est ostracisé. Les Athéniens mettent fin à leur alliance avec les Spartiates.

Le sentiment “antispartiate” conduit Athènes à une alliance du reste de la Grèce face à Sparte. Le Pirée est relié à Athènes. Les deux murailles forment un couloir entre la ville et le Pirée, port d’Athènes.

Pour 447 - 446, les deux puissances s’opposent indirectement dans de petits conflits. Mais en 446, les efforts des “prospartiates” à Athènes permettent d’obtenir la « paix de 30 ans » qui ne dure pas 30 ans. Attitude d’Athènes envers ses alliés

B/ La ligue de Délos : de l’alliance à l’Empire

1/ Alliance

La ligue de Délos n’est plus panhellénique car Sparte n’en fait pas partie. Délos n’est pas une cité, mais une île sacrée. C’est l’île où Apollon et Artémis seraient nés. Dans le sanctuaire, le trésor des Grecs est conservé.

Thucydide : « Chargés de l’hégémonie, Athènes effectua un ensemble de progrès (...) de summachia à archê ».

La « summachia » est le « combat ensemble ». L’ « archê » est le « commandement ». Aristote nous donne des informations. Dans la « Constitution des Athéniens », Aristote présente le fonctionnement de la ligue de Délos. On le sait aussi par le décret des Athéniens.

Dans le « symédrion », chaque membre représentant une cité ou un peuple représente une voix. Les cités de la mer Egée, celles des côtes d’Ionie, proches des conquêtes perses, sauf Sparte, ont une voix.

Ce conseil est l’organe dirigeant. Sur le plan militaire, les Athéniens s’occupent de la stratégie. Une gigantesque flotte assure la surveillance des mers. Chaque cité de l’alliance participe à l’effort de guerre. Certaines cités sont trop petites. Ceux qui ne veulent pas fournir des navires ou des hommes, paient en argent.

Des Athéniens sont ainsi rémunérés par le « phoros », « tribut ». Mais, le tribut est plutôt demandé aux sujets, plutôt qu’aux alliés. Très rapidement, la flotte alliée est en fait une flotte athénienne, sur des navires athéniens, montés par des Athéniens, le tout aux frais des alliés. Le but est de se protéger face au retour des Perses.

2/ La « paix de Callias »

Mais, la « paix de Callias » a lieu vers 449. Diodore explique les closes de la paix. Le Grand roi promet de ne plus faire circuler de navires de guerre sur la mer Egée. Les côtes d’Ionie sont “démilitarisées”. Le Grand roi reconnaît l’indépendance des cités d’Ionie, à l’origine des guerres médiques.

Des Athéniens étaient allés soutenir les Egyptiens face aux Perses. Le Grand roi achète la sécurité de la partie Ouest de son Empire face aux Grecs. Alors, la ligue de Délos est moins utile. Tout se gâte. Dans ce même temps, l’attitude des Athéniens changent envers les autres Grecs.

D’après Thucydide, l’Athènes exerce une emprise économique sur la ligue de Délos. Un trésor fédéral est réuni pour fabriquer des navires de guerre. Tous les ans, un certaine somme d’argent est demandée. Mais, les trières sont moins utiles en tant de paix. Le trésor s’accumule sur l’île de Délos.

En 464, le trésor est transféré dans la ville d’Athènes. Les alliés sont étonnés. Les travaux de l’Acropole commence. Xerxès avait fait détruire Athènes et l’ancienne acropole. Le Parthénon qui reste en 2000 est le reste de la reconstruction d’Athènes. Périclès utilise le fond de Délos pour reconstruire Athènes. ‘Il est normal que les alliés aident la restauration d’Athènes’. C’est une sorte de détournement de l’argent de l’alliance.

Les Athéniens unifient en 437, les poids et mesures dans les cités. On impose aux sociétés les talons athéniens pour faciliter le commerce athénien. Athènes retire aux autres cités leur droit de battre monnaie.

En plus, Athènes n’est pas autosuffisante pour les aliments. Le blé passe par le Pont-Euxin. Des surveillants du blé se mettent à prélever des taxes. C’est une sorte de contribution forcée. Des « episcopoi » « surveillent » les échanges. Les proxènes d’Athènes dans les différentes cités ont des privilèges excessifs. L’assemblée d’Athènes est désignée pour la prise des décision, à la place du « symédrion ».

Des garnisons athéniennes ou « phrouriai » sont installées dans les cités. Des cités souhaitent sortir de l’alliance. Athènes utilise la force pour contraindre les cités de rester dans la ligue. Les Athéniens préfèrent alors parler de “sujet” plutôt que d’ “allié”. La flotte payée par les alliés, impose la soumission aux alliés.

Une partie du territoire est confisquée. C’est le système de « clérouquies ». Le territoire est divisé en « klêroi ». Ces lieux de terres sont distribués à des citoyens athéniens qui n’ont pas de terre. En compensation de la propriété, le colon doit surveiller le territoire contre des Perses absents. C’est une manière pour Athènes de se débarrasser des populations pauvres pour l’étranger.

C/ De la paix de 30 ans au déclenchement de la guerre du Péloponèse - 431

C’est une sorte de Yalta pour le monde Grec. Sparte et Athènes reconnaissent les deux camps ayant leurs propres alliés. Sparte ne vient pas défendre les “sujets” d’Athènes. Si jamais, il éclate un conflit entre deux cités des deux camps séparés d’alliance Sparte - Athènes, chaque cité hégémonique décide du jugement. Mais, la paix de 30 ans est relative. Sparte contrôle aussi ses propres alliés. Idem pour la ligue du côté d’Athènes. Pendant la période, chaque cité se renforce militairement. Athènes a une politique d’armement active. Bientôt, la déflagration ne peut plus tarder. Il y a affrontement des deux blocs.

En 433 - 432, il y a l’ « affaire de Corcyre », du côté de la ligue de Délos. Athènes est forcé d’intervenir pour forcer les Corinthiens, de la ligue du Péloponèse (camp de Sparte). Mais, Sparte ne réussit pas à faire jouer la close d’arbitrage pour faire reculer Athènes.

Potidée, dans le nord de la mer Egée. Cette cité est fondée par des Corinthiens. Les Athéniens se mêlent de la politique de cette cité. Il y a encore une tension entre Athènes - Sparte. Sparte ne soutient pas son allié.

Périclès propose un décret qui ferme les marchés de la ligue de Délos aux marchands de Mégare (près de Corinthe, aussi fondation corinthienne). Les corinthiens se plaignent de la situation auprès de Sparte.

II/ La guerre du Péloponnèse, 431 - 404

La guerre du Péloponèse touche l’ensemble du monde grec. Le conflit modifie les relations entre les Grecs | 431 - 421 ; 413 - 404 ; deux parties. Thucydide explique que les deux parties de la guerres forment un tout. Pourtant, les contemporains vivent la guerre de 10 ans, puis la guerre de Sicile. Thucydide, par son analyse, interprète les conflits comme étant la guerre du Péloponèse.

A/ La guerre de 10 ans

1/ La rupture de la paix de 30 ans au congrès de Sparte

Les Corinthiens viennent se plaindre. Ils se présentent à l’assemblée de Sparte, avec d’autres cités. Leur discours est transmis par Thucydide. Il est possible que l’historien l’ait modifié. Il explique que ces cités pourraient quitter la guerre du Péloponèse, si Sparte ne respecte pas son rôle de dirigeant de la ligue du Péloponèse. Le discours explique que l’attitude des Spartiates consiste ‘à nous répandre, à exercer plus de pouvoir, que la nature a horreur du vide’. Ils assument l’impérialisme athénien.

Il y a le discours du plus vieux roi spartiate. Tout oppose Athènes, la cité démocratique, marchande, ouverte vers l’extérieur, Sparte, la cité oligarchique, centrée sur le Péloponèse, la cité des guerriers fantassins, des hoplites. Tout les oppose. ‘Faire de beaux discours pour présenter l’analyse de la situation’.

Selon Sténélaïdos, ‘voulez-vous la guerre’. Il fait revoter par séparation. ‘Quels sont les courageux qui veulent faire la guerre ?’. le conditionnement des Spartiates entraîne la rupture de la paix de 30 ans.

2/ 431 - 429

Pendant la « guerre archidamique », les Athéniens se réfugient derrière les murailles d’Athènes et celles qui relient le Pirée à Athènes. Périclès explique que els Athéniens sont « les meilleurs sur la mer ». ‘Si on se met à l’intérieur’. Le siège est impossible grâce à l’accès au Pirée. La population peut être nourrie.

Pendant ce temps, la flotte athénienne ravage les terres autour d’Athènes. Mais, Périclès n’a pas prévu le fait qu’il n’y a pas que le blé qui arrive. Il y a la peste en 429. Périclès meurt lui même en 429. Les opérations sont vaines.

3/ Année 425

Dans la partie occidentale, il y a la baie de [Pylos ?]. L’escadre athénienne mouille pour se ravitailler. Il y a l’île de Sphacterie. Un contingent de Spartiates y est installé, par erreur. Les autres Spartiates ne peuvent secourir le reste des Spartiates sur l’île.

Les Spartiates sont obligés de se rendre, pour la première fois. Ils sont fait prisonniers. Les Spartiates demandent une trêve. Les destructions lassent les adversaires. Les partisans de la guerre à outrance sont morts. Le leader des faucons, Cléon et celui des Spartiates, Brasidas.

B/ La paix armée, 421 - 413

En 421, c’est la paix de Nicias. En fait, c’est une paix armée, « guerre froide », « paix chaude », etc. Des closes de restitution du territoire ne sont pas suivies.

Il y a Alcibiade. Il a tout pour lui : noble, neveu de Périclès. Il a été élevé, comme orphelin, par Périclès. Il est très beau, bien éduqué. Les gens : Anaxagore, Sophocle, Socrate et j’en passe des meilleurs. Il se bat bien. Mais, il est dévoré d’une ambition terrible. Il souhaite relancer la guerre et de la gagner. Si on la relance, il peut prendre le commandement.

Nicias, partisan de la paix - Alcibiade. Le partisan de la guerre place les rieurs de son côté. Il peut lancer la conquête de la Sicile. Conquête de la Sicile, monde grec.

La conquête de la Sicile. Alcibiade comprend que la Sicile offre une base arrière et permettrait de conquérir Carthage, cité non grecque. Il réussit à convaincre le peuple athénien.

Alcibiade est accompagné par Nicias. Les deux sont désignés. Mais, les Hermès de la ville sont mutilés. Ce sont des piliers surmontés de la tête du dieu Hermès, dieu des passages. Ce sont des objets qui détruisent le malheur. Les autorités athéniennes organisent une enquête. Les esclaves, parlent sous la torture. Certains se moqueraient des cérémonies d’Eleusis, en l’honneur de Déméter et de Koré. La jeunesse athénienne parodie ces mystères.

L’expédition se passe mal. Quand l’expédition arrive en Sicile, Alcibiade est associé aux accusations. Alcibiade est ramené à Athènes. Alcibiade fonce à Sparte. Athènes pense trouver une raison de sa traîtrise.

Alcibiade aide les Spartiates à prendre un territoire athénien à Décélie. Des Spartiates sont placés près des fameuses mines exploitées par Athènes. Bientôt, Athènes n’a plus d’argent métallique. Nicias est incompétent pour les opérations militaires. Les troupes athéniennes sont vaincues en Sicile, en absence d’Alcibiade.

C/ La guerre d’Ionie, 413 - 404

Les cités du monde grec entrent dans le conflit. La situation est catastrophique. La crise financière est liée l’absence des ressources venant des mines d’argent. En 411, il y a un coup d’Etat. Alcibiade est à Sparte. Il n’y reste pas parce que la reine de Sparte enfante un enfant ressemblant à... Alcibiade.

Alcibiade s’adresse au Grand roi de Perse. Le commandement des armées lui est confié.

A Samos, dans la partie orientale de la Mer Egée, il reste de nombreux marins. Ce sont souvent les plus pauvres. Les gens d’Athènes ne veulent plus financés la guerre et le régime démocratique. Les Athéniens convoquent une assemblée dont le nombre de participants est limité. Alcibiade négocie avec eux. Les Athéniens, qui viennent de changer le régime, ne souhaitent pas une nouvelle guerre.

Ainsi, Alcibiade s’adresse aux Athéniens de Samos. Les Athéniens de Samos le nomment stratège. Le régime démocratique ne dure que de 412 - 411. Mais, Alcibiade incite les Spartiates à obtenir une flotte. Ainsi, deux batailles navales ont lieu.

  En 406, il y a la bataille des Arginuses. Les Athéniens ne profitent pas de leur victoire. Les généraux victorieux sont exécutés pour ne pas avoir enterrés les morts.
  En 405, dans le « Aigos Potamos », « fleuve de la chèvre », le Spartiate Lysandre est vainqueur.

La capitulation a lieu en 404 pour l’avantage de Sparte. Les Athéniens abattent leur muraille, rendent la liberté à leurs alliés, s’engagent à ne plus avoir de flotte. Le Spartiate Lysandre instaure à Athènes la tyrannie des « Trente ». Ce sont els trente tyrans qui contrôlent le pouvoir.

III/ L’hégémonie en Grèce entre Sparte, Thèbes et Athènes, 404 - 355

Hégémonie de Sparte, de Thèbes, puis d’Athènes.

A/ Hégémonie spartiate, 404 - 371

La politique spartiate consiste à prendre la place d’Athènes. Chez les dirigeants spartiates, on estime que cette politique ne correspond aux Spartiates.

Dans un premier temps, la politique de Lysandre l’emporte. Les Spartiates installent dans d’anciennes cités de l’alliance de Délos. Athènes imposait le régime démocratique aux cités de l’alliance de Délos. Des magistrats, les « harmostes » remplacent ces démocraties par des gouvernements oligarchiques. Les Spartiates ne sont plus des libérateurs.

Le Grand roi n’apprécie la politique spartiate qui permettrait de fédérer les Grecs entre eux. Les Spartiates entraînent des révoltes dans l’Empire perse pour amplifier la faiblesse perse. L’Empire perse préfère acheter le personne politique des cités. Les agents perses suscitent des révoltes contre les Spartiates.

Il y la guerre de Corinthe, 395 - 386. Sparte et ses anciens alliés s’affrontent. La paix est rétablie aidée par le Grand roi. Le Grand roi reconnaît l’hégémonie spartiate sur le monde grec. En échange, le Grand roi demande que l’autorité des Perses soit rétablie sur la côté ionienne.

Les Spartiates achètent leur tranquilité sur le parties non ioniennes du monde Grec. Les Spartiates sont donc encore plus mal perçus. Les Athéniens fédèrent les mécontentements en fondant la « seconde ligue de Délos » en 377.

Le principal alliée des Athéniens est Thèbes. Cette cité est en Béotie, longtemps adversaire d’Athènes. Les Thébains s’estiment qu’ils ne sont pas récompensés par l’alliance avec Sparte. Ils s’allient avec Athènes.

En 371 pendant la bataille de Leuctres, les hoplites spartiates sont percés. Certains se rendent. Le mythe de l’invincibilité des spartiates disparaît. La victoire d’Epanimondas est permise par la stratégie des hoplites. Il y a supériorité même avec des effectifs égaux. C’est la tactique de la phalange oblique.

La victoire de Leuctres amène à Thèbes à exercer une hégémonie de courte durée sur le monde Grec. Les Thébains réorganisent la Béotie. Les cités sont indépendantes, mais Thèbes les fédère dans la « ligue béotienne ».

Pour empêcher la reconstruction de la puissance spartiate, les Thébains affranchissent les cités du Péloponèse de leur dépendance à Sparte. Ils créent une cité Messène. Ils la peuplent de périèques, hommes libres de Sparte. Les Thébains fondent la constitution. La cité de Messène est un moyen de contrôler Sparte. Mégalopolis limite l’accès au Nord par Sparte. Sparte a un accès limité de la plaine de la Laconie.

Alors, les Thébains contrôlent la Macédoine. En 364, les Thébains tentent de contrôler les îles de la mer Egée. Ils obtiennent la reconnaissance de leur hégémonie par le Grand roi.

Ainsi, les Thébains sont mécontents. En 362, il y a la bataille de Mantinée : Thébains - les autres Grecs. Chaque camp prétend avoir gagné. Epaminondas, talentueux stratège, perd la vie ; vainqueur de Leuctres. Athènes tente sa chance pour reprendre l’hégémonie à Thèbes. Mais, elle a tort.

B/ L’impossible retour d’une hégémonie athénienne, 362 - 355

Athènes souhaite respecter cette fois l’indépendance des alliés. Mais, les Athéniens oublient leur belle promesse. Les mauvaises habitudes de la ligue de Délos reviennent. Le « symédrion » n’est plus consulté. Des garnisons reviennent.

Les alliés s’affranchissent de l’alliance. En 357 - 355, c’est la « guerre des alliés. Athènes ne contrôle plus les autres cités. Athènes renonce à sa politique de grande ampleur. Pendant que les Grecs perdent du temps par les guerres intestines. En Macédoine, une nouvelle puissance se développe.

IV/ La montée de la puissance macédonienne, 355 - 338

La Macédoine existe depuis l’époque archaïque. C’est un royaume peuplé de gens hellénisés, mêmes s’ils ne sont pas toujours Grecs.

Le roi macédonien contrôle l’ensemble des sujets. Ce roi est une sorte de chef de guerre qui doit toujours composé avec les nobles du royaume. Ce roi est désigné par acclamation du peuple. Depuis longtemps, les Macédoniens ont développé l’urbanisme. Ils sont hellénisés. Euripide est mort à la cour des rois de Macédoine.

Philippe II de Macédoine prend le pouvoir. Il réforme l’armée et la politique. Dans son enfance, Philippe est envoyé à Thèbes. Par ses victoires, Thèbes reçoit des otages étrangers. Philippe applique les méthodes thébaines pour les hoplites. Sur un plan politique, il est plus indépendant de l’aristocratie. Par un système de mariage, par une politique matrimoniale, avec des rois polygames, l’aristocratie est contrôlée. Les pages royaux sont rassemblés avec son fils, éduqués par un certain Aristote.

Les jeunes forment des relations de camaraderie. C’est une manière de garder des otages. Philippe détient les enfants des aristocrates, camarades d’Alexandre. La révolte aristocratique est ainsi empêchée.

Philippe s’attaque à la Thrace, région peuplée de “barbares”. La Thrace est riche en forêts et en mines d’or. Sur le littoral, il y a aussi des cités grecques. Il se donne ainsi un débouché maritime. Il possède des forets pour les navires et l’or qui permet d’armer les navires. Il peut ainsi construire un dessein de conquête. Il souhaite conquérir l’empire perse. Mais, il est assassiné au début de la réalisation de ses rêves.

Philippe comprend qu’il est nécessaire de fédérer l’ensemble des Grecs. 355 - 338, la fédération est organisée. Rapidement, un Athénien comprend le plan de Philippe. Démosthène, 384 est un athénien de bonne famille. Son père est dans l’industrie de l’armement. Mais, l’orateur perd son père à 7 ans. Ses tuteurs dilapident l’héritage. Démosthène a découvert que son héritage est absent.

Démosthène décide d’attaquer en procès contre ses tuteurs. Mais, les tuteurs sont ruinés. C’est l’occasion pour lui de devenir un « logographe ». C’est une sorte d’avocat d’affaire. Des gens riches peuvent faire appel à lui pour l’écriture des discours. Il constitue sa propre fortune. Dans les années 355, Démosthène se rend compte des intentions de Philippe.

Démosthène a lu Thucydide, la guerre du Péloponèse. Il peut ainsi analyser la situation. Il attire l’attention des Athéniens. Philippe prend le contrôle d’Olynthe en 349. ‘Philippe fait aussi la guerre aux Grecs’. L’orateur tente d’expliquer qu’il faut renoncer à la politique de paix. Des gens riches et pacifistes contrôlent Athènes. Les riches financent la guerre, donc la guerre est évitée par eux. Il y a dans ce groupe Eubule, Eschine. Quand il y a de l’argent, au lieu de l’utiliser pour la défense nationale, l’argent est utilisé pour les spectacles.

Démosthène tente d’alimenter la défense d’Athènes. Il tente de faire comprendre la menace macédonienne. Olynthe est prise en 348. Il écrit les « Olynthiennes » et les « Philippiques », quatre livres.

Démosthène explique que Philippe de Macédoine est dangereux pour tous les Grecs. Philippe II a des partisans partout en Grèce. Son analyse est assez exacte. Par conviction politique, ceux qui n’aiment pas la démocratie, les troubles sociaux, les oligarques ont remarqué que la présence macédonienne avec Philippe impose l’autorité. Il n’y a plus de revendication populaire. De nombreux intellectuels sont favorables à Philippe. Il y a par exemple Isocrate. Isocrate écrit des livres pour expliquer que la fédération grecque est possible avec Philippe. D’autre sont d’accord, comme Platon, ennemi de la démocratie et Aristote.

Quelques autres ont intérêt à soutenir Philippe. Eschine est peut être corrompu par les macédoniens. Les dirigeants politiques peuvent être achetés.

Philippe finit par envoyer la force. Il attaque les cités les unes après les autres. C’est une manière de fédérer les cités grecques : Thèbes et Athènes dans un front anti-macédonien.

En 338, c’est la bataille de Chéronée. Il y a Alexandre sur l’aile gauche. Philippe, sur l’aile droite. Le père et le fils gagnent la bataille. Les souverains de Macédoine exercent un contrôle sur les cités grecques. Le système reconnaît l’indépendance des cités, mais elles sont liées à la « ligue panhellénique ». son commandement est assuré par le roi des Macédoniens.

En 338, c’est la fin de l’indépendance des cités grecques. Les cités sont soumise au roi de Macédoine. Alexandre succède et conquiert le plus grand empire de l’Antiquité.

Prochain thème : le fonctionnement des institutions athéniennes.

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