Ulysses Saloff-Coste

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Villes

lundi 27 février 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Déjà étudié : le travail urbain. La question des corporations. Groupement économique de droit public soumettant ses membres à des disciplines collectives.

Les villes sont dirigées par une municipalité. Vers 1100, la ville dépend du seigneur qui possède les terres. Aucune différence entre la ville et la campagne. Pas de différences entre la manière d’administrer la ville. A partir des années 1050, on parle de prévôt. L’agent du roi s’appelle aussi le prévôt. Jusqu’en 1789, il y a le prévôt à Paris.

Philippe Auguste place des baillis avant de partir à la croisade. Il reprend l’institution anglaise. Rendre la justice pour les grands crimes. Lever les impôts les plus glorieux comme la taille. A l’époque moderne, le troisième “larron” est l’intendant.

Dans toute ville importante, il y a le bailli du roi. Les “missi” ont disparu à partir de la mort de Charles le Chauve. Les “missi dominici” vont par deux. Le sénéchal est le bailli du sud parce que ce sont des terres anglaises. Bayle, viguier. Langue d’oc. Oui en langue du sud se dit oc et oï en langue du nord. Le seigneur n’est pas toujours assez doué pour gérer l’artisanat et le reste de la ville. Organisation des foires. Le seigneur se sent dépassé. Quand une ville possède des artisans, demande de franchises au seigneur. C’est une manière d’obtenir un pouvoir économique partiel, juridique. On profite des moments de faiblesse du seigneur pour les lui prendre. Exemple de 1127 en Flandre. Le comte de Flandre, Charles le Bon est assassiné par un de ses vassaux. Pas d’héritier. Le seigneur cherche et trouve comme comte des Flamands, Guillaume de Normandie. Mais les Flamands ne l’apprécient pas. Il offre alors des franchises. Adhésions monnayées. Le seigneur ne tient pas parole et est assassiné. Louis VI est ridiculisé par cet échec.

Les communes demandent une personnalité juridique. Les habitants jurent la commune. En somme, ville qui est une organisation juridique reconnue, plus solide face au seigneur. Les communes sont rares et accordées quand le seigneur n’a plus d’autre choix. En 1190, Philippe Auguste part en croisade avec Richard Cœur de Lion. Jean Sans Terre se voit confier la gestion du territoire anglais. Philippe tente d’anticiper une attaque de Jean. Possibilité de débarquer à l’embouchure de la Seine et remontée à Pontoise. Cadeau d’une charte de commune à la ville pour renforcer leur fidélité.

Nous possédons de nombreuses franchises qui permettent de connaître le moindre petit village. Pour l’histoire de l’administration des villes, ces chartes aident. Voir feuille distribuée. Beauvais, Philippe II Auguste (1180-1223). « Philippe... nous confirmons la commune que les habitants ont reçu... de nos prédécesseurs ». Tous ceux qui résident à l’intérieur des murs. Les faubourgs sont à l’extérieur de la muraille. Faubourg et banlieue. Serment de fidélité à la commune. Une commune a une administration. Douze échevins sont élus par la population. Les échevins choisissent leurs pairs. Ce sont les plus riches. On leur donne le pouvoir administratif sur la ville. Quand on a le pouvoir administratif et politique, on parle de “patricia”. Ce sont les patriciens de la ville. Treize échevins rendent la justice. Il y a la haute justice : assassinat. La basse justice : petits vols, bagarre, affaires entre apprenti et patron, etc.

Les bans, législations sur le commerce. Les patrons déterminent les heures de travail, le salaire, les prix de vente. Ils fixent la manière de produire. Ces lois sont écrites. Les villes possèdent dans leur salle de réunion du maire et de l’échevin. Quand la ville est riche, construction d’un hôtel de ville. On possède une arche, coffre. On y place les registres de délibération du conseil municipal. Registre des lois de la ville. Quand on étudie une ville, on recherche les chartes de franchise. Ca a lieu sur des centaines d’années. « On fait le ban que personne ne soit hardi pour vider la garance (teinture de couleur roux) dans la rivière ». Une fois que l’on a teint, la teinture est jetée dans la rivière mais, on demande qu’elle soit jetée plutôt dans des fossés. « si dans la rue, demande qu’on les vide ». A des endroits autorisés, sinon une amende importante pour l’époque et bannissement de la ville. Vider le fond ailleurs ; idem. La laine graissée forme un drap. On interdit alors de jeter la cendre de bois. Même en 1250, on fait attention aux déchets de l’artisanat. Histoires urbaines. Les notaires ont de nombreux documents qui nous informent sur l’histoire de la ville.

Corporation : groupement économique soumettant ses membres à une discipline collective pour l’exercice de la profession. Il faut une autorisation pour créer une corporation. A quatre ou cinq, groupement privé. Sinon, on déclare de nos jours une association.

S’il y a une corporation de boulangers, aucun boulanger ne peut être dépendant. Les médecins doivent faire partie de l’ordre des médecins. Respect de la hiérarchie, des heures de travail, des règles de fabrication. Ce sont les statuts des corporations. On le trouve dans les archives des corporations. Philippe Auguste ne veut pas de bailli. A Paris, seulement un prévôt. Il s’occupe de la municipalité de la ville. Pas de commune. La ville est trop grande. Etienne Boileau. Vers 1265, le prévôt s’aperçoit que de nombreux procès qui concernent les corporations sont en retard. Les teinturiers se battent avec les tisserands, etc. Etienne fait recopier les statues. C’est le livre des métiers d’Etienne Boileau. En réalité, il y a de nombreuses corporations qui ne sont pas précisées.

Chaque ville de commune possède une municipalité qui est le groupement des échevins. Il arrive qu’il y ait plus de deux échevins. La municipalité est choisie dans le “patricia“. Domination constante du patricien.

Métier des orfèvres. Dans une corporation, il y a les apprentis. Le patron enseigne le métier à l’apprenti. Petit salaire pour l’époque moderne. Au Moyen-Âge, l’apprenti gâche les matières premières. Par conséquent, l’apprenti doit payer le patron pour apprendre. L’apprentissage est long. Mais, le gosse prend du temps. En trois ou quatre ans, savoir plus important. On le garde encore comme apprenti pour rembourser le temps passé, en le faisant travailler plus longtemps. On limite le nombre d’apprentis. Il faut bien s’occuper de lui. Pas trop d’apprentis pour ne pas augmenter la concurrence.

Interdiction du travail de nuit. On est pas à l’électricité... Le travail est alors de moins bonne qualité. Un feu peut entraîner un incendie. Exception pour une demande du roi pour la fabrication de bijoux par exemple. Le samedi est un grand jour de vente. L’argent gagné, le jour d’un apôtre est redistribué à la corporations pour les veuves et orphelins.

Vérification que la matière est de bonne qualité. De l’or pure est de 24 carats. Plus d’or à 24 carats, à moins d’une demande spéciale de nos jours.

Si la personne a triché, l’orfèvre est banni de la ville. Etre banni de sa ville, c’est perdre toute possibilité de travailler ailleurs. Dans une autre ville, on reste un étranger.

Dans une corporation, il n’y a que ceux qui travaillent dans la corporation. Les épouses et filles ne peuvent entrer. Dans les confréries, les enfants et femmes peuvent entrer. Les bouchers, nativité. Charcutiers, Saint Nicolas. Messes pour les morts. Grande fête solennelle. A cette grande fête. Grand sermon. Repas. En même temps, aumônes pour les pauvres. Les revenus sont complétés grâce à la confrérie. Confrérie de Saint Jacques si dans le quartier Saint Jacques. @

Un métier est pris dans le règlement de corporation. Droit d’action dans la ville. Règlements et chartes qui donnent des libertés à la ville. Gens qui ont le pouvoir dans la ville. Les grands patrons et commerçants de la ville. Possession des capitaux. Pouvoir politique dans la ville. Mêmes personnes qui jugent, commercent et dirigent. Les échevins font la même justice. Quand un petit artisan a un problème avec un grand commerçant. 12 échevins et un maire recruté font les bans et échevinaux. Ce sont eux qui vérifient les statuts des corporations. Fixations des prix et des salaires. Ensemble des 12 échevins. On ne parle pas Municipalité au Moyen-Âge.

Halles sous Philippe Auguste. Halles construites par la suite près des premières. Objets presque de luxe. Vente de fourrures. On ne vend pas d’alimentation. Il y a encore du commerce dans le cimetière des Saints Innocents. La majeure partie de la production est pour la ville. Dan certaines villes, production de produits de luxe, exportés, même vendus jusqu’à Byzance.

Ce “commerce international“ a lieu par les foires. Le marché est fréquent avec des produits ordinaires. La foire est très vague. Vente de produits achetés très loin. Achat d’épices, très chers. On vent en gros en foire. Pas de possibilité de prendre à l’unité. Exemples de foires : foires de Champagne. Possibilité de les retenir. Loigny, Bar sur Aube (rivière), Provins et Troyes (un an) ; ces deux dernières méritent d’être vues. Entre chaque foire, 15 jours. On vendait surtout des draps de luxe : celui de laine, épais. Rien à voir avec le drap de lit qui s’appelle une toile. Le drap est le tissu à manteau. Au Moyen-Âge, les maisons sont presque toujours pas chauffés. Moyen de survie. Gros manteau pour l’extérieur, sur un manteau intermédiaire. Les byzantins sont ravis d’avoir ces manteaux de laine. Il ne fait pas chaud. Il faut ces manteaux. Très souvent couverture de fourrure. Vanille, Chocolat, Café. Rien n’a été inventé depuis. Epices, Soie, Parfum et teintures. Draps fabriqués avec de la laine anglaise ou flamande. Les orientaux vendent les teintures et récupèrent les productions teintes. Foires de champagne.

Foires de Flandre. 

Achat et ventes à certains prix. Le grand commerce se fait par les ports d’Italie : Venise, Pise et Gène. Recherches de produits dans le nord : Constantinople. Route de la soie. Ports de Syrie : Tripoli, Saint Jean d’Acre, Jaffa. Tyr. Trois aboutissements de la route de la soie qui viennent de Chine. Marco Polo atteint la Chine. La soie transite étape par étape.

Les bateaux sont chers et tiennent mal face aux tempêtes en méditerranée. Brigandage. La cargaison d’un bateau coûte chère. Pas d’assurance pour les marchandises (seulement à partir de 1300). Par conséquent, les personnes qui font du commerce, ne font jamais du commerce seuls. Il s’associent avec d’autres marchands. On part à deux ou trois. Contrat qui se fait pour un voyage et fait devant notaire. Archives d’Italie et du Proche possèdent des milliers de contrats. Ports où se fait le commerce.

Rialto, c’est Venezia, la città. 100 livres de deniers (monnaie d’argent). Nom du capitaine. Venise-Crète. Commerce qu’il souhaite. Attention il ne part pas avec 100 livres dans sa poche. Il a acheté des draps, bibelots, etc. Ventes et rachats. Jamais de précisions sur les marchandises et les achats. Piraterie. Venezia et Constantinople. Protections des galères par des galères de guerre. En principe, pas de piraterie. Départ et retour par la muda. Bénéfices. Risques. L’oncle prend le risque de perdre son “investissement”. Pas de responsabilité si perte. Si gains, ¾ pour l’oncle. Pas toutes les informations. Certains hommes sont richissimes. Centaines de contrats. L’oncle part avec de l’argent emprunté à un autre. Lui aussi fait du commerce. Moyen de vérifier que ses autres associés ne mentent pas. Moutons : monnaie où est dessinée Jésus-Christ.

Ventes à des marchands terrestres. Choisir entre vendre sur terre ou mer. Terre : Firenze, Milano ou Sienna. Arrivée dans les ports. En 1190, Frédéric Barberousse est mort noyé dans un guet. Associations de marchands.

Compagnies. Associations pour un voyage. Trop risqué avec deux. Les associations des compagnies sont faites pour un an. Une famille fait du commerce. Chaque famille met de l’argent dans la compagnie. L’argent de chaque personne a mis dans la compagnie. Au bout de chaque année, on règle les comptes. Séries de voyages. Immédiatement, les mêmes personnes remettent une somme d’argent. Reconstitution de la compagnie. Association tous les ans pour une nouvelle compagnie. Fin par une faillite retentissante, à chaque fois. Achats dans les ports. Chaque compagnie a une succursale dans les villes importantes d’Europe : Londres, Francfort, Avignon. Quand le Pape n’y est plus, c’est moins intéressant. Recettes et dépenses. A part le livre de compte, mise d’argent. Enormes registres. D’un côté, argent mise et de l’autre, argent dépensé et à la fin de l’année, on règle les comptes. Bénéfice de 8% par an. Le livre de Banque. La première personne en tête est celui qui a des dons : Messire Dio. Don à un organisme de charité. Gros registre.

Les compagnies hors des villes envoient des lettres au siège social de la compagnie. Demande d’envoi d’épices si manques ou précision. Lettres d’un homme : Francesco Datini, à Prato (15km de Florence). Sans arrêt, lettres d’affaires et de familles donc connaissance de la vie quotidienne. Publication de ces lettres. @ #3

Employés à Bruges. Dans les grandes villes, membres de compagnie. Dans les lettres, explication de ce qui fonctionne bien ou mal dans les affaires commerciales.

Lettres datées pour vérifier celles perdues. Foire à Troyes, en juillet. Écriture au dernier moment. Collection de dîme.

1265, Saint Louis règne. En 1250, mort de Frédéric II (pas Barberousse qui est Frédéric I). Le Pape demande que Charles d’Anjou prenne en charge l’expédition d’Italie. Charles devient roi du royaume des deux Siciles. Il part avec une armée.

Quand on part dans un pays étranger, avoir le moins possible d’argent en pièces. Donc, don d’une somme d’argent, lettre de change reçue. Puis, don du chèque contre les livres italiennes.

La croisade se prépare. Nombreuses lettres de change. La valeur du denier va diminuer. Préparer des ravitaillements à vendre. “Ils arrivent !”. Prévenir les personnes que les commandes arrivent.

Les Marchands commandent les produits qui manquent. Prix du Franc Suisse. Cour des monnaies. Taxes pour la croisade. Les gens de la foire de Champagne envoient des lettres d’Italie.

Comment a lieu le commerce, les fluctuations économiques. Lettres envoyées par les personnes des foires de champagne. Lettres privées de François d’Attigny. Florence.

Transporter les produits. Le marchand ne part pas avec ses marchandises. Elles se transportent lentement. Voyager le plus vite possible et quelques affaires. Des transporteurs sont spécialisés. Contrats de transports de marchandises.

Les cuirs de Cordoue sont très célèbres. On parle de “cordouans”. Charrette lourde. Temps important. Si on prend de nombreux chevaux, voyage plus rapide. Transport à dos d’animaux et jamais par charrette.

Faire attention. « les recevant pour vous, à Bar, à l’intérieur de la foire aux cordouans ».

Tissus de feutre. L’eau n’imbibe pas la marchandise. Paquets ficelés. Etre sûr que les paquets sont scellés. Renseignements sur le commerce. Organisations en associations ou corporations (mot du XVIIIe s). Ils mettent guilde ou hanse.

Présentation des manuels diffère selon la langue. Les marchands s’associent par ville. Florentins, Milanais, etc. les villes d’Italie s’associent en compagnie des marchands italiens.

Hanse des marchands d’Allemagne, de la Baltique. Ces guildes négocient avec les chefs d’Etat pour être protégés.

Marchands de la ville. Quels sont les codes de bonne conduite. Si mort d’un marchand, biens mis de côté pour envoi à la famille dans leur pays. Droit d’“aubaine”. Bonne chose qui arrive pour un seigneur.

Les associations d’artisans sont des corporations ; ne pas confondre avec les marchands.

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