Ulysses Saloff-Coste

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Finances

lundi 6 mars 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Le sens des chiffres est peu répandu, même pour les hommes au pouvoir. A Ypres (ville de Flandre), les échevins (conseil municipal) écrivent au Pape. Ville qui aurait 200 mille h. Il faudrait moudre le dimanche. Les chanoines (cathédrale) ont aussi des moulins ; ils ne veulent pas moudre le dimanche. Ils répliquent qu’il y en a 40 mille. En 1980, calcul donne 20 mille. Démographie trompeuse.

En 1371, cour d’Angleterre. Le Parlement anglais vote un impôt de 50 mille livres, à répartir entre les paroisses d’Angleterre. Combien y a-t-il de paroisses ? 45 mille paroisses. On s’aperçoit que l’on s’est trompé. En fait, il y en a 1500. Erreur énorme. Cet arriéré d’impôt provoque en 1378, une révolte.

En 1396, défaite de Nicopolis. Duc de Bourgogne, Philippe le Hardi. Froissart raconte l’affaire. Évaluation très variée. Calcul moderne, 15 mille hommes.

C’est seulement dans les années 1350 environ que les chiffres deviennent précis dans certains textes. Textes écrits par des bourgeois des villes italiennes.

Gens sont obligés de faire fonctionner la ville. Froissart n’offre pas de chiffres utilisables. En 1328, relevé des feux. Titre donné par l’éditeur, Ferdinand Lot en 2929. Relevé des paroisses et des feux de 1328. Philippe VI, premier roi de la famille des Valois. Quand il y a des recensements, révoltes car c’est pour les impôts. En fait, ce n’est pas le roi. Il y aurait le rappel pour le roi ; des commentaires. Possibilité que ce soit un préposé aux Finances royales. Il n’y a pas les apanages, terres données aux fils cadets du roi. Un apanage ne se donne pas aux filles. Des textes illégaux donnent des apanages à des filles.

Calcul qu’il y a 32 mille paroisses pour toute la France. Aujourd’hui, 36 mille communes. Les deux découpages de territoire sont proches. 3,4 millions de feux.

Le feu est un foyer au sens de cheminée. C’est aussi une famille. Père, mère, enfants, domestiques. Aujourd’hui, 3,5. Variation du feu selon l’âge des enfants. La fille est mariée à 14 ans. Un garçon est marié vers 25 ans. On met en gros 4 habitants par feu. 15 à 18 millions d’h. est énorme. Premières famines.

En 1450, pas plus de 10 millions. Variations. Texte de 1328, habitants de paris et du faubourg Saint Marcel (entre les Gobelins et la Gare d’Austerlitz). 60 mille feux.

200 mille habitants. Chiffre qui a affolé les gens de 1929. Milan, Rome : 100 mille h. Flots d’encre et de salives. Débats entiers. On pense que c’est Paris et sa banlieue. Petites industries qui employaient la population.

Impôts

Rappels. Avant 1350, l’impôt est levé par le seigneur banal et uniquement par lui. Le roi ne peut lever d’impôt que sur le domaine royal, rien d’autre. Le domaine royal s’agrandit de plus en plus. La Bretagne, la Bourgogne et la Flandre ne paient pas d’impôts. Impôts levés sur tout le royaume. Bretagne, Flandre. Protection par le roi.

On lève la taille par famille ou par foyer ou par feu. Si la taille est levée par feu, on parle de fouages.

Impôt de répartition. Le roi dit combien de livres sont nécessaires. Répartition par régions. Bourgogne. Les autres régions en ont plus ou moins selon leur richesse. Ecriture au roi selon les résultats économiques des provinces.

Listes d’impôts pour les grandes villes. Nom de chaque famille. Profession de la famille et chiffre d’impôt payé. Pour Paris, liste des impôts. 1287, 1298 et 1300.

Nom de chaque famille. Ce qui manque ce sont les personnes qui ne paient rien, “nihil” pour ceux trop pauvres ou ecclésiastiques.

Quartiers riches. Impôts importants sont dans les Halles, Châtelet, île de la Cité, Saint Germain l’Auxerrois (Palais royal). Les gens pauvres sont dans les faubourgs.

Métiers qui enrichissent. Bouchers riches, mais enrichissement. Toucher le sang est mal vu. Pour Périgueux, Mme Higounet-Nadal. Récupération des listes d’impôts de 1320 à 1500. Richesse de Bordeaux. Ruine progressive du commerce par les impôts répétitifs. Ruine démographique. Périgueux, 2 mille villes. Prise économique. Dépeuplement. Baisses, reprises.

Dans les campagnes, mêmes analyses économiques. Les pouillés. Ce sont les impôts payés à l’Eglise. Les archevêques. On possède des chiffres. Démographie de chaque paroisse. Période de crise. Diminution de la population. La dîme rapporte moins. Moins de baptêmes. L’autel rapporte de moins en moins. Par des moyens détournés, avis démographique et économique. Guy Bois, dans les années 1520, diminution fulgurante de la population en Normandie.

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