Ulysses Saloff-Coste

Accueil du site > 04. History > Licence d’Histoire > Institut Catholique de Paris L2 S4 > Epistémologie > Science et histoire

Science et histoire

vendredi 10 mars 2006, par Ulysses Saloff-Coste


histoire culturelle. [Binockle ?], Histoire des intellectuels. L’histoire se déploie dans un registre d’écriture littéraire. Période romantique. Vulgarisation. Jean-Alain Decaux. Cette histoire là est encore la même que celle de Voltaire, Montesquieu, abbés, etc.

Elle passe directement à la synthèse historique. Histoire du peuple, de la nation. Thèmes d’appui. Histoire produite par des historiens libres. Les historiens savants n’existent pas encore ; ce sont des enseignants. Soit des historiens qui auront fait des études à Paris, en province. L’histoire savante vient après la grande histoire littéraire. Historiens qui appartiennent des milieux savants. Publication dans des revues (revue des deux mondes). Etre affilié à une société savante. Ce n’est que progressivement que les sociétés savantes sont rattachés à l’Etat.

Le comité des travaux historique. La société d’histoire de France. Organisme créé par François Bizot. Pour fonction, subventionner les sociétés savantes qui s’occupent d’histoire. Selon le profil des historiens. Le modèle : existence libérale au sens politique. Emanation de la société civile.

Aristocrates conservateurs, comme ils se définissent eux mêmes. Jusqu’aux années 1860. L’autre partie est les plébéiens. Histoire au service du peuple souverain. Champ de bataille intellectuel. Sociétés savantes. Configuration d’existence libérale de l’histoire. L’épistémologie sert la vie du passé. Epistémologie de la synthèse historique, de l’interprétation des grandes cités, des grands gestes héroïques ou des grands monuments. « Histoire monumentale » de Nietzsche. Histoire “vitaliste”, ce que N. désigne comme histoire. Ce sont des historiens qui cherchent à rétablir l’individualité d’une forme historique. Individualités parvenues à leur apogée. Textes liés à cette histoire.

Au XIXe s, séparation entre l’histoire science et celle art. Art de vivre. Manière de voir la vie. Magnifier la dimension culturelle. Formes historiques. Essai “Clio”, Péguy, années 1910. Contre les savants coincés sur leur feuille. Histoire, synthèse du monde vivant.

Ce qui met l’histoire dans un domaine plus large, considérer l’histoire comme une recherche. Ce n’est pas l’histoire art d’un côté et l’histoire science de l’autre. Assise qui considère l’histoire d’une certaine manière. Autre assise scientifique plus critique. Considérer l’histoire comme une recherche. Ce n’est pas une déchirure. C’est une double assise. Fustigation des ‘historiens fourmis’, selon Marrou, lui même historien scientifique.

Traversée de l’histoire scientifique. Méthodes. Il passe par l’enseignement de l’histoire. Développement culturel. Effet polémique indéniable entre hommes libres et fonctionnaires.

Rupture intellectuelle, idéologique. Rupture sociologique. S’il appartient à l’université française après les années 1980, histoire fonctionnelle. Pas de critère véritablement épistémologique. Points d’appui qui donnent la trame de l’évolution politique de l’histoire. Au 32 point, détails sur la construction de l’histoire en épistémologie. Développement de l’historisme. Edifice arrive au XVIIIe s. Période des Lumières.

Appui épistémologique

Avoir des éléments concrets. Accise professionnelle, scientificité de l’histoire. Cas français dans ses spécificités. La querelle des deux France. Histoire de l’histoire des facultés. Tentative de réforme de la loi de laïcité.

Histoire est un enjeu politique partisan. Eclosion des universités catholiques en France. L’Etat développe son université. Enjeu. Centralisme de l’Etat français. Création de l’université se met au service de l’Ecole Normal Supérieure. Instruire les petits français de France et de Navarre.

Professeurs enseignent des matières, dont l’histoire. Au premier plan, philosophie, littérature, mathématique, etc. En 1808, premier décret. L’université place des autodidactes qui n’ont pas eu de maîtres sur le sujet. François Guizot (1787 - 1874), “Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps”. Michelet (1798 - 1874), Ces derniers se forment eux même. 26 pages pour la thèse de Michelet.

57 postes d’enseignement de l’histoire en Sorbonne. Récompenses par des postes de maître de conférence. Centralisme de l’université de Paris. Universités mineures. Chiffre qui date de 1900, où on compte mille étudiants en histoires à Paris. Mille en province. Dans les années 1980-1999, total de thèses. 1/3 des thèses est soutenu en histoire. Entreprise de conquête de l’histoire. Discipline maîtresse. Conquête du territoire des disciplines. Sections philologiques et religieuses. Edifice agrégation, inscription en thèse, carrière à l’université, se met en place à partir des années 1980.

La première revue scientifique date de 1970. Revue scientifique. Publication d’articles pour les grands historiens. En 1889, réforme de la licence universitaire, avant le LMD. Licence de lettre, de philosophie, d’histoire. Avant l’histoire n’existait pas dans les humanités. S’il n’y avait pas ces édifices, pas d’histoire savante. Enseignement de l’histoire, pas encore travail de recherche, mais de “scientification” de l’histoire.

“Introduction aux études historiques”, Langlois, Seignobos, 1898. Apparition de la méthodologie. On devenait un historien avec cet ouvrage. Les concepts méthodologiques forment la personne. Contenu du livre. La première partie se consacre à l’analyse. La deuxième minore la synthèse historique. C’est à cause de l’arrière plan. Histoire de synthèse “possible” pour les historiens reconnus. Sinon, la personne est vue comme un littérateur.

Ajout des fiches. Archives nationales. Piles de cartons entassés. Récupérer les titres de nobilité pour les faire disparaître. Sinon, possibilité de défendre sa terre. Récupération iconoclaste des archives au main de la province. Conquérir le territoire pour former la Nation. Archives royales. Personnages sont conscients du risque, et entreposent.

Un historien au début du XIXe s. fouille, mais pas d’ordre du document. Notes permettent de reconstituer une période historique qui sert de synthèse. Systématisation de la démarche. La rendre positive. Placer les renseignements sur les fiches. Dire d’où viennent les documents, sous forme de fiche classée. Pouvoir contrôler. La méthodologie est le nerf de l’histoire.

Le résultat est une hypothèse. Possibilité qu’une personne apporte d’autres éléments. L’appui systématique déploie l’histoire dans différents domaines. Détermination périodique : h. antique, médiévale, moderne, contemporaine. On se spécialise ; on travaille sur des périodes. Donne de l’histoire science. Fin de l’histoire universelle ? Non, le problème se pose autrement.

Niveau méthodologique où se forme le métier d’historien. Ne pas regarder que l’histoire française, dominante. Conception empirique de l’histoire. On est historien que si on passe par les fiches, qui sont passées par les sources. Assise empirique et pragmatique. Histoire est une pratique, une assise sociale. Jeu de légitimisation par les historiens.

La source écrite est l’appui. Les manuels utilisent la géographie, dans un premier temps, archéologie, philologie. Grande discipline complétant l’histoire. La philologie se déploie avec un système de catalogage. Termes inventés aux XIXe s. Déploiement de l’histoire. Ca dit un savoir historique. Le savoir historique est en rapport avec les sources. En prise directe avec les matériaux de l’histoire. Question plus épistémologiques. Connaissance des faits.

Faut-il reconstituer que des faits ? Faut-il connaître l’histoire d’une science et à quel point ? Subtilités. La géographie se déploie et invité l’histoire à changer de méthode. Développement d’un territoire circonscrit. Les sciences sociales donne un grand coup de pied. Elles créent leur propre source par l’observation. Marc Bloch, “Apologie pour l’histoire ou Métier d’historien”. Résistant à Strasbourg. Manuscrit quasiment terminé. Fusillé par les Allemands.

Source écrite permettrait d’écrire l’histoire, exclusivement. Revenir à l’historisme. Distinction entre les différentes positions épistémologiques des historiens qui pourtant travaillent avec des fiches. Distinction plus générale. Le problème de ces historiens est de savoir comment ils sont en prise avec la réalité historique. Pomian, Krzysztof, “Sur l’histoire”. Directeur honoraire partout. “L’ordre du temps”, 1984. Page 85-86, article où il étudie l’Antiquité, le Moyen Age, la période moderne (Renaissance), celle moderniste. La démarche de connaissance change. Histoire de ce qui a eu lieu. Il y a bien un lien.

Mythe de la caverne. Idéal de la connaissance. Traversée des époques. Observation en microscope. Mais, l’histoire est obligée de faire crédit à des sources, traces lointaines. Pensée d’Augustin, comme assise de la foi. Querelles entre Voltaire et Bossuet. Fondement. Croire les sources. Faire la critique des sources. Age du manuscrit. Quand on arrive sur la couche la plus ancienne, on ne peut que croire. La visée réaliste n’est pas détachable de l’histoire. « tout discours sur l’histoire, doit lui-même être un discours historique ». Théorie forcement historique. L’historisme, concept construit au XIXe, XXe, etc.

Répondre à cet article


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette