Ulysses Saloff-Coste

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Ville et patrimoine

vendredi 24 mars 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Réécriture de l’espace. Donner de l’attractivité à des régions en perte de vitesse. Espace et société, évolution diachronique. Thème de la ville

Démarche de géographe. Démarche permet d’avoir une approche multi-scalaire, à différentes échelles. On ne peut pas penser le local, sans observer le mondial. Les enseignes peuvent être mondiales. C’est la démarche du géographe. Spatialiser les données. Il faut donner des exemples. Importance du terrain.

Approche diachronique. Chronos, temps. La diachronie est une succession de synchronies. Le thème de la ville donne du sens au module. Il y a une succession de phases qui permettent de révéler la ville. La synchronie - diachronie. La synchronie, dans le même temps. La ville est partout. On parle de défi de l’urbanisation. Réflexion sur la ville. Le défi de l’urbanisation.

Le défi de l’urbanisation. En l’an 2000, la moitié de l’humanité réside dans les villes. En 2030, la population urbaine représentera le double de la population rurale. De véritables changements constituent des défis pour les hommes et les politiques.

C’est le monde entier qui est concerné. 36 mégalopoles compteront plus de 8 millions d’h. Cela posera des problèmes. 2 en Afrique. 22 en Asie. 3 en Europe. 2 en Amérique du Nord.

Il y a Lagos au Nigeria. Pays arabes : Le Caire. Asie : Tokyo et Bombay. Décalage Nord - Sud. Il y a Daka au Bangladesh. Il y a Caracshi au Pakistan. Chang Haï. Manille aux Philippines. Istanbul en Turquie. Sao Paulo. Lima au Pérou. Mexico. Argentine : Buono Ser. USA : New York et Los Angeles.

Le monde est dominé par la ville. On parle d’explosion urbaine. Parler d’explosion urbaine masque la réalité d’une décrue. Selon les démographes, le taux de croissance devrait s’essoufler partout. Si on raisonne sur 2030, c’est possible. [Prévisions changent tous les jours...]. Entre 2005 et 2010, les taux de croissance devraient être de 3,2% en Afrique. 2,59% en Asie. 1,58% en Amérique latine. 1,06% en USA. Ce sont des tendances. CE sont des projections. On a besoin de prendre en compte les tendances et projections. Il faut les prendre avec prudence. Il s’agit de projections pour donner un point de départ raisonnable pour les défis de l’organisation du XXe s.

Il y a quatre défis pour les villes. La situation est confirmée par des chiffres.
  la mondialisation de l’économie
  la ségrégation socio-spatiale. Discontinuité. Les banlieues qui brûlent. Hervé Baillon, spécialiste de la banlieue.
  L’urbanité
  Une gouvernance urbaine démocratique à inventer.

Aujourd’hui, la mondialisation de l’économie nourrit la dynamique urbaine et la mondialisation. Nous pensons la ville au regard de la mondialisation. La mondialisation nourrit la métropolisation. Aucun continent n’y échappe.

Cela ne signifie pas que partout, il y a du dynamisme économique. Lagos au Nigeria. Bamako au Maly. Il peut y avoir croissance démographique, malgré l’atonie de l’économie.

Par rapport au postulat, le territoire est important. Comment les initiatives locales pourront-elles favoriser l’échéance des villes ? Comment bénéficier de la mondialisation ? il y a une lecture de la mondialisation dans les villes. Comment capter la mondialisation et non pas « être mangé » ? Comment peut-on réagir ?

Comment enrayer les processus de ségrégation ? Ils sont très visibles aux Etats-Unis, en Afrique, en Amérique Latine. Des travaux ont été menés et parlent de « gate community ». Ils sont accompagnés d’effets dévastateurs. Il n’y a pas d’espace égalitaire d’après ce raisonnement.

C’est à mettre en relation avec les phénomènes de l’actualité. Partout, la ville “mange” la campagne. Il y a le rythme de l’urbanisation. Il y a évolution du mode de vie. On est en « zapping » géographique. Le modèle d’urbanité est remis en cause.

Comment domestiquer la croissance ? Comment domestiquer l’explosion de la mobilité ? La question des transports, des nouvelles technologies. Il faut un développement durable des villes.

On ne peut parler la ville sans la replacer dans le contexte de la mondialisation. La mondialisation est aussi un concept omniprésent. C’est le « grand vent ». Il y a la question de la durabilité. Tout le monde utilise le terme de « durable » : marketing, urbanisme, etc.

Peut-on donc parler de ville durable et comment ? Croiser espace et temps, de manière synchronique ou diachronique.

Les espaces sont banalisés. Articuler le local avec le mondiale. Comment articuler espace et temps. La notion de « durable » :
  Economie
  Société - Culture
  Environnement - Espace

C’est parti en 1992, Johannesburg. Le somment de Copenhague en 1995. Les hommes sont en pris en compte dans la ville. Le somment a validé l’approche des trois piliers. Pour certains, la culture est incluse dans la société.

On continue à construire le développement durable. On y intègre la dimension urbaine. On situe le bien-être de l’Homme au centre. Le territoire est un espace occupé, mais aussi approprié. On ne fait plus seulement du descriptif.

L’économie traduit la recherche par le durable. On est dans un espace de croissance.

Pour le social, le développement durable doit partir des besoins humains. Il devrait y avoir équité sociale. Il y a des fractures possibles. On prône la durabilité face à la ségrégation. Le développement durable doit répondre à l’équité sociale. L’environnement. Pour un développement durable, préserver l’environnement. Le tout serait pour les générations futures.

Les trois piliers sont sur le même plan. Aucun n’est plus important que l’autre. Chaque commune, chaque lieu, tente de s’approprier l’approche pour le développement durable. La ville est projetée au regard de la thématique. Comment la ville peut-elle traverser le temps ? Comment donner du sens à la lecture de la ville à travers le temps ? Travailler sur le sens du contenu de la ville.

Cela renvoie la réflexion sur les indicateurs du développement durable pour la construction de la ville. Comment les bâtiments sont-ils construits ? Il y a des lois. On ne peut pas faire ce que l’on veut. Il y a les techniques de construction. Le fait de parler de durabilité renvoie aux indicateurs de développement durable. Cela est pris en compte par le CRISP : « Contruction and city related subsantinable indicator ». On se pose des questions sur le développement durable et l’avenir des constructions. Quels sont les indicateurs ? Que faut-il garder ou qu’est-ce qui faut détruire ? @

La ville nous met en présence de paradoxes : ancien - nouveau. Nouvelles fonctions - friches. Bruno Fortier écrit « l’amour des villes ». Il a un positionnement : on peut se contenter de vivre la ville. On peut se contenter de vivre la ville sans comprendre que la ville se développe, se reconstruit, parfois disparaît. Il insiste sur le fait qu’il faut raconter la ville, l’histoire de la ville. Il faut raconter « l’histoire des villes ». Les agglomérations, métropoles ne se sont pas construits avec des plans, mais aussi par le temps et l’histoire des hommes qui y vivent. Nous pourrions être à ce stade.

La ville est l’endroit où les hommes vivent. « L’amour des villes ». Il y a une complexité entre l’homme et son espace. Comment s’exprime l’approche ? Concentration. Patrimoine. On a un « vent du large » avec la mondialisation. Le « vent du large » est absorbé. Tout devrait être durable. Tout doit se décliner sur un plan local. C’est l’histoire des Humains qui vivent dans un lieu. C’est l’approche du patrimoine. Le patrimoine interroge la ville. Réflexion sur la patrimonialisation. Il y a la question de la gestion du patrimoine.

Articuler l’ancien - nouveau. Que faut-il garder, supprimer ? il y a la conservation du monument : marqueurs de l’histoire et de l’espace à un temps donné. La vraie question est « Comment patrimonialiser sans figer, muséifier ? ». Mettre sous cloche, c’est facile ; il y a l’UNESCO. Pour que ça traverse le temps, trouvons de nouvelles fonctions, réécrire l’espace. Nous sommes au cœur de la ville.

Le patrimoine apporte une reconnaissance, une labellisation. La ville est mise en image par la communication. Nous parlerons de Paris. Comment dépasser l’image figée ? Qu’est-ce que c’est patrimonialiser ? Regarder les cartes postales. La Tour Eiffel. La monumentalité est mise en spectacle. C’est un vrai problème. Il y a le tourisme.

Pourquoi vient-on ? On vient voir les monuments. Capter de nouvelles clientèles. On préfère aller à Londres, ou à Berlin. Comment conserver des images figées, tout en les évoluant ? Dynamiser l’encrage dans le temps. [Amnéville ?] a choisi de vivre au travers de l’activité thermale. Reconvertir les populations. Ce n’est pas simple. Il y a des problématiques derrière.

La question de durabilité. Cela passe par le patrimoine. Le patrimoine nous renvoie à une prise de conscience de sauver des vestiges architecturaux de la disparition. Cette nécessité est l’aboutissement d’un long processus de mûrissement individuel et collectif. La prise de conscience accompagne l’émergence de la notion de patrimoine au sein des théories, des approches, des méthodes utilisées dans les gestions.

En terme de développement local, cela traduit des lacunes dans les politiques de mise en valeur, dans les interventions de sauvegarde. Réfléchir sur le patrimoine, sur les interrogations de patrimonialisation. C’est réfléchir sur les biens communs. Nous sommes dans l’approche sociétale en terme de logique. En terme, d’enjeux identitaires. Cela se traduit en images. Le second niveau de réflexion est lié aux modes et pratiques de gestion du patrimoine. Comment ça se passe ? La ville est formée de quartiers. La question du patrimoine urbain.

Il y a la question de la dialectique ancien - moderne. Comment continuer le passé sous des formes nouvelles ? Nous sommes dans le durable. Comment sauvegarder l’héritage, sans figer la créativité ? La ville est source de créativité.

Il y a le défi de rénovation urbaine. C’est l’approche qui permet de contribuer au concept de « ville durable ». Construire la notion de ville durable dans la mesure où la durabilité suppose la continuité. La continuité concerne les morphologies de la ville. Il y a la capacité d’intégrer les tissus urbains dans la ville d’aujourd’hui.

Créer un milieu urbain à échelle humaine. Répondre aux besoins des sociétés actuelles tout en s’inspirant. Dialectique ancien - nouveau. « Que faut-il conserver et comment ? ». Tout conserver mène à l’inertie. Il y a des choix à faire. « Comment patrimonialiser sans pétrifier ? ». Comment intégrer l’ancien dans le neuf ? Exemple du palais du Louvre - Pyramide.

Comment moderniser les tissus anciens en les adaptant aux exigences de la vie moderne ? Tout cela sans détruire l’essence. L’origine serait un art ; [point de vue des historiens...]. Principes constructifs. Importance des monuments. Les monuments sont les marqueurs d’un temps, d’une époque. Comment permettre aux architectes de marquer leur temps, leur siècle, sans défigurer le lieu ?

Est-ce que l’aménageur est le décideur ? Le décideur est souvent l’homme politique. Pourquoi le Futuroscope est-il à Poitiers ? Pour le « Vulcania », influence de Giscard.

Les villes se présentent comme des points forts dans l’organisation territoriale ? Les villes entretiennent entre elles des relations de concurrence, de complémentarité. Les villes s’organisent en réseau. Les pistes de réflexion peut être débroussaillées. Qu’est ce qu’une ville ? A partir de combien d’habitants, est-ce une ville ? On vend des villes. Il y a l’histoire des villes. Les identités sont dans le vaste débat de la mémoire. Un monde de ville. Le monde entier est concerné.

Les villes et l’attractivité.

Réflexion sur le tissu urbain. Réfléchir sur l’espace de la ville. Il y a la réflexion sur les fonctions de la ville. On pourrait décliner d’autre thèmes de réflexion. La ville est un espace à risque. Sujet du CAPES « Risques et territoires urbains en France ». La question de l’aménagement des villes.

Il y a aussi le sujet « relation entre villes - campagnes ». Il y a aussi la crise des villes. Il y a les rythmes urbains : nouveaux rythmes et équipements.

Etymologie du mot « ville ». Latin « villa ». C’était un établissement rural qui était en autarcie. Il constitue le noyau des villes médiévales. Il y a des maisons qui sont proches. Très vite, cela renvoie à l’idée d’agglomération. Binôme, ville campagne. Progressivement, il y a le territoire de l’agglomération.

Présentation de l’ « urbs » des Romains. Il y a un territoire physique dit urbain par opposition au rural. Il y a la « civitas », communauté des citoyens. Ils sont en civilité et urbanité. Ce sont des caractéristiques qui représentent le vivre ensemble, en ville. Si on reprend les origines. On en retient que les villes ont une forme spatiale. Il y a des plans. C’est aussi un objet social.

Le lieu peut se qualifier. Il se distingue par son patrimoine. L’adjectif urbain est une invention récente. L’utilisation de « urbain » renvoie à la ville. C’est ce qui s’y attache régulièrement. Il y a une réflexion sur l’urbanisme. L’urbanisme est l’art de création ou d’aménagement des villes. Tout cela est récent. Le substantif « urbain » date de 1950 - 2000.

De nombreux mots sont construits : conurbation. Question de l’urbain. L’urbain est-il générateur d’une réinvention de la ville ? Cela nous amène à penser différemment la ville. La ville dans le monde, en Europe et en France, la croissance urbaine a été continue.

Il y a l’ouvrage de référence. C’est la lecture de « ville, forme et temps ». « Lieux de mémoire », Pierre Nora. Roncayolo. Il y a quelques points clefs. On peut citer « l’histoire de la France urbaine », Georges Duby.

L’histoire des villes est marquée par
  croissance urbaine continue
  spécialisation des espaces
  mise en place de réseaux urbains

La cité antique. Une cité grecque comme Phocée ; fondée au VIe s. av. Romaine : Nîmes. Les cités antiques se développent dans la France du Sud. Foyers de peuplement. C’est le centre de la « civitas ». C’est un territoire de la tribu celte. La ville médiévale repose sur le substrat urbain. Les invasions du peuple du haut Moyen Age modifient les lieux.

A partir du XIe s, de nouveaux centres se développent. La vitalité des villes n’efface pas les anciens centres. Entre le XVIe et le XIXe s, il y a croissance urbaine. Ce sont les villes traditionnelles : Paris et Londres. Elle profite aussi aux ville ‘récentes’ : Rochefort ou Cherbourg. Les fonctions urbaines se précisent. Elles sont militaires : Montmédy. Politiques : Paris. Tendance économique : Bordeaux. Administrative : Rouen.

D’un point de vue chronologique, il y a la poussée urbaine de l’ère industrielle. La première révolution industrielle entraîne une forte croissance. Des petites villes se transforment en métropoles. Exode rural. Exploitation industrielle. Le phénomène urbain devient un fait de civilisation.

Il en résulte aujourd’hui une lecture de la ville comme un véritable système. « Approche systémique » des économistes. Le système défini par les géographes. Les ères d’influence. Application d’un phénomène - quantifier, dans l’espace. Dire que tout est durable, c’est entrer dans le système. Ne pas dire que tout doit être système. On finit par banaliser les choses. Quand il y a défaillance d’un élément, le système peut être remis en cause.

La ville minière n’existe plus à un moment. Ce n’est pas la mort de l’usine, mais la mort de la ville. La ville minière avait entraîné l’apparition de cités ouvrières. Marqueurs historiques. La ville renvoie aux conditions spatiales.

  Le site et une situation donnée. C’est Paris au bord de la Seine. Londres - Tamise. Les sites défensifs. Les sites définis selon la situation donnée.
  La ville est un creuset culturel. C’est un lieu de passé. Il y a un patrimoine, un urbanisme.
  La ville se met en images. Les images peuvent être répulsives. C’est regarder aussi les habitants, les densités. Construction à la verticale. Depuis 3 semaines, il y a des hebdomadaires qui sortent sur « le prix de l’habitat ». C’est un véritable problème. Les quartiers sont articulés.
  Il y a l’intérieur - extérieur.
  Espace structuré. Mardi, paralysation générale
  C’est une ville d’échange. Europe - pays. Quelles sont les villes qui sont les poumons économiques, dans l’Europe ?
  La ville est un espace de pouvoir - création - transmission. Le patrimoine a son rôle à jouer.
  La ville est un espace polarisé. Elle mange la campagne.
  Multiplication des fonctions : sport, culture, santé.
  La ville est des images plus négatives : pollution - paupérisation - exclusion - conflits. C’est une réalité.

Le patrimoine est une manière de penser la ville.

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