Ulysses Saloff-Coste

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Types d’espace et plans de ville

mardi 4 avril 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Types d’espace et plans de ville

1/ Hypercentre
2/ Centre ville
3/ Proche banlieue
4/ Grande banlieue

L’espace 1 est l’hypercentre. C’est le noyau à partir duquel se construit la ville.. L’hypercentre est en général le centre historique pour une ville historique. Quand ce n’est pas une ville historique, l’hypercentre est le centre administratif, du ‘business’, par exemple pour New-York.

C’est la partie la plus concentrée en terme de personnes circulant. Sur le plan spatial, c’est la partie avec une faible superficie par rapport à la superficie. On pourrait prendre Montparnasse - Invalide comme hypercentre possible.

Le niveau 2 est le « péricentre », autour de l’hypercentre. C’est la ville au sens général. Le centre ville est en liaison directe avec le centre. Paris intramuros contient l’hypercentre et le péricentre.

La reconnaissance du 1 et 2 se voit dans l’architecture urbaine. La densité reste forte. Les fonctions du centre ville sont pour le commerce, l’éducation. Entre l’hypercentre et le centre ville, on retrouve des fonctions semblables.

Quand on passe au n°3, c’est la banlieue. La proche banlieue présente un desserrement du tissu urbain. L’habitat peut se transformer. Il est plus récent. Il y a un mélange de l’habitat élevé, que bas. La banlieue est plus hétéroclite que le centre. Mais, la proche banlieue n’est que l’extension de la ville. En fait, ce sont les commune qui touchent le centre ville. Il y a une continuité urbaine entre le 1 - 2 - 3.

Des axes routiers sont développés. Dans la proche banlieue, on a des système circulaires ; périphérique. Il y a un axe rayonnant convergeant vers le centre pour le 1 - 2. Il peut y avoir des industries.

Pour le 4, proche banlieue. Ce sont des espaces urbains que l’on atteint par des transports ou axes routiers qui marquent la discontinuité avec les précédents ensembles. Il y pour la région parisienne : Cergy Pontoise, Ivry.

Entre le 3 et le 4, on peut trouver des espaces intermédiaires comme des forêts. Souvent le n°4 est un déversement du trop plein urbain de l’agglomération. Ce sont souvent des gens qui s’installent ailleurs.

Dans la grande banlieue, quand on compare une ville dite développée - a et celle dite pauvre - b. Pour la ville a, les gens partent vers le 4 ; c’est centrifuge - a. Pour le b, ce sont les gens pauvres qui arrivent en grande banlieue, qui ne peuvent vivre dans la ville. C’est centripète - b. Si on regarde les réseaux de transport publique, les rayons partent du centre pour aller vers la périphérie. Pour le b, il y a pratiquement pas de moyen d’accès à partir de la banlieue. Il n’y a pas toujours de réseau de communication logique.

Ce sont les dynamiques et les réseaux de transport qui révèlent les différences de société. Dans l’analyse thématique, ce sont les infrastructures et la géographie des dynamiques de mouvement, qui nous renseignent sur la société.

Dans l’analyse diachronique, on fait appel à l’histoire. Avec la géographie thématique, on privilégie les moyens de transports, les dynamiques et on est dans le “présent” 2006.

Une ville de 2000 habitants est dans la partie 1. Pour aller du 1 à 4, il faut une grande ville. Le schémas avec les parties 1 à 4 présente un modèle d’évolution.

Dans les pays dits développés, l’hypercentre est de plus en plus fonctionnel et de moins en moins résidentiel. Les résidents du quartier latin sont peu nombreux. L’hypercentre est fonctionnel : commerce, administration, etc. Il y a une perte de résidents dans la partie 1 et 2. Paris intramuro a perdu 1 million d’habitants entre 1970 - 2000. Le maximum a atteint 3 millions autour de 1970. En 2000, plus que 2 millions d’h. C’est le prix de l’immobilier.

Dans Paris le jour, on “explose”. Mais, les personnes rentrent chez eux le soir. C’est un phénomène qui a lieu à Londres, Paris, Turin.

Il y a aussi les plans de ville. Comment les espaces se distribuent.

BANGKOK - Thaïland

Pour Bangkok, le plan est linéaire. C’est une image satellitaire. La ville est au bord du golfe de Thaïlande, pas loin de la mer de Chine. La ville se développe près du bord de mer. Là, c’est un plan linéaire. La ville s’est développé selon un plan Nord - Sud. Ici, c’est un linéaire côtier. Le premier facteur est le site naturel qui a une influence directe sur la ville. Le 2ème facteur est les activités de la ville. Le plan de la ville dépend des fonctions. Cela peut dépendre de la culture, de la religion. Le site naturel impose. Bangkok est sur un front d’eau. Au départ, il y a un plan linéaire. Mais, une fois que le front d’eau est rempli. La ville se développe vers l’arrière. Il y a une ligne droite suivant la côte et un développement interne perpendiculaire. Mais, Bangkok n’est pas une ville portière. Il y a 3 rivières qui apportent une jonction entre la pêche, l’activité agricole. Les gens vivaient sur les rivières avec des cases à pilotis. La société s’est développé avec la présence de pêcheurs, de bouddhistes.

MEXICO - Mexique

Pour Mexico, les axes sont perpendiculaires. Au centre, c’est la place principale, [San Major ?]. Mexico est une ville européenne par son hypercentre historique. Et il y a des maisons basses qui rappellent l’Espagne. A l’horizon, Mexico accueille des ‘buildings’ à l’extérieur. Le plan de Mexico de la réplique au XVIe s. du plan de Madrid. Madrid, à part les banlieues, a des axes perpendiculaires. Quand Madrid a été choisi comme capitale, c’était après la création de Mexico. Madrid est une volonté de Charles Quint et de Philippe II. C’est une sorte de Brazilia avant l’heure. C’est une manière de montrer l’unité du pays. Madrid est une capitale isolée. Barcelone est excentré dans le pays, mais domine sur le plan économique.

Le Grand Mexico est un district. Mexico est une sorte d’Etat qui englobe 40 millions d’h. Ce n’est pas comparable avec un espace urbain limité.

BERLIN - Allemagne

Pour Berlin, la photo est prise vers 1995 avant les travaux. Nous voyons l’ancien hypercentre. Berlin est une ville reconstruite. Le Berlin d’autrefois est comme Paris. Berlin avait l’hypercentre, le centre ville, la banlieue, etc. Le site naturel de Berlin est une plaine ou un bassin sédimentaire. Berlin s’est développée autour d’un hypercentre historique, la port de [Brambourg ?], le château impérial. Mais, Berlin a été détruite au cours de la seconde guerre mondiale. Avant, il y a avait un centre commercial avec le parlement allemand. Il y a avait la grande place : la place de Potsdam. Berlin est étrange parce que les points de repère sont mélangés. Il y a avait « l’avenue des Tilleuls », équivalent des Champs Elysées.

L’hypercentre de Berlin est l’inverse des villes historiques. L’hypercentre est la fonction commerciale. A Berlin contrairement à Paris, Londres, Berlin a été une ville d’habitat très bas. La nouveauté est que le centre devient une sorte d’habitat atypique. Le centre de Berlin devient un centre d’affaire. Berlin était étendu. C’était un ensemble de villages.

Berlin est composée de 3 millions d’h. Contrairement à Paris, les limites administratives de Berlin englobent la banlieue. C’est comme si la banlieue parisienne faisait partie de Paris intra muros. Si on prend les limites de Berlin, on a un équivalent de 8 millions d’h. pour Paris et sa banlieue proche. La RATP est un réseau de l’agglomération. Le rassemblement des banlieues est nécessaire en France. Il y a une surabondance de fonctionnaires. Il y a plus de fonctionnaires des impôts que pour les Etats-Unis (source ?).

Il n’y a pas de “grande banlieue” pour Berlin. Avec la disparition de l’Union soviétique en 1989, Berlin retrouve son unité géographique et administrative. La place est vide. Les bâtiments à droite sont proches du « rideau de fer ». La séparation de Berlin n’était pas qu’apparente. La municipalité tente de prendre des vestiges du mur pour les conserver. A l’époque, des gens tentaient de passer, avec tous les risques encourus.

DUBLIN - Irlande

Pour Dublin, la ville est proche de la mer. Il a fallu créer un canal orienté vers l’Est. Il y a un port mixte. C’est une grande agglomération. C’est un plan circulaire. Ou on a un plan avec des axes orthogonaux ou radioconcentrique (en cercles). Il y a bien chaque ensemble de la ville : hypercentre, centre ville, banlieue, etc. Les espaces verts sont conservés. La république d’Irlande est fondée à la fin de la seconde guerre mondiale.

Dans l’urbanisme anglais, il n’y a pas de grands axes. L’urbanisme à la Française tente de montrer du prestige avec les grandes places. Les Anglais n’ont pas le système de grand axe continu. Les Anglais présentent des axes circulaires. Dans le centre ville, il n’y a jamais des axes en perspective. Le château de Versailles met en avant la perspective.

Dans Dublin, la perspective n’est pas aussi présente. Haussmann a repris la perspective tant appréciée par les architectes du XVIIe s. en France.

VENEZIA - Italia

Pour Venezia, les conditions naturelles sont primordiales pour la construction de la ville et son plan. Venise est constituée de plusieurs villes. La cité de Venise est composée de grandes villes. Le bras de mer sépare les deux rives. Nous sommes proches de la mer adriatique. C’est la lagune parce que c’est peu profond. Il a fallu faire avec. Pourquoi des gens s’acharnent-ils à construire sur des sols instables. La position géographique renforce l’influence de Venezia.

Venezia est un carrefour marchand entre l’Europe et le proche Orient. A l’époque de la navigation de petits navires, les gens font de la navigation côtière. Venise a une position de carrefour. C’est un relais. Les Vénitiens sont devenus des marchands et ils deviennent les intermédiaires entre les gens du Nord et ceux de la méditerranée. Les marchands de Venise sont des intermédiaires, banquiers, mais ce ne sont pas des producteurs. Au moment des croisades, les Vénitiens peuvent payer les croisades.

L’autre atout est que Venezia est aussi un centre défensif. Les Vénitiens peuvent se replier sur les îles. Les Vénitiens sont habiles. Les Vénitiens forment une flotte de guerre. La défense de son commerce, passe par l’existence d’une flotte de guerre. Constantinople est même pillée pour l’Eglise de San Marco. La valeur du site géographique dépend de l’époque. Hong Kong est une sorte de Venise du XXIe s. Venise ne peut pas abriter plus de 100 mille h. Venezia est une ville musée.

Les Vénitiens ont installé les centres industriels en dehors. En une journée, il y a autant d’habitants que de touristes. Mais, il y a d’autre lagunes avec des artisanats. En 2006, des digues sont construites afin de construire des remparts face aux marées. C’est le patrimoine mondial qui paie les travaux.

BREST - France

Pour Brest, il y a deux plans. Il y a une partie reconstruite. La partie blanche est la partie bombardée pendant la guerre. Mais, le vieux Brest est partiel. C’était la banlieue. Le centre ville a disparu. On a construit un plan quadrangulaire après la guerre mondiale. Il rappelle plan colonial. C’est une manière de privilégier les activités et les fonctions. On pense d’abord aux fonctions. On construit une ville fonctionnelle avec peut être une nouvelle fonction.

La ville est aussi pour l’automobile. En même temps, il y a l’idée d’un habitat collectif. Il y a deux grandes avenues pour circuler. C’est typique des plans de la reconstruction, mais aussi des sociétés de la consommation. Idée idéologique qu’il faut des habitats individuelles dans la banlieue.

Brest a un arsenal. Aujourd’hui, Brest cherche d’autres fonctions. Brest joue un rôle scientifique avec l’ « océanopolis ».

Il y a soit des plans radioconcentriques, soit quadrangulaires, soit en escargots (Venezia), soit composites.

Il y a le cas de « Manhattan » à New York. Le plan est quadrangulaire ; ville coloniale. Le site est une plaine. La particularité de New York est que c’est un centre avec un habitat en hauteur. On construit de toute pièce. La ville américaine met en avant la fonction commerciale, le ‘business’. Le New York moderne est le XIXe s. NYC est le symbole de la société du béton et de l’acier. Au XIXe s., c’était un défi technologique, ayant erçu une fonction commerciale. Les plans varient peu.

L’habitat varie selon le moment. L’habitat est le paysage urbain, c’est le reflet des sociétés. Quand on se promène, on découvre un genre de société. Quelque soient les villes, il y a contradiction : « Est-ce que la ville est un espace fonctionnel, ou espace résidentiel, ou un lieu de vie ? ». La population est de plus en plus urbaine. Dans le reste du monde, il y a 60% de population qui est urbaine. Y a-t-il des politiques urbaines ? Pendant longtemps, la politique urbaine est de suivre un plan de ville. Les politiques urbaines sont plus complexes parce que les villes ont plusieurs fonctions contradictoires.

« Comment peut-on concilier les fonctions urbaines avec la vie des habitants ? »

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