Ulysses Saloff-Coste

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Jonas d’Orléans

lundi 24 avril 2006, par Ulysses Saloff-Coste


Jonas d’Orléans, de insitutione regia, Ed. J. Reviron, Paris 1930, p. 134-135

[Introduction]

I/ Jonas et son œuvre

Les institutions royales. Jonas écrit à Pépin un traité sur le métier de roi. Jonas se place en représentant de l’épiscopat. Il décrit la hiérarchie entre le roi et l’évêque. Il rappelle la place éminente de l’épiscopat.

Jonas et son œuvre s’inscrivent dans une période. Il est originaire de l’Aquitaine. En 818, évêque d’Orléans. Il meurt en 840, 843. Il connaît l’expansion du royaume. L’empire chrétien se forme.

Les évêques sont placés au service de l’Empire. Le règne de Louis le Pieux marque le renversement de la hiérarchie roi - évêque. L’institution royale est rédigée v. 829 - 834 pendant la lutte des fils de Louis le Pieux. L’intérêt du texte est que c’est un “miroir des princes” (anachronique, XIXe s). Le roi peut le consulter. Le miroir définit la royauté et ses rapports avec les autres pouvoirs.

II/ Equilibre des pouvoirs entre le pape et l’empereur

1/

Le pouvoir impérial connu sous Charlemagne n’existe plus. Il y a l’autorité des pontifes et le pouvoir royal. Ils appartiennent à l’ “ecclésia clerica”. La royauté n’est pas un pouvoir absolu, seul un pouvoir confié par le dieu. La royauté est un ministère. L’empereur possède la potestas, l’exercice du pouvoir publique. C’est un pouvoir éphémère. Les évêques possèdent l’auctoritas. Ils doivent être respectés, même s’ils sont mauvais.

Ils sont peu de prérogatives pour le gouvernement du royaume. Ils confèrent au roi l’onction. Ils n’ont pas de pouvoir sur le roi. L’excommunication est un acte social extrême. Le roi défend l’Eglise par les armes. Le roi s’occupe du gouvernement des hommes. Les évêques, les âmes.

Pontife veut dire évêque. Les prêtres sont responsables du roi. Jonas s’appuie sur une lettre : l’empereur gouverne sur le siècle. Le pontife, sur l’Eglise. La cité terrestre est éphémère. Mais, la cité céleste est éternelle. C’est une manière d’éviter les interventions du roi. Le roi est l’auxiliaire des évêques dans ce cas.

2/ Qu’est-ce qu’un grand roi ?

Charlemagne fait ses preuves sur les champs de bataille. Il est plus habitué à manier l’épée que la diplomatie. Louis le Pieux semble faible face à ses enfants. Il y a l’épisode du champ des mensonges. Il est soumis à l’autorité religieuse. Il souhaite la stabilité du royaume. Jonas décrit la justice, l’humilité, la piété. Le roi doit veiller à sa sainteté personnelle.

Un bon roi avec un bon gouvernement assure le ciel à son peuple. Jonas fait référence aux troubles de l’époque. Le roi doit protéger l’Eglise. Il doit protéger les personnes par l’armée. La justice est une des principales vertus royales. Le roi doit déléguer ses pouvoirs à des conseillers justes. Le roi doit protéger son peuple et les faibles. Il doit empêcher les injustices. Un bon roi souhaite le salut de son peuple. Le roi doit faire preuve de miséricorde. Le roi est une sorte de père pour ses sujets.

Pour Isidore de Séville, le roi peut devenir un tyran si c’est un mauvais roi. En les laissant régner, le vice se développe.

Conclusion

Il y a un miroir de la société chrétienne. L’épiscopat est au sommet de l’ “ecclésia”. Le roi doit gouverner avec le conseil des évêques. La société peut profiter d’une bon gouvernement.

Professeur

Placer les références au texte. Comment se termine le texte ? Le texte se termine avec une menace. Trois successeurs de Charles le Chauve sont déposés. Quierzy est difficile à expliquer.

Jonas traverse le règne de Charlemagne. Ce dernier connaît des révoltes. En 829, il y a Lothaire, Louis et Pépin (la personne désignée dans le texte de Jonas). Louis le Pieux place Pépin comme roi d’Aquitaine. En 814, il a 12 ans. Il a besoin de conseillers. En 829, Jonas écrit un traité à Pépin : ‘un bon roi, c’est ça’. Jonas écrit à Pépin d’Aquitaine un traité sur le bon roi. ‘Vous n’êtes pas un bon roi’. La lettre est sèche.

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