Ulysses Saloff-Coste

Accueil du site > 04. History > Licence d’Histoire > Institut Catholique de Paris L1 > L’Empire romain du premier siècle de notre ère > L’ordre équestre au début de l’Empire

L’ordre équestre au début de l’Empire

mardi 30 novembre 2004, par Ulysses Saloff-Coste


Pline l’ancien (23-79) est chevalier. Il devient préfet de la flotte de Misène, près de Naples. Son œuvre littéraire est gigantesque, mais seule son Histoire naturelle nous est parvenue ; c’est l’encyclopédie de l’histoire antique. Trop curieux, il meurt en observant l’éruption du Vésuve, en 79.

A. Les symboles de l’ordre équestre

  1. Les défilés ou transvectio ;
    • Sous la République, les critères pour faire partie de l’ordre sont la richesse, la moralité, l’éclat de la famille, la valeur au combat.
    • Si un citoyen a un capital de 400’000 sesterces et qu’il est inscrit dans la liste des chevaliers, il reçoit un cheval pubblic , à la charge de l’Etat. Par contre si seul le cens est rempli, alors la monture est aux frais du citoyen romain .
    • Auguste rétablit le défilé des chevaliers devant les censeurs, du 15 juillet. Auguste obtient en 19 av, les fonctions de préfet des mœurs pour avoir le pouvoir des censeurs . Tous les chevaliers de moins de 36 ans défilent, soit 5000 ; les autres s’ils le désirent.
    • Le but du rétablissement est politique et patriotique. Auguste veut redonner à la jeunesse des élites une cohésion patriotique . Chaque escadron de chevaliers est dirigé par un fils de sénateur ou sévir . Les petit-fils d’Auguste sont proclamés princes de la jeunesse.
  2. Le port de l’anneau d’or : c’est un signe visible de hiérarchie. Les chevaliers portent aussi : l’ angusticlave (toge pourpre, étroite à l’inverse de la laticlave des sénateurs) et la trabea (manteau court).
    • Tibère précise les conditions du port de l’anneau : un cens équestre de 400 mille sesterces et bénéficier de places réservées au spectacle dans les quatorze premières rangées : la « proédrie ».
    • En 24, une deuxième loi autorise le port avec l’autorisation de l’Empereur pour récompenser les brillantes carrières.

B. Auguste et les chevaliers

  1. La surveillance de la moralité : en tant que censeur , Auguste doit rendre compte de la conduite des chevaliers .
    • Il peut appliquer des sanctions à l’encontre d’abus financiers. Cet activité est interdite aux sénateurs ; seule leur production agricole peut être vendue.
    • En 19 ap, Tibère interdit aux sénateurs et chevaliers des métiers du spectacle, la gladiature et la prostitution. Il veut restaurer la dignitas des ordres supérieurs.
  1. L’intervention bienfaisante du Prince :
    • Pendant les guerres civiles, des chevaliers sont proscrits ; ils sont condamnés à mort. La dénonciation en est favorisée : des récompenses sont offertes aux assassins. La personne est privée de sépultures. Ses biens sont pris. Des chevaliers n’osent plus s’asseoir sur les places qui leur sont réservées.
    • Auguste complète le capital de ceux qui avaient un cens équestre.
    • Auguste leur permet de se présenter à la magistrature. Ils étaient "élus" sénateur. Ils pouvaient reprendre leur rang de chevalier.

Répondre à cet article


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette