Néron (54 ap - 68 ap)

 ; Sénèque ; Burrus ; Ahenobarbus ; Octavie ; Poppée ; Agrippine

A. Les premières années du règne (54-62)

• Lucius Domitius Ahenobarbus est le petit-fils de Julie. Il est né en 37, adopté par Claude en 50. En 53, Néron épouse Octavie . Agrippine fait empoissonner Claude en octobre 54.
• Néron a reçu une éducation raffinée : Sénèque assure son éducation (rhétorique). Il se considère comme un artiste, compose des vers, aime les Beaux-Arts. Il ambitionne de donner à Rome un sens nouveau. Sénèque devient consul en 56 ; il a une bonne influence sur l’empereur. Il y a aussi Burrus (préfet du Prétoire).
• Agrippine veut avoir une part active au gouvernement. En 55, Britannicus est empoisonné. En 58, amours entre Poppée, fille d’un chevalier, et Néron. En mars 59, Agrippine est faite assassinée. Sénèque et Burrus désapprouvent ce choix. Néron se montre en public avec des cochers, en citharède .
• En 62, Burrus meurt ; rumeurs d’assassinat. Son poste est confié à Tigellien. Puis, Sénèque se retire, car sa gloire littéraire gêne Néron.

B. L’heure des dérèglements (62-68)

• Mariage de Poppée et de Néron. On multiplie les festins, financés par des confiscations.
• En juillet 64, Rome brûle. Pendant au moins une semaine, la ville est dévastée. Sur les 14 régions de la ville, seules quatre sont indemnes. Absent, à son retour, Néron ouvre ses jardins pour donner des abris. Il empèche la hausse du blé. Les rumeurs prétendent que Néron a chanté la ruine de Troie dans la tour de Mécène . La feu a pris par négligence. Néron trouve des boucs-émissaires : les chrétiens.
• Il fait construire un gigantesque palais qui part de la colline du Palatin. La domus aurea ou maison dorée accueille des fresques, un lac artificiel, des statues, le monde végétal,etc. Néron exaspère par ses folies.
• En 65, à l’initiative de Pison, une conspiration échoue et est réprimée. Sénèque et Lucain meurent.
• Néron vit dans la terreur d’une nouvelle conspiration. En 60, Poppée enceinte meurt à la suite d’un coup de pied dans le ventre, donné par Néron. A partir de 66, les condamnations se répètent.
• En 67, Néron voyage en Grèce. La province obtient l’immunité financière (enlevée par la suite). Les travaux de l’isthme de Corinthe débutent. Il ne sont repris qu’au XIXe s.
• Néron vit dans un état de crainte permanente après la conspiration de Pison.
• En 66 ap, la Judée se soulève. En mars 68, le légat C. Iulius Vindex - gouverneur de la province de lyonnaise - soulève la région en dénonçant la lourdeur des impôts.
• La province d’Espagne est atteinte par la révolte. Son gouverneur est Galba. Idem pour la Lusitanie, gouvernée par Othon.
• Vindex rencontre des résistances parce que les armées germaines restent fidèles à Néron.
• En mars 68, Vindex est tué dans la bataille de Besançon.
• Le 2 avril 68, Galba se proclame Légat du Sénat et du peuple romain. A Rome, le pouvoir de Néron se décompose.
• Fin mai 68, le Sénat déclare « hostis publicus » Néron ; à abattre.
• 8-9 juin 68, Néron s’enfuit.
• Le 9 juin 68, Néron se suicide. Ses dernières paroles sont : « Qualis artifex Sabinus pereo. » i.e. "Quel grand artiste périt avec moi !". Comme Néron n’a pas d’héritier, c’est l’acte de mort de la dynastie des Julio-claudiens.

C. Les réalisations extérieures de ce Prince

1. Les Parthes : en 54, le souverain parthe avait installé son frère sur le trône d’Arménie : Tiridate. L’armée est massée en Galatie et Cappadocia.
   • 58-59 : Corbulon mène une campagne et s’empare des deux capitales.
   • En 62, les romains échouent en Arménie et doivent capituler. Mais, les parthes ont des divisions internes et ne cherchent pas une guerre totale.
   • En 63, paix avec les parthes. L’Arménie conserve son souverain Tiridate. Il est reçu à Rome en 66 pour être couronné.
2. La révolte de la Judée : les procurateurs y ont exercé une pression fiscale.
   • En 66, Césarée est la capitale de Judée. Le légat de Syrie est appelé pour calmer les révoltes. Mais, Jérusalem n’est pas prise.
   • Les opérations sont menées par Flavius Vespasianus en 67. La Galilée est reprise. Mais en 68, Jérusalem tient toujours.
   • En 70, le temple de Jérusalem est détruit par Titus, comme la forteresse de Massada en 73.