Ulysses Saloff-Coste

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Une maison de Pompéi

mercredi 15 décembre 2004, par Ulysses Saloff-Coste


A. La domus urbaine à Pompéi

  1. Conservation et historique : Pompéi est une ville au pied du Vésuve à quelques kilomètres du golfe de Naples en Campanie. Il y a entre 12 et 15 mille habitants. En 62 ap, un première secousse entraine la destruction de monuments et des morts. Le 24 août 79 ap, l’éruption du Vésuve noie la ville sous quatre mètres de poussières et de cendres en trois heures. Bien que ce soit un désastre, les maisons de Pompéi sont les mieux conservées du monde romain. L’élévation est conservée. Les toits et les planchers ont croulé sous le poids des cendres. L’insula s’oppose à la domus ; c’est un immeuble. On en trouve à Rome et à Ostie. La maison latine est articulée autour de l’ atrium - d’origine étrusque - et du péristyle - d’origine grecque.
  2. La maison de Trebius Valens : l’entrée est alignée avec les deux coures. La maison est située rue de l’Abondance, suivant l’axe Est-Ouest (appelé decumanus maximus ). La rue aboutit sur le forum . Elle ne comporte pas de boutiques. Les fenêtres sont petites et haut-placées, pour des raisons de sécurité et d’intimité ; c’est une manière de lutter contre l’ensoleillement. La façade sur rue ne cherche pas à afficher sa fortune ; au contraire, on veut se cacher. La partie autour de l’ atrium a un étage ; c’est rare car c’est une ville peu peuplée. La fontaine et les bains sont alimentées par de l’eau courante grâce à l’ aqueduc . A l’époque impériale, le chateau d’eau apparait pour répartir l’eau.

B. L’Atrium : le noyau italique

  1. L’Atrium : on y prend ses repas. Le feu y est entretenu ce qui noircit les murs ; le mot signifie noir en latin. L’ouverture au centre de l’Atrium est le compluvium . Grâce à l’ impluvium , les eaux de pluie sont recueillies. Avant l’époque impériale, c’était un moyen de s’alimenter en eau d’où la présence du puteal ou puits. La laraire est une petite niche pour les lares - divinités protectrices du foyer.
  2. Autour de l’Atrium : le tablinum communique avec le péristyle . C’est le bureau du maître de famille, sa pièce de réception. Elle est séparée par des rideaux ou des portes. Il y a aussi les chambres - cubiculum . L’emplacement du lit est délimité par une élévation, une niche pour la tête de lit ou une mosaïque. Le triclinium est l’équivalent d’une salle-à-manger ; il y a 9 lits sur lesquels les invités s’allongent. La cuisine est proche des latrines pour faciliter la conduite des eaux usées.

C. L’influence hellénistique

  1. Le péristyle est un espce intérieur ouvert. Il est beaucoup plus vaste que l’atrium. Il est entouré d’un portique. Le péristyle accueille un jardin agrémenté d’une fontaine. Il n’y a pas de fleurs mais des buissons bas taillés. Pour les riches romains, c’est un lieu de repos, de loisir. L’ otium qui donne le mot péjoratif oisif, est un lieu de méditation et de repos actif ; on y discute. Ce jardin doit inspirer le calme, le bien-être avec le bruit de l’eau qui coule ; le but est de créer un microcosme comme les jardins de Babylone . Le triclinium aestinium est composé de lits en maçonnerie. Deux colonnes permettent de protéger du soleil.
  2. Autour du péristyle : les bains sont un luxe. Ils sont composés du tepidarium et du caldarium . La porte est étroite pour mieux conserver la chaleur. Les œci - œcus , de oikos, la maison, foyer en grec, sont des salons décorés pour recevoir des amis. L’ exèdre est un salon de repos.

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