Louis XIV et l’Algérie

Depuis le traité des Pyrénées, la France est dominante en Europe. Début de l’hégémonie. Démographie supérieure. En 1664, Gigéri, Louis XIV a 26 ans. Il veut faire un coup d’éclat personnel. Gigéri pour le roi d’un pays catholique, moyen de lutter contre les barbaresques. Ils pillent et asservissent certains chrétiens. C’est un moyen de s’avancer en territoire musulman. Gigéri remettait en cause la suprématie de la France au début du règne.
Les raisons. L’Espagne en 1541, échec, mauvaises intempéries. La France essaie à son tour. Crise diplomatique. François Ier avait un accord en 1536, accord des capitulation Soliman le Magnifique. Louis XIV s’intéresse à la méditerranée. Le chevalier Paul a aucun égo. Il est intégre. Il lui propose de libérer les chrétiens dans les ports de Tripoli, etc. Louis XIV subit un échec humiliant. Louis XIV se voyait chef de la chrétienté. Il envoie 3 mille hommes. C’est un échec encore. Un mois plus tard ; Paul : ruiner les ports d’Alger, Tunis, Tripoli. La marine française est dans un état désastreux. La France n’a que 500 navires. Louis XIV s’entoure de Clerville - chargé de la reconnaissance, connaissait le berbère, ses rapports : autoglorification, rapports peu réalistes, pour plaire, emploi fictif, rajouter des personnes, les « passe-volant », pour toucher plus de frais de bouche. Etre méfiant sur les chiffres donnés du nombre. Il était contre l’idée du dialogue. Il n’acceptait pas les critiques. Beaufort, fils de Vendôme, maréchal du Levant, chargé de la Marine, nommé car contrôlable, donc nommé. Comte de Vivonne, juin 1662, échec prévu. Eux sont obligés de dire mot pour mot ce qui s’est passé.
La prise de Gigéri. Les forces françaises partent de Toulon. La plupart des soldats sont malades. Ils doivent attendre 7 jours pour avoir des produits frais. Fonds rocheux. Le 24 juillet, ils attaquent. Débarquement, 25 kilos d’armure, 10 kilos de mousquet, désastre. Il y a 500 morts côté français. La capitaine de Champagne meurt écartelé. Les négociations commencent le 25 juillet. Les berbères demandaient à ce que l’on ne s’installe pas à Djebel el Korn, lieu sacré.
Les premiers problèmes rencontrés. 6 mille hommes, nombre surestimé par la gazette : 10 mille hommes. La ville de Gigéri n’est pas suffisante. Construction de tentes. Hygiène insuffisante. Le ravitaillement est un réel problème pour les troupes. Il y a peu de produits frais. Il y a un rationnement qui est obligatoire. Une flotte est dirigée par De Martel, pour apporter des vivres. Cette flotte prend du retard, la logistique est difficile. Elle est prise dans une tempête. Arrivée le 28 septembre 1664. A cause de tous ces problèmes, les troupes ont un moral assez bas rapidement. Des maladies se développent : la dysenterie, le scorbute. Un tiers des soldats sont malades autour du 10 septembre 1664. Le problème : différences de point de vue. Le duc de Beaufort et son « second », Gardagne. Beaufort est partisan d’une attente. Ces divergences vont s’accroître.
Les Français et Gigéri. La première opposition : les maures, près de la montagne Djebel Ayouf. Ils essaient de surprendre les français. A partir du 1er octobre 1664, les turcs vont aider leur « frère de religion », avec intérêt stratégique. Ils vont monter des hommes et des pièces d’artillerie. Ils n’avaient pas prévu des canons suffisants. Les navires protègent Gigéri.
Les motivations des Turcs. Les maures et les turcs ne s’apprécient pas trop. Ils veulent conserver leur liberté en mer. Depuis que Coligny les a repoussé en Hongrie. Les lignes turques avaient percé les lignes chrétiennes. En 1683, les turcs sont près de Vienne. Les autrichiens avaient passé un traité secret avec les turcs à Vasvar. Les turcs sont libérés d’un « poids ». Les réactions en France. Du côté du roi : arrivé en 1661, première initiative militaire. Louis XIV souhaite être les commandant. Il est « à cheval » sur cela. Il envoie des émissaires. Il envoie Vivonne, Castellan. Ils doivent retranscrire fidélement ce qui se passe. Au début pas trop d’oppositions. Le roi imagine des vues commerciales. Tout ce qui se passe est expliqué par la Gazette (Richelieu, crée en 1635). On sous-estime les défaites. Les habitants sont un peu dans le faux, sans le savoir.
L’échec de Gigéri. Les turcs ont envoyé de nouveaux canons, plus puissants. Le 29 octobre, le bombardement commence. Ils prennent le Djebel el Korn. La fuite est décidée dans la panique : une partie par la plage, par le port. Gadagne, devenu le chef, est très courageux. C’est la panique. Des Français sont tués.
Les raisons de cet échec. Temps entre message du roi et exécution. Temps de retard. Les gros canons sont efficaces. Supériorité numérique turque indiscutable. Martel sort de la baie et pénalise son armée.
Les réactions. Louis XIV est déçu de son échec. C’est un point d’arrêt. Il est déçu parce que les chrétiens ont été repoussés par des musulmans. Le roi cherche un responsable. Gadagne, le plus courageux, est choisi comme responsable. Alors que Beaufort qui s’est enfui avec ses bateaux, n’est pas désigné. Colbert, ministre des finances, voit lui échapper des échanges commerciaux. L’opinion publique tombe de haut.

En conclusion, les échecs : mauvaise gestion, surconfiance des Français, Louis XIV n’avait pas défini le but. Gigéri remet-elle la force française en Europe ? Non. Bachelot, Bernard, Louis XIV et l’Algérie

Commentaire du professeur : Louis XIV (o 1638). Gigéri est la répétition d’un échec. Les vivres ne se conservent pas. Il faut saler les viandes. Il faut s’arrêter. Le scorbute rend plus faible. La répartition des rôles est très male définie. Les rapports sont très mal définis. On aura toujours une infériorité numérique. Ce qui paraît facile sur le papier. Pour un débarquement, avoir des barges à fond plat. Les Anglais ont l’idée de créer une cartouche. Louis XIV veut briller sur tous les fronts.