Ulysses Saloff-Coste

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La politique extérieure de 1643 à 1648

jeudi 10 février 2005, par Ulysses Saloff-Coste


La guerre de trente ans a commencé en 1618. La France entre en guerre en 1635. La France a aidé le roi de Suède. Quand il est battu, la France monte au créneau.

I.Les succès militaires français

1.La bataille de Rocroi en 1643

Les Espagnols veulent profiter de la mort du roi. L’occasion est bonne pour l’offensive. Ils confient cette offensive à Francisco Manuel de Melo avec 26 à 28 mille hommes. Il lance une diversion vers Arras. Il jette ses troupes sur la Champagne pour s’emparer de Reims. Par la Marne, on serait plus très loin de Paris. La duc d’Enghien a 22 ans. Il est le fils de Condé. Enghien est le futur grand Condé. Il se précipite vers la forteresse de Rocroi. Il engage le combat à trois heures du matin. Par des manoeuvres habiles, il défait l’armée espagnole. Les Espagnols avaient une réputation d’invulnaribilité. Lances de 2 mètres 50. Rangs très serrés. Par d’habiles manoeuvres. Enghien arrive à attaquer latéralement. Entre 7 à 8 mille morts. 7 mille prisonniers. L’offensive est stoppées nette. Atteinte à la puissance du roi très chrétien, le roi espagnol. C’est un combat important. Ça va anihiler la réputation. Pour pouvoir réaliser cette victoire, il faut une cavalerie rapide. La guerre de mouvement prend le dessus. La victoire française de Rocroi annonce la prépondérance française.

2.Les succès des années 1643-1648

Les initiatives des généraux sont gênées par les négociations. Les opérations vont trainer. Malgré cela, la France remporte sur les Habsbourgs et espagnols des victoires.

  • L’empereur Ferdinand III : Armée avec les suédois. Armée franco-suédoise qui à partir de 1644, jeune chef de 32 ans, Turenne. En 1644, bataille de Fribourg. Encore victorieux à Nordlingen. En 1648, il se précipite sur la Bohème. Au moment de la signature, Turenne était près de Vienne
  • Espagne : On se bat en Pays-Bas, en Catalogne, en Italie du Nord. Aux Pays-Bas, en 1646, Enghien force Dunkerque à capituler. En août 1648, c’est la victoire du nouveau Condé (Enghien) à la bataille de Lens. Conséquence : négociations.

II.Les traités de Westphalie (1648)

Il va y avoir deux traités : quatre ans de négociations. L’un se tient à Munster et l’autre à Osnabruck. Les traités consacrent la faillite des prétentions impériales. Les habsbourgs échouent sur deux niveaux : la lutte contre le protestantisme. Les protestants « défénestrent » les représentants de l’empereur. Unifier l’Allemagne sous la houlette habsbourg. Série de reculs pour l’oeuvre de la défense du catholicisme. On renouvelle les traité de la paix d’Augsbourg (1555), deux religions tolérées : celle lutherienne et celle catholique. 362 villes, principautés. Il y a maintien de l’activité religieuse. Chaque prince peut choisir sa religion.
Le deuxième est l’affaiblissement l’autorité impériale. Les alliés de la France veulent limiter l’autorité de l’empereur. On va tout faire pour contrarier cette autorité. La France se déclare défenseur des libertés germaniques. Ces princes peuvent avoir une liberté d’action. Empêcher l’empereur d’agir. Le particularisme est renforcé au détriment de l’unité. Il faut attendre 1870 pour l’union allemande. La seule puissance qui pourra contrer la France : l’Angleterre. Tout Prince récuse sa propre autorité. L’empereur, ce n’est qu’un nom. Les Habsbourgs ont perdu leur puissance militaire. _ _ Les Anglais étaient moins nombreux mais ils payaient deux fois plus d’impôts. Ils avaient une fiscalité plus indirecte. Il n’y avait pas de privilège en Angleterre. _ La paradoxe de la France : être un Etat pauvre dans un pays riche. L’Etat, aujourd’hui, est très endetté.
Accroissements territoriaux pour la France. Elle élargit sa frontière de l’Ouest. On fait régler la question des trois évêchés. Vers 1545, Metz, Toul et Verdun, mais en territoire germanique. On avait simplement un droit de passage. La France gagne l’Alsace en grande partie. On va se faire accorder, sauf exceptions, toute la rive gauche du Rhin. Autre élément, le traité interdit d’éléver des fortifications sur la rive droite du Rhin. La France obtient la place forte de Brisach. On peut monter une garnison.
Les Suédois obtiennent la Poméranie orientale, l’embouchure du fleuve Oder. Ils obtiennent deux villes libres. L’archevêché de Brême et l’évêché de Verdem.

Conclusion : C’est un événement majeur parce que la France craignait de voir un grand Etat centralisé, purement catholique, autour de l’Empereur. La pai d’Augsbourg permet de maintenir l’absence d’équilibre. La démographie aurait aidé l’Empire. La France sort renforcée. Pour l’essentiel , elle négocie les acquisitions de la Suède. La prépondérance des Espagnols s’étiole. La guerre avec l’Espagne cesse avec la paix des Pyrénées. La France aura sa pleine prépondérance.­

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