Ulysses Saloff-Coste

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Ether au clair de la Terre

vendredi 1er août 2008, par Ulysses Saloff-Coste


Copyright Avril 2004 Ulysses de Saloff
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Nouvelle rédigée en classe de terminale a l’Ecole Alsacienne, Paris 6eme

Les planètes telluriques faisaient partie d’un projet pour le moins étrange : le développement de nouveaux organismes vivants. Jusqu’alors, la conscience de l’éther - cet esprit calyptique [1] - s’était passionnée dans la construction de planètes entières, trouvant fascinant de contrôler les interactions entre les galaxies.

Dans ce but, plusieurs conglomérats furent envoyés sur les futures Poséidon, Arès et Gaia. Ils étaient constitués de particules très primaires, mais extrêmement difficiles à former : les cellules. Les caractéristiques de chaque planète allaient permettre de modifier leur nature, et ainsi, de dévier leur évolution de celles connues dans des civilisations antérieures. Poséidon fut la première étudiée. Des difficultés de développement furent vite observées. Un seul hémisphère perpétuellement inondé par Hêlios [2]. Après quelques cycles de développement, c’est-à-dire quelques milliard d’années, les quelques organismes complexes vivant encore étaient très résistant mais, ils ne réussirent pas à former un cycle alimentaire couvrant chaque branche animale, permettant de maintenir des ressources en nutritions suffisantes. Le dernier cycle fut atteint par le maintien de l’héritage grégaire.

Heureusement, les cycles sur Arès, légèrement plus récents, furent plus nombreux. Ils furent tellement satisfaisant que l’éther fut précocement dépassé par le progrès technique des créatures d’Arès. Le phénomène, prévu à l’avance par l’épistémologie de l’éther, fut empêché. La riposte fut sans hésitation : la "restructuration" du milieu d’Arès. Pourtant, afin d’honorer la puissance jamais connue de la civilisation autochtone, les observateurs de Arès, deux satellites artificiels - Deimos et Phobos [3] - se contentèrent d’augmenter au fil des années, tels les Moira [4], l’importance des radiations naturelles [5]. L’apocalypse fut totale mais sans douleur : la planète était devenue infertile. La planète, complètement ostracisée, ne permettait aucun échappatoire.

Mais, les mathématiques ne permirent pas de prévoir [6] la crise éclatant au sein de l’éther. Heureusement, un satellite de forme sphérique parfait fut envoyé vers Gaia, quelques cycles avant l’effondrement de la civilisation de l’éther. Avant de mourir, l’éther put observé avec satisfactions les prémices du développement cellulaire de Gaia. L’éther absent, ce satellite était le dernier représentant avec Deimos et Phobos de l’antique peuple de l’éther. La lueur du satellite traversa le ciel, millénaire après millénaire, brillant à la manière d’un phare. Toute la connaissance élaborée par l’éther y était mémorisé. Gravitant indéfiniment, des roches fusionnairent avec le satellite, devenu hybride. Le phare de Gaia perdit de sa luminosité, pour un jour s’éteindre. Il prit alors le nom de Lune...

Notes

[1] calyptique : caché, d’où Calypso, la nymphe de l’Odyssée

[2] =soleil en grec

[3] Deimos et Phobos signifient la crainte personnifiée dans l’Iliade et la peur

[4] Les Moira dans la mythologie grecque sont les soeurs décidant de la mort des êtres : elles choisissent le moment pour couper le fil de laine symbolisant la vie ; même les Dieux de l’Olympe doivent s’incliner face à leur décision.

[5] référence à "l’Empire et les Robots" de Asimov

[6] Ibid.

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