vendredi 18 février 2005, par Ulysses Saloff-Coste
Introduction : Mazarin renouvelle la paulette. Il a décidé de ne pas payer les gaes à trois cours souveraines. Le parlement de Paris se met en solidarité. Il affirme publiquement ses prétentions.
Le Parlement se solidarise avec les officiers visés par Mazarin. Ils protestent avec eux. Le 13 mai 1648, le Parlement rend l’arrêt d’union par lequel il convie les trois autres cours souveraines à élire ses propres délégués pour élaborer des propositions. Le Parlement dépasse l’incident des gages. Le Parlement souhaite modifier le régime. Il veut une monarchie contrôlée. Attitude révolutionnaire. Ces délégués vont travailler ensemble. Le pouvoir est décontenancé. Union entre les cours souveraines non prévues. Le pouvoir menace d’interdire la réunion des délégués. Finalement, il les tolère.
Les délégués se réunissent dans la chambre Saint Louis. Ils établissent des propositions. Ces propositions sont rédigées au début du mois de juillet 1648. Ces propositions contiennent un programme de révolution politique et administrative. Elles visent à rendre la monarchie contrôlée, par le Parlement. Ils veulent contrôler les choses. Ils veulent avoir le pouvoir de légiférer sans le roi. Mais, ils n’ont pas le pouvoir de légiférer. Ils ne sont pas fous. Ils font des propositions populaires. Ils demandent à ce que toute personne arrêtée soit jugée. Ils ne veulent pas qu’il y ait de création d’offices. Ils veulent à ce qu’on limite le nombre d’officiers. Ils veulent la suppression des intendants, commissaires du roi. Ils sont là pour surveiller les officiers. Ils veulent qu’on ne lève plus aucune taxe sans l’assentiment des cours souveraines. Le Parlement met un droit de remontrance à chaque fois.
Le pouvoir ne peut que se caler. Ces magistrats ne sont pas seuls. Ils sont soutenus par l’opinion. Tout texte doit être enregistré. L’attitude du parlement de Paris a été très populaire. Pas ma de personnes s’attroupaient près du parlement de justice pour soutenir le Parlement. Broussel. Derrières les délégués, l’opinion soutient le parlement. Des personnes préparent un coup de force. Le duc de Beaufort. Paul de Gondi, évêque, neveu de l’archevêque de Paris. C’est le futur cardinal de Retz. Il est ambitieux, sans scrupules. Il sent bien la situation. Il flatte les bourgeois. Il distribue de vastes aumônes. Mazarin et la régente préfèrent faire des concessions. En juillet, plusieurs déclarations royales ratifient le propositions de la chambre Saint Louis. On supprime les intendants. Au lieu de satisfaire le Parlement, ce dernier se croit être le maître.
Mazarin n’attend que l’occasion de prendre sa revanche. A la suite de la victoire à Lens, de Condé.
Il est un des principaux meneurs. Le 26 août 1648, il y a un « Te deum » après Lens. Mazarin déploie des troupes nombreuses. Mais, ces troupes reçoivent l’ordre de ne pas se dissiper. Broussel, Charton, Blanc-Mesnil sont arrêtés. Malgré les précautions, il y a un grand tapage. Le premier président de Paris, Mathieu Molé rencontre Mazarin pour relacher Broussel.
Tout Paris se soulève, sous l’impulsion des parlementaires. Paul de Gondi s’est constitué une clientèle de mendiants. Des barricades s’élèvent. On commence à les élever dans la nuit du 26 au 27 août. On comptabilise 1700 barricades. On a pas de grands boulevards. On ne peut rien faire. Les troupes régulières sont bloquées.
Mazarin est impressionné par les barricades. Impossibilité de résister. Il préfère céder pour gagner du temps. Dans la matinée du 27 août, on reçoit les parlementaires. Les prisonniers sont relâchés. Mais, les barricades sont toujours là. De nouvelles barricades se lèvent. Ce n’est que le 28 août que les choses se calment. Le 29, les barricades sont démontées. Le 24 octobre, Mazarin, dans une déclaration, confirme l’acceptation de la plupart des propositions de la chambre Saint-Louis.
C’est la fête des rois-mages. Le parlement n’entend pas en rester là. Il est grisé de voir que le pouvoir a dû ratifier l’essentiel des propositions. Il est grisé par sa popularité. Mazarin aimerait reprendre en main la situation. Paix avec les traités de Westphalie. Les troupes vont revenir. On fait venir Condé et ses troupes. Ils s’installent près de Paris. Dans la nuit du 5 au 6, la reine s’enfuit avec ses enfants (Louis et Philippe) au château de Saint Germain en Laye. Ils se mettent sous la protection de Condé. Surprise, puis indignation. La parlement tente de prendre en main le gouvernement. Le parlement de Paris ordonne de s’armer. Mazarin est déclaré « ennemi public ». il est décidé d’aller chercher le roi. On le juge « kidnappé » par le « Mazarin ». C’est le début de la guerre civile. On l’appelle la « fronde ». C’est par allusion aux combats de fronde, jeux d’enfants ; petites armes. Certains grands seigneurs soutiennent le mouvement. Il y a le frère de Condé, le Prince de Conti, Paul de Gondi (coadjucteur de l’archevêque de Paris), le duc de Bouillon, de Beaufort, aussi, des grandes dames, la duchesse de Bouillon, la soeur de Gondi et Condé, la duchesse de Longueville.
il faut une armée pour le Parlement. Conti, frère de Condé, est fait généralissime des troupes du Parlement. Il faut constituer une armée. Il faut des cavaliers. On constitue cinq troupes de cavaliers. Les cavaliers sont appelés les corinthiens, parce que Conti est archevêque de Corinthe. On lance une vague de pamphlets : les « mazarinades ». C’est une littérature d’une énergie extraordinaire. Ces « mazarinades » abordent les controverses politiques. Elles protestent avec passion contre le despotisme. Le roi doit avoir l’assentissement de ses sujets ; le premier capétien a été élu. Ces frondeurs étaient trop désunis. Les gens sont trop désunis. Il y a des gens qui ont des souhaits différents. Antipathie antre la noblesse d’épée et de robe. La Noblesse va en vouloir aux parlementaires. Les bourgeois et la noblesse d’épée n’ont pas les mêmes préoccupations. Les « frondeurs » sont unis par leur haine envers Mazarin. On pense remplacer Mazarin. Mazarin fait bloquer Paris. Paris a besoin du blé de la périphérie. Condé fait raser des maisons de campagne de parlementaires. On envoie les « corinthiens ». Ils sont écrasés : « la première aux corinthiens ». Les bourgeois armés de Paris sont battus. Condé occupe Charanton. Plus on sert Paris, plus il est difficile d’obtenir du blé. Le Parlement de Paris décide de cesser la résistance. On décide de composer.
On se rencontre dans un terrain intermédiaire. Contenu : la régente promet une pardon général. Le parlement promet de ne plus tenir d’Assemblée « pour quelques causes et quelques prétextes et occasions que ce soit ». Cela signifie que le parlement s’engage à renoncer de s’imposer comme un pouvoir indépendant. Le Parlement négocie et parvient à un accord. Les nobles sentent bien qu’il faut négocier individuellement avec le pouvoir. Certains obtiennent de l’argent. Les choses vont se calmer.
Conclusion : Des mouvements se sont produits dans les provinces. Cette paix de Rueil rétablit le calme. Le clame revient en province. En août 1649, la régente accepte de revenir à Paris avec ses deux fils.