Ulysses Saloff-Coste

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Le temple et le sacrifice

mardi 3 janvier 2006, par Ulysses Saloff-Coste


A. Le temple

1. « Templum » et « Aedes »
Le premier est un lieu délimité religieusement par un augure, à l’aide d’un bâton recourbé, le « lituus », dessine dans le ciel rectangulaire qui est projeté sur le sol. Les quatre angles sont matérialisés. Une seule entrée. Pas de construction obligatoire. Le langage courant associe la notion de temple plutôt à « aedes ». Quand on veut construire un temple, on doit purifier l’espace. Ensuite, on doit consacrer le temple. Le dédicant, celui qui fait construire le temple, prononce une formule de dédicace. Faire passer le temple de la propriété publique à celle divine. Quand propriété divine, alors le temple est sacré.

2. Le temple, maison de la divinité
La divinité s’appelle « Portunus ». Est-il lié au port, celui fluvial de Rome. Il se situe sur le « forum boarium » (forum des bœufs). Rapporter son nom aux portes ? Construction italique sur un podium qui l’isole de l’espace environnant et lui donne un position dominante. La divinité doit couvrir du regard, l’espace qu’elle protège. L’accès au temple se fait par un escalier frontal, assez raide qui accentue l’impression de grandeur. Statue du dieu se situe dans la « cella ». Certains temples possèdent une autre pièce pour les offrandes. La statue est au fond. Toujours pièce aveugle. Table d’offrande et toutes sortes d’objets. Pendants les guerres, les temples sont souvent des lieux très convoités parce que l’on peut trouver des objets précieux. Le temple n’est pas un lieu religieux permanent. Seuls les prêtres y entrent. Une seule fête par an. Anniversaire de la consécration. Pas de prêtres attachés exclusivement au temple. Un simple gardien assure l’entretien et la surveillance.

3. Le « pronaos » et la « colonnade »
Partie réservée aux rites à ciel ouvert et pour les auspices. Temple dit tétrastyle. Quatre colonnes de façade. Il est pseudopériptère ; ses deux grands côtés ne sont pas composées de vraies colonnes, mais de demi-colonnes, engagées dans le mur. Décoration, pas de fonction portante. Concession à l’influence grecque. Autres éléments d’influence. Les chapiteaux des colonnes. Pratique existe depuis longtemps. Temple parfaitement conservé.

B. Le sacrifice

1. Généralités
Acte religieux par excellence. Modalités peuvent varier. Selon le statut du sacrifiant, etc. beaucoup de sacrifices différents. Son privilégiés les sacrifices publics. Ce sont eux qui figurent dans les bas-reliefs officiels. Un de la colonne trajane. Support un peut particulier. Vaisselle en argent figure un sacrifice public. Document 2 est plus douteux. Sacrifice privé d’un magistrat envers le génie de l’empereur. Les reliefs décrivent un cérémonial rigoureux. Les bas-reliefs ne nous renseignent pas exactement sur la motivation du sacrifice, mais souvent il a lieu pour de grands évènements. Mais, pas de représentation du banquet. Les victimes, découpées et partagées, sont mangées par les fieux et les hommes. Définition de la place de chacun : dieux immortels et les mortels soumis.

2. Rites préliminaires
Le sacrifiant, ne tuant pas la victime, commande le sacrifice. Chef de la communauté concernée par le sacrifice. Pour le 1, Marc-Aurèle. Pour le 5, Trajan en tant que chef des armées. Pour le 2, le sacrifiant est un magistrat qui sacrifie en tant que chef de famille. Toge qui recouvre la tête avec les avant-bras nus. Les victimes sont obligatoirement des animaux domestiques de grande taille. Règles à respecter. Mâles pour les dieux. Femelles pour les déesses. Animaux en parfaite santé et état. Couleur claire pour les divinités célestes. Corps dorés. Procession du groupe vers l’autel. Animaux conduits par des assistants. Susovetauri, les trois animaux sacrifiés. Sus : porc. Ovis : bélier. Taurus : taureau. Acte de purification, « lustratio ». Leur faire le tour de l’espace à purifier. Sacrifice dédié à mars, le dieu de la guerre. Une fois que les animaux sont arrivés dans l’autel. Pas besoin d’un temple, juste autel. La préface consiste à offrir à la divinité de l’encens qui rappelle l’immortalité du dieu et le vin pur pour sa souveraineté. Petit autel portatif à brûler ces derniers. Salutation respectueuse envers la divinité honorée.

3. L’immolation
C’est la mise à mort qui se fait devant l’autel. Le dos de l’animal est soupoudré d’une farine salée. « Mola salsa », « immolatio ». Tête recevant du vin. Faire passer le couteau de la farine au vin. Don aux dieux. Victime « consentante » sinon mauvaise action. Le bovin est assommé et tué. Pour les petits animaux, sacrifice directe. Un assistant parvient à tordre le cou d’un taureau seul. Hache est inhabituelle. Une fois mort, on le met sur le dos. On examine la frissure ou « exta ». Organes : poumons, vésicule biliaire. Si état est normal, sacrifice agréé. Si tout va bien, les organes sont offerts sur l’autel. Le reste revient aux hommes, aux sacrifiants, etc. Le banquet peut commencer.

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