Ulysses Saloff-Coste

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Les premières années du gouvernement Mazarin (1643-1648)

jeudi 10 février 2005, par Ulysses Saloff-Coste


Introduction
Richelieu est décédé le 4 décembre 1642. Henri IV, Louis XIII, † 14 mai. Louis Dieudonné, né en 1638. gouvernement de régence. La régence d’Anne d’Autriche. Ce n’est pas une période de calme. Certains veulent récupérer leur droit : la noblesse et les parlements.

I.Le gouvernement d’Anne d’Autriche et de Mazarin

1.Anne d’Autriche

Son épou se méfiait d’elle. Ennemi commun : Richelieu. Louis XIII lui avait demandé de s’occuper de l’église Val de Grâce. Par testament, Louis XIII attribue la régence à Anne d’Autriche. Louis XIII s’est gardé de lui donner tous les pouvoirs. Conseil de régence est établi. Ce conseil pourrait assurer le pouvoir. Qui sont les membres ? Ce sont des proches de Richelieu. Entre la mort des deux, la pensée de Richelieu subsiste. Un certain Séguier, Bouthillier de Chavigny, Jules Mazarin. Le problème de la régence. Anne d’Autriche fait porter le testament de Louis XIII au parlement de Paris. Ce qui est fait. Le parlement va dans le sens de la régence. Le 18 mai 1643, Anne d’Autriche se fait accorder tous les pouvoirs. La formule : la régente a « l’administration libre, absolue et entière des affaires du royaume ». Cette demande ne permet pas à Anne d’Autriche de gouverner. Elle n’est pas au courant des affaires de l’Etat. Elle choisit quelqu’un. Elle choisit Mazarin. On ne s’attendait pas à ce qu’elle choisit un protégé de Richelieu. Mazarin est un diplomate. Nous sommes en guerre. En 1643, depuis 1635, guerre de trente ans (1618-1648). Les historiens ne sont pas surpris : Mazarin a eu l’habilité de se rapprocher de la reine. Anne d’Autriche a un certain penchant envers lui. Mazarin occupe les fonctions d’un principal ministre. Des ducs vont se mettre un comploter : le duc de Beaufort, de Vendôme et madame de Chevreuse. Ils organisent une cabale : la « cabale des importants ». Ils voulaient remplacer Mazarin par une marionette : l’évêque de Beauvais, Potier. Le plus simple est d’assassiner Mazarin. La cabale est vite déjouée. En septembre 1643, Beaufort est emprisonné àVincennes. On se contente d’éloigner les autres de la cour.

2.Mazarin

On a un doute sur l’année de naissance de Mazarin. Il est né en 1601, 1602 ou 1603. C’est un italie, né dans les Abruzzes [centre-est de l’Italie]. Il était éduqué chez les jésuites. Parrainage : on s’attachait dans une grande famille. La famille des Colonna. A son retour en Italie, il entre dans l’armée pontificale. Quand on entre dans l’armée pontificale, on est diplomate. Il rencontre le cardinal de Richelieu. Ils s’entendent bien. Le Pape va nommer Mazarin nonce à Paris. Mazarin joue les bons offices. Le Pape lui reproche d’épouser les vues de la France. Mazarin quitte la diplomatie pontificale pour celle française. En 1639, il est naturalisé. En 1642, Mazarin est fait cardinal. Il reçoit le chapeau de cardinal. C’est l’oeuvre de Richelieu. Mazarin réussit à se faire apprécier de la reine Anne d’Autriche.
C’est un homme pieux. Il a une grande puissance de travail, de l’intelligence. Il est un amateur d’art. Il adore l’opéra. Il introduit l’opéra en France. Il va faire beaucoup de construction : bâtiment de l’Académie française. C’est un grand diplomate. C’est un ministère brillant. Il a des défauts. Il connait mal le tempérament français. Il connait pas l’opinion. Célèbres mazarinades. Il a été détesté. Autre élément : il ognore presque tout de l’administation intérieure. Il ne s’est pas intéressé à l’administation. Mazarin veut tout récupérer. Il n’aura jamais assez d’argent. Il puise dans les caisses de l’Etat. On lui doit les plus beaux chefs d’oeuvre du Louvre. On achetait « pas cher ». Il est devenu impopulaire. Il est italien. En France, ça rappelle Concini. Il est de mauvaise mémoire.. Ses défauts expliquent en partie les troubles de la fronde. Mazarin et Anne d’Autriche : le 21 avril 1643, baptême de Louis XIV. Le parrain est Mazarin. Louis XIII a choisi le parrain.

II.Les exigences des finances

Quel est le problème ? Les Grands commencent à demander des titres. Anne d’Autriche et Mazarin vont distribuer les pensions. Pour les satisfaire : faire la fête, pensions. Occasion de montrer ses avantages. Les caisses de l’Etat deviennent vides. Il y a une maladresse de Mazarin : nouveau intendant des finances : Particelli d’Hemery. Il a recours à des expédients. On vend des charges. L’Etat augmente les impôts. On crée de nouvelles taxes. Chaque année, il doit trouver de nouvelles façons de rremplir les caisses.

  • En 1644, Édit du Toisé. Il se fonde sur une ordonnance de Henri II († 1549). Elle interdisait de s’adosser sur les murailles. Il décide de faire payer une amende à tous ceux qui ont ça. Amende de 50 sous par toise carrée. Toise : un quart de mètre carré. On fait rentrer de l’argent dans les caisses.
  • En 1646, taxe des aisés. Les riches bourgeois sont forcés d’empreinter. On rénunit 500 mille livres.
  • En 1646, Édit du tarif. Taxe sur les produits maraichers.
  • En 1647, Édit du rachat. Une partie de Paris était propriété du roi. Les gens devaint payer un loyer. On leur propose de donner une grande somme. Le roi vend une partie de ses terres.
  • En 1648, feu aux poudres. La paulette venait à expiration. Mazarin renouvelle la paulette. Pendant quatre années, les officiers de trois cours souverainnes : la chambre des comptes, la cour des aides, ceux du grand conseil, ne toucheront pas de gages. Les officiers vont être furieux. Bloc, solidarisation : la fronde parlementaire. L’opinion est très irritée.

III.Le mécontentement général

En 1648, malgré les succès de la politique extérieure, on commence à s’agiter.

1.Le tiers Etat

Il est remué par l’augmentation des impôts. Tout dépend de la croissance. En 1643, la moisson a été mauvaise. On a pas assez de rendement. Le pain devient cherche, avec l’offre et la demande. Le pain sert à absorber les soupes bien grasses. Révoltes frumentaires. La guerre continue. Les troupes marchent n’importe où. Pillages, mauvaises récoltes.

2.La bourgeoisie

Elle n’est pas satisfaite. Les rentes sont mal payées. L’Etat avait opéré des empreints forcés sur la ville de Paris. Sur l’argent prêté par les aïeux, les descendants ne reçoivent pas les rentes. Certains n’avaient que ces rentes pour vivre.

3.Les grands seigneurs

Ils ne supportent pas que Mazarin les écarte du pouvoir. Ils aimeraient se débarasser de Mazarin. La noblesse souhaite qu’on lui rende son éclat. Nous sommes dans un atmosphère où des jeunes nobles se lancent dans des revendications.

4.Le parlement de Paris

Ce sont des officiers de justice. Ils ont leur gage maintenu. Ils vont compatir avec les trois autres cours souveraines. Les comissaires, nommés par un comission. Maître des requêtes en chevauchée. Les officiers détestent les comissaires. Ses membres : élite riche et cultivée. Les hôtels particuliers. Gens riches, cultivés. _ Ils aspirent à jouer un rôle politique. Le parlement de Paris doit enregistrer les actes du roi. Ils usent de leur pouvoir pour contrôler le pouvoir. Le parlement de Paris veut devenir les représentants. Comme il n’y a pas de représentation. Représentation irrégulière : les États généraux.

Conclusion :
Ils s’estiment être les représentants. Le moment est venu pour devenir les représentants. Les parlements anglais contrôlent la monarchie. Personne n’est content. Le peuple est pressé de chaque côté. L’explosion arrivera facilement.

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